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Rencontre avec Beach SCVM au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Blooming Point » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Abygaëlle Bertinat

(c) Abygaëlle Bertinat

Pouvez-vous présenter le groupe à nos lecteurs ?

Matteo : Nous sommes un groupe de Surf-Punk/Surf-Pop originaire de Toulouse. Je suis chanteur et guitariste au sein de Beach SCVM.

Maël : Pour ma part, je suis batteur.

Lucas : Et moi, je suis bassiste.

Matteo : Nous écrivons et composons tous les trois. Nous nous envoyions des idées avec Lucas qui est aussi guitariste à la base et ensuite, Maël vient poser sa batterie en repet et en studio afin de voir si cela matche. Après, nous faisons les arrangements et les voix ensemble.

Comment votre projet musical s’est-il formé ?

Matteo : A la base, c’était un projet solo. J’ai commencé tout seul avec mon Iphone et des écouteurs sur GarageBand. Je voulais enregistrer des choses sans prétention et au final, j’ai sorti un premier EP éponyme. Ce disque a plu à quelques personnes. Ensuite, j’ai fait un BTS dans l’audiovisuel comme mes deux compères ici présents et Maël était dans ma classe. Pour un projet scolaire, nous devions créer un groupe fictif pour enregistrer et lui ai proposé de se mettre ensemble. Finalement, nous avons joué ensemble au-delà de l’école pendant un an et demi et ensuite, Lucas a rejoint le projet car c’était un vide sans basse sur scène.

Quel regard avez-vous sur votre évolution artistique depuis la parution de ce premier EP éponyme paru en 2018 ?

Lucas : Il y a eu beaucoup de changements ; forcément ; car à l’origine, Beach SCVM était un projet solo constitué principalement des influences de Matteo. Quand Maël l’a rejoint, Matteo était toujours à la composition majeure et donc, sa vibe était encore très présente. Quand je suis arrivé, d’autres influences se sont rajoutées, ce qui a induit une composition différente de la base. Cette évolution des influences au sein de Beach SCVM a mené le groupe vers d’autres styles tout en restant dans la vibe des débuts.

Maël : Entre le premier EP et ce premier album, ce sont les processus techniques de création qui ont changé. Nous avons rencontré Arnaud Faur qui a géré tous les enregistrements de « Blooming Point ». Arnaud nous a trouvé des studios, des bons micros, il a fait des mixages qui étaient un peu plus travaillés. Nous avons pu aller chercher des sonorités qui n’étaient peut-être pas à notre portée auparavant car nous manquions de moyens techniques. Arnaud a apporté tout cela et ça donne une couleur différente à l’album qui a été mixé en Dolby Atmos ; ce qui est pour l’instant assez rare.

(c) Abygaëlle Bertinat

(c) Abygaëlle Bertinat

Comment décririez-vous votre univers ?

Matteo : Solaire et insouciant.

Maël : Libre avec un petit esprit de vacances, une envie d’air frais et avec beaucoup d’énergie positive.

Lucas : Nostalgique et jovial car il peut y avoir des contrastes dans nos chansons. Par exemple, les paroles de « Monday » sont beaucoup dans la nostalgie, dans le « c’était mieux avant », mais la musique est très joviale.

Que représente « Blooming Point » pour vous, aussi bien l’album que le titre en lui-même ?

Maël : Le titre répond presque à ta question.

Matteo : En français, ça se traduit par le point de floraison d’une fleur. « Blooming Point » est notre premier album, on s’ouvre un peu avec ce disque après avoir été des petits bourgeons avec nos EPS. Il y aura d’autres fleurs par la suite, mais ce disque symbolise en tout cas la première.

Quelles thématiques abordez-vous sur ce disque ?

Lucas : Les thématiques demeurent plus ou moins les mêmes depuis notre premier EP. Nous parlons toujours de plage, de vacances, de soleil, d’amitié, des rapports humains en général.

Maël : Il y a quand même une nuance depuis le premier EP car comme le disait Lucas précédemment, nous sommes allés vers un côté plus mélancolique. Dans les rapports humains dont nous parlons, nous abordons aussi des moments d’accroche ou de rejet de la part des autres, d’anxiété, de moments où l’on sent que l’on se perd.

Lucas : C’est très sentimental.

(c) Abygaëlle Bertinat

(c) Abygaëlle Bertinat

Pouvez-vous nous parler plus en détail de la mise en images de « Your Name » ?

