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Rencontre avec Clément de Nor Belgraad au Studio Luna Rossa afin de vous présenter ce groupe prometteur !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Tanguy Beurdeuley

(c) Tanguy Beurdeuley

De quelle impulsion est né Nor Belgraad ?

Nor Belgraad est un groupe mais à la base, c’était mon projet. J’étais musicien pour d’autres artistes et ingé son ; c’est encore mon métier ; mais il y a quelques années, les projets avec lesquels je bossais se sont plus ou moins arrêtés un peu tous en même temps et comme cela faisait un petit moment déjà que je mettais des compositions de côté, je me suis dit que j’allais faire quelque chose tout seul mais ça a mis vachement temps car je ne savais pas exactement comment faire. J’ai tenté de mener à bien ce projet tout seul mais ça restait un peu flou et j’ai décidé de reprendre à la base car j’ai commencé la musique en groupe. Cela a pris à peu près deux ans pour trouver les bonnes personnes avec qui faire ce projet. 

Peux-tu nous présenter plus en détail le groupe ?

Dans Nor Belgraad, j’écris, je compose et je joue aussi un maximum d’instruments. Je suis guitariste à la base mais j’ai pris la basse dans le groupe. Thibault est aux claviers et aux machines ; je l’ai rencontré en arrivant à Paris, nous avions plein d’atomes crochus sur ce que nous écoutions notamment dans l’Electro même si ce n’était pas ce que je voulais faire d’un point de vue musical. Théo qui est l’un de mes amis proches a rejoint le projet en septembre dernier à la guitare ; il avait besoin d’autres horizons. Depuis janvier 2022, Léo qui est un ami d’enfance est devenu le batteur du groupe. Il a profité des confinements pour apprendre l’instrument et il cherchait à jouer avec des musiciens. 

Pourquoi Nor Belgraad ? A quoi fait référence le nom de votre projet ?

Pour dire la vérité, tout est parti d’une blague ! Je viens de Lille, je me suis installé à Paris il y a six ans et des amis sont passés me voir il y a quatre ans ; Léo le batteur, son grand frère qui arrange tous mes morceaux et un autre pote qui était de passage ; nous nous sommes retrouvés à boire des coups en terrasse et une amie photographe s’est jointe à nous et elle s’est un peu foutu de notre gueule niveau vestimentaire. Elle nous a dit que nous ressemblions à un groupe Indé et de là est née la blague de faire un faux groupe et nous en avons cherché le nom ; nous avons proposé plein de choses diverses et variées. Quand j’ai écrit mes morceaux et qu’il a fallu que je trouve un nom, j’ai repensé à cette scène. Nor fait référence au fait que nous venons tous du Nord et c’est Thibault qui a eu l’idée de mal orthographier ce mot par rapport aux clichés véhiculés sur notre région. Nous avons retiré le d et ça a donné quelque chose d’inédit. Nous avons voulu compléter notre nom avec celui d’une ville ; nous avons trouvé Belgrade et je trouvais que les deux sonnaient bien ensemble. Et c’est pareil, nous l’avons mal écrit volontairement.

(c) Tanguy Beurdeuley

(c) Tanguy Beurdeuley

A quelle famille du Rock appartenez-vous ?

Vaste question et c’est extrêmement dur d’y répondre frontalement ! Nous avons tous écouté du Rock mais je n’ai pas grandi avec. Mes parents écoutaient énormément de musique et leurs goûts étaient très éclectiques et il en va de même pour tous les membres du groupe. J’ai 31 ans et comme beaucoup de gens de ma génération, j’ai pris une grosse claque avec le Grunge et le Metal. Je me suis toujours énormément nourri de musique et je vais écouter même des choses que je n’aime pas afin d’être parfois surpris car j’ai une soif de découverte. Le Rock « basique » a tendance à beaucoup m’ennuyer et c’est sûr que c’est pareil pour mes trois complices. Nous sommes beaucoup plus branchés par la Pop au sens large du terme ; Sade, Paul McCartney, The Police ; la musique Disco et l’Italo Disco car nous avons grandi à côté de la Belgique et par les courants qui mélangent des choses ; des groupes tels que Talking Heads et LCD Soundsystem. Le Post Punk est un terme qui est très à la mode aujourd’hui mais pour moi, il ne veut pas dire grand-chose pourtant beaucoup de personnes nous disent que c’est ce que nous faisons. Je ne suis pas super d’accord avec ça mais soit…Nous avons un goût prononcé pour les courants qui ont été revendicatifs ; Happy Mondays, la scène de Manchester de la fin des années 80 et du début des années 90. Punk dans le concept de la chose plutôt que dans le son.

