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Rencontre avec Philémone au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bye-Bye Baby » et sur ses projets à venir !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Sarah Bellange

(c) Sarah Bellange

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je joue du synthé et du thérémine et pendant un temps, j’ai fait aussi des percussions sur scène. En parallèle à mon projet musical, depuis quelques temps, je suis comédienne voix off pour des livres audio et des fictions sonores.

T’exprimer en musique a-t-elle été une évidence ?

J’ai commencé à écrire des chansons très jeune mais le fait d’en faire mon métier est venu assez tard. Mes frères sont également musiciens mais nous ne venons pas du tout d’une famille d’artistes. Nos parents nous incitaient à faire de la musique et des activités artistiques mais nous n’envisagions pas cela comme un métier. J’ai été professeure des écoles avant de démissionner pour me consacrer à la musique à temps plein.

Comment vois-tu ton évolution artistique depuis la parution de l’EP « Footing » à l’automne 2018 ?

Cet EP était un début d’identité, on y retrouvait la part électronique de mon projet. Auparavant, je faisais déjà de la musique mais c’était beaucoup plus acoustique et très chanson française. Cet EP m’a permis de rencontrer une tourneuse et de me professionnaliser sur cet aspect-là. Après la parution de « Footing », j’ai commencé à me produire un peu plus en dehors de la région nantaise et j’ai rencontré d’autres producteurs avec qui j’ai pu collaborer. Pour moi, il n’y a pas de rupture entre cet EP-là, ce que j’ai sorti en janvier et ce que je vais dévoiler prochainement ; ça sera une continuité mais j’espère que ça aura évolué en termes de production et d’écriture. J’ai essayé d’amener de la nouveauté au niveau du chant car mon premier EP était assez répétitif et régulier au niveau du flow.

(c) Sarah Bellange

(c) Sarah Bellange

Pourquoi n’as-tu pas enchaîné avec un second disque alors que trois singles sont sortis depuis ?

Tout simplement car il y a eu encore une phase de recherche mais là, j’ai six titres cohérents et je sais comment je vais les bosser. Finalement, « Footing » est sorti assez rapidement car à l’époque, j’étais encore instit, je faisais mes chansons, je les ai envoyées à un producteur, nous avons fait quelques sessions en studio ensemble et j’ai sorti ce disque sans avoir trop réfléchi à une stratégie. Pour mon second disque, j’ai eu envie de faire les choses plus posément. Je me suis professionnalisée, le live a grossi et j’ai pris le temps de réfléchir à la direction artistique de mon projet.

Ton dernier titre en date « Bye-Bye Baby » semble sentir le vécu…est-ce le cas ?

Je ne veux pas avoir de problème avec mon ex… (Rires). Ce titre part d’une impulsion de post-rupture personnelle mais il y a également d’autres influences dedans comme le livre « Moi Les Hommes, Je Les Déteste » de Pauline Harmange. Je voulais que ce titre puisse résonner chez pas mal de gens. Quand on se remet d’une rupture, il n’y a pas grand-chose à faire sinon attendre et cette chanson m’a permis de passer cette phase. Même si j’utilise le tu, je n’ai pas écrit « Bye-Bye Baby » pour mon ex, je l’ai fait de manière plus universelle.

De quelle manière as-tu voulu aborder cette fin d’histoire d’amour ?

Le refrain contrecarre un peu avec le couplet. Il y a une pincée d’ironie quand je dis « bye-bye baby, c’était bien » mais il y a quand même beaucoup de nostalgie car la nana vient un peu taper en force avec des punchlines en mode vénère envers son ex mais elle est quand même hyper triste aussi. Dans cette chanson, il y a ce truc comme lorsque l’on va boire le soir avec ses potes pour soigner une rupture et que le lendemain matin, on se rend compte que c’est double peine. Je voulais montrer un mélange de tristesse, de colère, de nostalgie et de questionnement sur le fait d’avoir fait une connerie ou non.

(c) Cécile André

(c) Cécile André

Avec cette chanson, as-tu pu te « libérer » plus facilement que dans un dialogue ?

De manière générale, écrire me donne le courage de dire des choses que je n’arrive pas forcément à dire en face. Écrire des chansons est une façon de reprendre le contrôle sur plein de choses. Parfois, on est débordé d’émotions, on ne sait pas quoi en faire et écrire une chanson permet de les canaliser.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Énergique ; surtout pour le live ; nostalgique ; à la fois dans certaines influences des années 80 et dans le sentiment ; déterminé et brut.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Vraiment sur le long terme, de l’adolescence à l’âge adulte, les Daft Punk. On ne va pas se mentir ; Céline Dion, quand je réécoute « D’Eux » aujourd’hui, il me replonge un peu dans mes premières sensations musicales et mes premières envies de chanter même si je ne chante pas du tout comme elle. J’ai beaucoup écoute Jacques Brel et Françoise Hardy. Avec mon frère, nous écoutions MC Solaar et IAM et j’ai continué à écouter du Rap notamment Eminem. J’aimais beaucoup Dido et M à l’adolescence. Aujourd’hui, je suis très fan de Juliette Armanet et de Fishbach. En ce moment, j’écoute en boucle Pongo, Sébastien Tellier, Odezenne et Charlotte Gainsbourg.

(c) Cécile André

(c) Cécile André

Beaucoup d’artistes Français optent pour l’anglais ; quel est ton rapport avec notre langue ?

J’ai un accent vraiment horrible en anglais (rires). Il y a deux ans, j’ai eu un groupe à Nantes qui s’exprimait dans cette langue, j’ai même pris un cours de chant en anglais et regardé des choses en VO mais ça ne prend vraiment pas. L’écriture est venue en français et beaucoup du théâtre quand j’ai commencé Philémone. J’ai besoin qu’il y ait un accès direct au texte car c’est la priorité et l’élan de mon projet. Le français me paraissait complètement logique. J’aime vraiment travailler la langue Française ; j’écris aussi des poèmes et des essais.

Quels sont tes prochains projets ?

Je serai en concert le 20 mai aux Trois Baudets, le 21 à Nantes au Trempolino, le 25 au Temps Machine à Tours et le 30 juillet aux Escales à Saint-Nazaire. Cet été, je vais finaliser mon EP avec Pierre Cheguillaume et Simon Quénéa ; musiciens du groupe Inüit. Un nouveau single qui sera mis en images est prévu pour la rentrée. Après la sortie de mon EP, je reprendrai la tournée avec A Gauche de la Lune.

Rencontre avec Philémone au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Bye-Bye Baby » et sur ses projets à venir !
https://www.facebook.com/philemone
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