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Retrouvailles avec Joseph D’Anvers au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur ses sorties à venir !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Patrice Normand

(c) Patrice Normand

Comment a été accueilli « Doppelgänger » paru en février 2021 ?

« Doppelgänger » a été très bien accueilli et cela aussi bien par les médias que par le public. Avec un album que je trouvais peut-être moins accessible que son prédécesseur, nous avons réussi à glaner des médias plus accessibles comme « On Est Dans Direct » présenté par Laurent Ruquier et Le Parisien. J’ai été très content de ces retours car même si je fais tous mes albums avec mes tripes, celui-ci était un peu plus le « bébé » puisque je l’ai produit moi-même. Quant aux retours du public, ça a été marrant car chaque personne avait un titre préféré différent sur ce disque et c’était chouette car les gens adorent souvent le single mais ils n’écoutent pas le reste ou alors ils ne t’en parlent pas. On sait tous très bien que le single n’est pas forcément la meilleure chanson ; ça se joue sur autre chose notamment l’immédiateté. Sur ce disque, certaines personnes ont plus aimé les chansons en piano-voix, d’autres étaient plus portées sur l’Electro et d’autres ont préféré celles un peu plus Rock. Les gens ont apprécié ce virage un peu Electro et ont bien compris le côté cinématographique de ce disque. Ça donne envie de pousser encore plus loin l’idée d’avoir un album pensé ; réfléchi.

As-tu réussi à défendre ce disque sur scène ?

Pas assez. Cet album est sorti en pleine pandémie ; nous étions entre deux confinements. Ça aurait été compliqué d’organiser une release party car les rassemblements étaient interdits tout comme la vente d’alcool sur les lieux publics ; ça aurait donc été au thé à moins de dix. Pourquoi pas mais c’est autre chose. Nous avons pu faire Le Café de la Danse à Paris, une tournée d’une dizaine de dates et après, nous nous sommes pris toute la vague de reports de 2020. Les salles nous ont dit plus tard et là, nous arrivons un an après et ça n’a donc pas de sens. C’est très dommage mais il faut passer à autre chose ; c’est l’époque qui veut cela.

En début d'année tu as sorti « Jellyfish », peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?

« Jellyfish » est une bande originale mais de pièce de théâtre. J’ai été contacté par Loo Hui Phang qui est une autrice que j’aime beaucoup ; elle est principalement scénariste de bandes dessinées ; elle était en train d’écrire une pièce de théâtre ; qui allait être mise en scène par Jean-François Auguste et les costumes allaient être créés par Frederic Baldo qui a notamment habillé Beth Ditto et Barbara Pravi ; et elle m’a demandé si j’aimerais en faire la musique. Quand j’ai rencontré le réalisateur, nous nous sommes mis d’accord sur le fait que je n’allais pas faire une musique purement illustrative mais vraiment comme une bande originale de film avec une musique qui envoie un peu. Lou ; l'autrice ; m'a envoyé 2-3 pages de la pièce qu’elle venait de commencer, j'ai trouvé ça génial, ça m'a donné des idées, j'ai fait deux morceaux que je lui ai envoyés, elle m’a dit que c’était exactement ce qu’elle entendait et elle s'est mise à écrire en écoutant mes morceaux, elle m'a renvoyé d’autres textes qui m’ont inspiré à leur tour et nous avons travaillé ainsi. L’un a nourrit l’autre. Nous avons fini d’écrire et de composer en même temps. Je suis très content car c’est un exercice qui a été facile, évident, plaisant, j’ai collaboré avec des gens intelligents, talentueux ; il n’y a eu aucune ombre au tableau, c’était génial.

Retrouvailles avec Joseph D’Anvers au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur ses sorties à venir !

Tu vas proposer un EP piano-voix et un disque de remixes autour de ton dernier album, comment sont nées ses idées de variations ?

Au moment ou j'ai sorti le livre « Juste Une Balle Perdue » mais aussi après la parution de l’album, j'ai fait pas mal de concerts en librairie et dans des lieux un peu alternatifs et je me suis souvenu que tous les morceaux de « Doppelgänger » étaient nés en piano ou guitare-voix mais les gens ne les connaissent que sous leur forme finale. Il y a quelques mois, je suis retombé sur une session faite au mythique Studio Ferber à Paris. Cette session avait eu lieu au moment où j’avais fini de composer la majorité des titres mais je ne savais pas alors dans quelle direction partir pour les arrangements. Je me suis enfermé trois jours en studio et j’ai enregistré un maximum de titres en piano-voix. J’ai rencontré le pianiste le premier jour ; nous ne nous connaissions pas ; nous avons écouté chaque titre que j’avais maquetté, nous avons relevé les grilles d’accords et en deux prises maximum, le morceau était couché. Je me suis servi de ces bases pour construire autour. En retombant sur ces enregistrements, je me suis dit que ce serait super intéressant pour les gens de découvrir la genèse de l’album. Ma façon de chanter est un peu différente, il n’y a pas d’AutoTune, ce sont souvent les premières prises live et ensuite, j’ai eu l’idée de sortir un mois plus tard un mini album de remixes afin de montrer aux gens qu’à partir de là, on peut encore aller plus loin. Ça illustre un peu la maxime qui dit que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Le livre « Juste Une Balle Perdue » m’a inspiré l’album « Doppelgänger » ; via ces piano-voix, c’est devenu ce disque-là et cela va inspirer d’autres artistes qui vont faire des remixes de mes chansons. J’aime cette idée de continuée et d’inspiration perpétuelle.