Comment décrirais-tu votre univers ?

Contemplatif mais cela ne veut pas dire calme, il y a clairement quelque chose de revendicatif même si je n’aime pas ce mot car on pense tout de suite au fait de dénoncer des choses de la société alors qu’en fait, on peut affirmer des faits et pour finir, je vais dire que cet univers est contrasté ; nous ne suivons pas des règles ou des codes.

Un premier titre intitulé « Can’t Play » est sorti à l’automne 2020, pourquoi n’avez-vous enchaîné de suite avec un EP ?

Ça fonctionne très bien pour plein d’artistes et d’ailleurs, j’en écoute souvent au quotidien mais le format EP ne m’intéresse pas du tout. Quand je découvre un artiste par le biais d’un EP ; quel que soit son genre musical ; je suis frustré qu’il n’y ait que trois, quatre ou cinq morceaux. J’en veux deux fois plus. En qui concerne Nor Belgraad, je n’ai jamais envisagé de sortir les morceaux qui sont terminés par moitié. Ils sont tous nés dans le même espace-temps ; c’est une photographie de ce que j’ai ou que nous avons vécu à ce moment-là et ce ne serait pas cohérent de séparer ces morceaux.

(c) Tanguy Beurdeuley

(c) Tanguy Beurdeuley

« Landmarks » est-il représentatif de votre premier album prévu pour 2023 ?

A moitié. 50% des morceaux sont dans cette veine-là ; quelque chose de rapide avec une tension, électronique mais avec des guitares quand même et des phrases saccadés. Les autres 50%, ce sont des morceaux beaucoup plus lents et plus introspectifs ; sur le registre de la nostalgie.

Ce disque est-il quasiment terminé ou est-il encore +/- en maturation ?

Dix morceaux sont terminés. Deux morceaux sont nés très récemment mais je ne suis pas encore bien sûr qu’ils collent à l’album. On se pose encore des questions…La décision se fera à la dernière minute.

De quoi parle « All I Know » votre nouveau single ?

Sur « All I Know », j’aborde l’imprévisibilité des sentiments. De ce que je vois et de ce que je ressens aussi, nous pouvons être très inconstants dans nos humeurs. Dans la société dans laquelle nous vivons, nous arrivons à canaliser cela mais nous le subissons quand même tous. Je pense que c’est assez universel. « All I Know » parle de cela et plus précisément d’une histoire que j’ai vécue après une période qui n’a pas été très facile dans ma vie. Cette chanson parle de lâcher-prise.

(c) Tanguy Beurdeuley

(c) Tanguy Beurdeuley

Avez-vous dans l’intention de dévoiler un morceau à peu près tous les mois ?

Non, nous avons déjà publié deux morceaux et la prochaine sortie se fera après l’été. Il se pourrait qu’il ait d’autres sorties mais c’est encore flou…Je n’aime pas quand c’est trop cadré car ça casse la spontanéité. Tout peut changer à tout moment.

Te verrais-tu adapter vos titres en français pour les questions de quotas en radio ?

Pas du tout ! Si j’écris en français, ça sera pour un autre projet ; pour quelqu’un d’autre ou peut-être pour moi tout seul…Pour Nor Belgraad, j’ai spontanément écrit en anglais, je ne l’explique pas mais je trouve que c’est plus confortable.

Rencontre avec Clément de Nor Belgraad au Studio Luna Rossa afin de vous présenter ce groupe prometteur !
https://www.facebook.com/norbelgraad
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