Rencontre avec Lulu Gainsbourg au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son album « Replay » !
Quelles ont été tes envies musicales sur « Replay » par rapport à son prédécesseur « T’Es Qui Là » paru en 2018 ?
Tardivement, j’ai découvert Kraftwerk et c’est ce qui m’a donné envie de me lancer un peu dans l’Electro. J’ai vu ce groupe en concert au Royal Albert Hall à l’époque où je vivais à Londres et j’ai été séduit par la prestation, la vibe, la musique et par ce premier show avec des lunettes 3D. La motivation de se réinventer dans un style un peu Electro vient principalement de là. Bien sûr, j’ai d’autres inspirations comme le groupe Pink Floyd et cela se retrouve notamment dans le fait que les chansons qui composent « Replay » s’enchaînent du début jusqu’à la fin ; c’est un petit clin d’œil notamment à « Dark Side At The Moon ». Je suis donc inspiré par les anciens.
On a la sensation que tu ne t'inscris jamais dans la redite, est-ce qu’explorer, évoluer en permanence, serait ce qui t’anime dans artistique ?
Oui, dans un sens car j'aime me renouveler et aller vers des choses que je ne connais pas. « Replay » est dans un style Electro mais dans mes albums précédents, j'ai toujours aimé varier les styles en proposant des morceaux Disco, Funky, Pop, des ballades Rock…
« Replay » est-il un opus conceptuel ? J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui est de l’ordre de l’odyssée dans ce disque…
Je ne sais pas si l’on peut dire que c'est un album-concept même s’il y a une histoire qui commence et qui se finit. Cette histoire a du sens mais elle n’en a pas qu’un seul et en l’écoutant, l’auditeur peut s’en faire sa propre vision avec ses idées à lui ; son imagination. Entre autre chose, « Replay » parle d’amour et chacun à son vécu dans ce domaine. Je n’amène donc pas un seul concept dans cet album, ce n’est pas mon histoire même si je me reconnais dans certains titres comme « Insomnia » et « L’Enfance ». En tout cas, c’était la première fois que je me lançais dans un challenge aussi ambitieux et Lilou a très bien écrit cette histoire.
Peux-tu nous en dire plus sur les thématiques abordées sur cet album ?
L’amour prend énormément de place sur ce disque. Dans chaque titre, l’amour est vu ou revu d’une façon différente. On retrouve de l’amour obsessionnel, de la folie, des émotions… « Replay » parle d’amour au sens large du terme et sous différentes formes.
« Replay » est très électronique, aimerais-tu pousser le curseur dans cette voie-là en proposant une version remixée de ton disque ?
Deux remixes qui ont été réalisés par Luciano vont arriver cet été. C’est la première fois que je me lançais dans ce style et ça m’a donné envie de continuer dans l’Electro mais à vrai dire, j’aime avancer et voir ce que l’avenir va me réserver et c’est ce qui est excitant aussi.
Le titre « Insomnia » exprime-t-il du vécu ? As-tu des insomnies créatives ?
Effectivement, je suis plus créatif le soir et la nuit mais je m'adapte aussi aux horaires des studios. En tout cas, quand j’y suis avec des potes et que nous pouvons y rester tard, ça part toujours en jam. Ca fait une vingtaine d’années que je me couche relativement tard ; non pas que je me lève tard mais j’ai besoin de peu de sommeil pour être efficace.
Que mettrais-tu en avant dans ton univers ?
Je pense avoir un univers un peu décalé et très personnel ; trouver l’inspiration, créé quelque chose qui ne ressemble pas à ce que tout le monde fait, c’est vraiment mon moteur de recherche.
Chanter a-t-il été aussi évident que faire de la musique pour toi ?
Chanter a été beaucoup moins évident pour moi. J'ai débuté la musique relativement tôt car j’ai commencé à jouer du piano à l’âge de 4 ans et demi. Je me suis toujours considéré plus comme un musicien que comme un chanteur-interprète jusqu'à ce « T’Es Qui Là » arrive. Sur mes deux premiers albums, j’étais plus derrière, j’étais le musicien qui amenait ses compos. Même si j’avais pris des cours de chorale, le fait d’être au micro me faisait stresser mais c’est venu progressivement de sorte à ce que la scène devienne mon terrain de jeu.
Tu as commencé ta carrière discographique avec l'album « From Gainsbourg To Lulu », était-ce une manière de « boucler la boucle » ?
Dans un sens, oui pour les personnes qui me voyaient débuter en faisant les chansons de mon père mais pour moi, cet album était un cadeau d’un fils à son père ; j'ai voulu le faire à titre personnel car il est parti alors que je n’avais que cinq ans. Au moment de cet album, j’étais en train de terminer mes études à Berklee à Boston, j’avais rencontré Jeremy Lucas qui est mon ingé son depuis dix ans et je suis allé chercher des artistes très différents dont des acteurs et des actrices avec des voix très différentes.
Qu’aimerais-tu accomplir à l’avenir d’un point de vue artistique ?
J'adorerais participer un jour à la B.O d’un jeu vidéo voire même faire l’habillage sonore d'un jeu entièrement. Ça fait partie de mes passions mais aussi de ma culture musicale car beaucoup de musiques de jeux vidéo m'inspirent dans mon travail. Je suis geek dans l'âme, j’ai vu l’évolution de la Nintendo jusqu’à aujourd’hui et j’aime beaucoup les mangas très japanisés. Je suis très attiré par le Japon.
Quels sont tes prochains projets ?
Le 03 juin, « Replay » va sortir en vinyle ; j’ai vraiment hâte qu’il sorte car ça va être un bel objet. Ce disque a été fait pour être écouté en vinyle. Les deux remixes de Luciano sortiront cet été en digital et en vinyle également. Possible qu’il y ait un troisième extrait de l’album mais rien n’est encore certain. Je continue de composer, j’ai un nouvel album en cours…Je vais travailler sur la bande son d’un court-métrage et j’ai signé deux thèmes sur la bande originale d’un film indépendant Japonais. J’espère que le live se développera dans les mois à venir…
Lulu Gainsbourg - Intime (Clip Officiel)
" Intime " disponible sur toutes les plateformes : https://kuronekomedia.lnk.to/ReplayAlbum Compositeur : Lulu GainsbourgAuteur : Lilou Réalisation : Pierre...