Matteo : Ce clip se passe avant celui de « Monday » que nous avons sorti en février dernier. Dans le clip de « Your Name », on nous voit nous préparer pour aller à une fête apparemment. Au bout d’un moment, nous pétons tous un câble. Maël qui est un peu le lover dans ces clips brise un miroir car ça le saoule d’être juste un fêtard et d’agir comme ça avec les autres.

Maël : Nos personnages nous transcendent.

Matteo : Moi, je balance mes habits par terre car je n’en ai rien à faire de bien m’habiller pour aller en soirée. Lucas envoie valser son bureau et il s’en fout de ranger. Sur le plan suivant, tout est en ordre et nous finissons de nous habiller ; ce qui montre que toute cette partie de folie est dans notre tête et que l’on porte souvent un masque pour aller au contact des gens. Nous avons des démons intérieurs mais nous voulons ne rien laisser transparaître, nous mettons alors des masques et nous sourions.

Maël : C’est la différence entre le moi et le surmoi.

« Blooming Point » sort quatre ans après votre 1er EP, pensez-vous que la suite arrivera beaucoup plus rapidement ?

Maël : Quatre ans déjà ! Ça fait mal. Je pense que tu es la première personne qui nous le rappelle.

Lucas : On prend un coup de vieux ! Pour répondre à ta question et si nous continuons sur notre lancée, notre prochain disque ne prendra certainement pas quatre ans.

Maël : Nous commençons à être plus entourés, plus professionnels dans notre démarche et même dans notre vision par rapport à ce que nous voulons faire avec ce groupe.

Lucas : Nous avons des petites idées mais rien de très concret.

Maël : Le prochain album n’est pas chez l’imprimeur si telle est ta question.

Matteo : Je n’aime pas me forcer à faire des choses. Un long format, des clips, c’est énormément de travail et nous avons envie de laisser vivre ce premier album.

Maël : Nous allons à peine éclore et nous allons prendre soin de cette première fleur.

La question du français s’est-elle posée ?

Lucas : Nous avons beaucoup de mal à écrire en français et je pense que ce n’est pas une esthétique qui nous correspondrait. Nous sommes tous très fans de groupes anglophones et aucun groupe Français ne nous inspire au point de vouloir écrire dans notre langue.

Maël : Je crois que le français ne colle pas forcément avec notre style.

Matteo : En tout cas, c’est une très bonne question ; par contre, si nous nous appelions Écume et que nous faisions de l’Indie Pop en français, ça marcherait mieux. Je trouve qu’en France, c’est plus compliqué de percer en Indé en s’exprimant en anglais notamment à cause des quotas.

Maël : Nous allons continuer en anglais, ça sera mieux pour s’exporter par la suite.

(c) Abygaëlle Bertinat

(c) Abygaëlle Bertinat

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez les deux autres ?

Maël : Pour Matteo, la tempérance, l’endurance, il porte le projet, il gère tout de A à Z, il est toujours à 100%. Pour Lucas, son esprit fougueux, sa créativité, il amène plein d’idées fraîches.

Matteo : J’allais dire exactement la même chose pour Lucas et Maël vient tempérer tout et c’est ce décalage qui fait que nous arrivons à faire des choses. Et sinon, ce sont deux amours.

Lucas : Maël à la tchatche, il est très fort, il ne va pas hésiter une seconde à aller parler à qui que ce soit et je respecte énormément cela. Nous avons plein d’anecdotes.

Matteo : Heureusement qu’il est là car nous sommes plus timides.

Lucas : Pour Matteo, en plus de ce qu’à déjà dit Maël, je vais dire qu’il a su se tenir à ses influences et cela nous a permis de garder une cohérence dans nos nouvelles compositions tout en ajoutant des choses. Pour ma part, je ne pourrais pas faire cela car mes influences bougent tout le temps.

Qu’aimeriez-vous avoir accompli dans dix 10 ans avec Beach SCVM ?

Lucas : Avoir joué à Coachella.           

Maël : Avoir donné un concert sur au moins trois continents différents ; en Asie, en Amérique et en Australie.

Matteo : Dans 10 ans, j’espère que j’aurais soigné ma phobie de l’avion afin d’accomplir leurs rêves !

Rencontre avec Beach SCVM au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Blooming Point » !
https://www.facebook.com/beachscvm
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