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Rencontre avec Gaspard Royant afin d’en apprendre plus sur « The Real Thing » !

Publié le par Steph Musicnation

©Julien Bourgeois

©Julien Bourgeois

Pourquoi as-tu attendu six ans avant de présenter un nouvel album ?

C’est vrai que ça fait long ; six ans ! Une partie de l’attente a été voulue. J’ai sorti trois albums, j’ai été en tournée pendant quasiment quatre ans non stop et il y avait une vraie volonté de prendre le temps de réfléchir et d’essayer des choses afin de me réinventer. Quand mes morceaux ont été prêts et que la direction a été trouvée, j’ai pris du temps en studio ; ce qui est un luxe aujourd’hui ; j’ai tenté des choses, j’ai effacé, je suis revenu en arrière, j’ai recommencé durant un an et demi. Tout cela a pris trois à quatre ans et là-dessus, une petite pandémie mondiale est arrivée alors que j’étais fin prêt à revenir. J’ai eu un petit délai supplémentaire d’un an et demi/deux ans comme tout le monde.

« The Real Thing » s’inscrit-il dans lignée de son prédécesseur ?

Oui et non ; ça peut paraître un grand écart pour les gens qui écouteraient les deux disques à la suite mais pour moi qui ai pris le temps de concevoir ces albums, c’est une suite naturelle. C’est toujours de la Soul car c’est vraiment le berceau de ma musique mais c’est une manière différente de l’aborder ; peut-être un peu moins révérencieuse afin d’emmener la Soul dans d’autres univers.

Quel serait ton premier souvenir lié à la musique Soul ?

C’est une bonne question ! Dans la collection de vinyles de mon père, il y avait « (Sittin’On) The Dock Of The Bay » d’Otis Redding et je me souviens que j’adorais ce morceau. Je le jouais très souvent. Rien que le son ; le craquement ; du disque, il y a un truc totalement intemporel et en même temps très exotique.

©Julien Bourgeois

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Comment as-tu repensé ce courant musical sur ton nouvel album ?

L’idée était de garder l’esprit de la Soul avec des marqueurs tels que des chœurs Gospel, des cuivres, des rythmiques assez dansantes tout en mélangeant cela avec des choses qui peuvent sonner un peu Hip-hop et années 90. Je voulais mêler mes influences sur ce disque sans rien m’interdire. Je ne voulais pas rester dans un genre prédéfini.

Quelle est cette chose réelle et concrète à laquelle renvoie le titre de ton disque ?

En anglais, the real thing a un peu deux sens ; le littéral ; la chose réelle, la chose vraie ; et le figuré ; le truc qui défonce. Ça m’allait bien d’appeler mon album ainsi ; d’abord, parce que c’est de la balle et ensuite, parce que dans ce disque, il y a une authenticité ; une sincérité ; plus que dans tout ce que j’ai fait. Il y a vraiment la volonté d’être à nu, de ne pas se cacher, de mettre tout ce qui fait ce que je suis.

Quelles thématiques abordes-tu sur « The Real Thing » ?

Sur cet album, j’aborde tout ce qui m’obsède, me passionne et me fait peur. « The Real Thing » est un disque qui s’interroge beaucoup sur notre devenir en tant qu’espèce. C’est un album qui regarde vers le futur en essayant de ne pas donner de leçons en faisant le constat du monde dans lequel nous vivons.

©Julien Bourgeois

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Comment synthétiserais-tu ce disque avec quelques adjectifs ?

Génial, dansant, inventif, surprenant.

Te verrais-tu tenter de faire de la Soul moderne en français à l’avenir ?

C’est quelque chose que l’on me demande souvent. Je ne m’interdis pas de faire un album en français un jour mais je pense que ça sera obligatoirement très différent de ce que je fais parce que ce sont deux musiques différentes. On ne peut pas essayer d’adapter quelque chose en français, il faudra que ça vienne dans cette langue. Pour l’instant, ce n’est pas quelque chose qui m’excite beaucoup.

Avec qui aimerais-tu partager des titres en duo ?

Il y aurait plein d’artistes ! En ce moment, il y a toute une scène Soul en Angleterre que j’adore notamment Joy Crookes et Jessie Ware. En France, ce serait plus compliqué car il y a peu d’artistes qui font ce style de musique. Même si l’on ne fait pas de la musique pareillement, je pense que ce serait intéressant de faire quelque chose avec L’Impératrice.

©Julien Bourgeois

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« The Real Thing » va-t-il être défendu sur scène à l’étranger ?

Je l’espère ! Nous sommes déjà en train de voir pour aller jouer en Espagne en juillet. J’estime que ma musique peut franchir les frontières ; c’est de la Pop en anglais. Avec mes précédents albums, j’avais eu la chance de tourner un peu partout en Europe et nous avions eu un super accueil. J’ai hâte de retourner dans ces pays-là afin de leur présenter ce nouvel album.

Quels sont tes prochains projets ?

D’autres singles vont suivre « M A N ». Le but est de défendre cet album sur scène ; une grosse tournée va commencer à la rentrée. J’aimerais bien assez vite enchaîner sur la suite une fois que cet album aura bien vécu. On ne peut pas prendre six ans entre chaque album !

https://www.facebook.com/gaspardroyant1
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