Pourquoi as-tu choisi de présenter les versions demos acoustiques de ces quatre chansons-là ?

Durant cette session, 29 morceaux ont été enregistrés ; tous ne figurent pas sur « Doppelgänger » ; et pour l’EP, j’ai sélectionné les quatre titres un peu emblématiques dont les gens me parlaient le plus. Il y a une cohérence entre ces quatre chansons qui étaient aussi les meilleures en piano-voix. Même si l’album est très produit, il y a aussi du texte et ces versions en piano-voix permettent d’être plus proche des paroles.

On t’aurait plus imaginé en guitare-voix, quel rapport entretiens-tu avec le piano ?

Je suis meilleur guitariste que pianiste. Lors de cette session au Studio Ferber, je voulais me concentrer sur la voix en ayant à mes côtés, un pianiste qui joue très bien. Je lui ai donné des directives, je ne voulais pas qu’il joue comme un pianiste mais comme John Lennon ou comme sur les albums de Johnny Cash ; je voulais quelque chose de simple. A partir de là, comme je n’avais pas à me focaliser sur le chant et le piano, je pouvais avoir du recul sur le chant et j’ai pu modifier un peu mes mélodies de voix. Au-delà de cela, on ne compose pas du tout pareil au piano et à la guitare. La guitare est plus Rock et plus minimale alors que le piano est beaucoup plus riche à un certain niveau et pour moi, il possède un côté plus classe et tout de suite plus mélancolique.

Retrouvailles avec Joseph D’Anvers au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur ses sorties à venir !

Comment s’est fait le choix des remixeurs pour le mini album qui sortira cet été ?

A la base, je voulais des remixeurs qui n’en sont pas. Je ne peux pas tout dévoiler car certains remixes sont encore en cours mais parmi les artistes qui ont retravaillé mes chansons, il y aura notamment mes potes Thousand ; qui avait assuré ma première partie au Café de la Danse et qui fait des albums incroyables ; et Léonard Lasry.

Le choix de la chanson à remixer leur a-t-il été laissé libre ?

Libre, oui, mais c’était celui qui arrivait le premier qui choisissait. Mon compère ami Mario Caldato Jr ; producteur Américain qui a œuvré notamment pour les Beastie Boys et Beck et qui avait produit mon second album ; a été l’un des premiers à me répondre. Il m’a demandé de choisir un titre et je le voyais voir bien remixer « Les Terres Sacrées » avec son côté un peu Groove. Thousand m’a bien directement qu’il aimerait bien remixer « Esterel » et du coup, je disais aux autres qu’il n’y avait plus ce titre et ainsi de suite. Léonard a choisi « Los Angeles ».

Depuis la conception de « Doppelgänger », dirais-tu que tu creuses encore plus dans la veine Electro ?

Comme j’ai fait « Jellyfish » après, oui mais j’aime bien surprendre aussi ; je ne sais pas si je vais encore aller dans l’Electro sur le prochain…On en reparle dans quelques mois !

(c) Delphine Ghosarossian

(c) Delphine Ghosarossian

Travaillerais-tu déjà sur ton sixième album ?

Je me pose sincèrement la question de la nécessité de faire un prochain album car le monde de la musique est quand même sinistré. J’aime faire de la musique mais un album comme « Doppelgänger » demande deux ans de boulot et quand survient une pandémie, tout s’arrête. C’est compliqué d’autant que les gens n’achètent plus d’albums, ils ne viennent quasiment plus aux concerts, la moitié des salles sont vides et cela pour tout le monde, la plupart des artistes Français n’ont pas tourné…Faire un disque coûte du temps et de l’argent, il faut pouvoir vivre et même si l’on pense avoir fait un disque réussi, il faut qu’il puisse arriver jusqu’aux gens. Un album est une grosse machine qui demande un boulot monstre. Je me demande si à l’avenir, il ne vaudrait pas mieux faire des choses de manière épisodique comme des EPS et des mini albums qui sont des laboratoires assez rapides à faire…

As-tu d’autres projets actuellement dans ou en parallèle à la musique ?

Je fais partie des lauréats de la première session d’un projet protéiforme qui va mélanger musique, littérature et image et nous allons commencer à travailler à la Villa Albertine à la Nouvelle-Orléans. « Juste Une Balle Perdue » va être adapté en film. J’ai commencé la relecture et les corrections de mon prochain livre et j’ai fait également quelques chansons pour d’autres artistes.

Retrouvailles avec Joseph D’Anvers au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur ses sorties à venir !
https://www.facebook.com/josephdanversofficiel
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