Rencontre avec Gogo Gadgets au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m'appelle Margault Carcangiu, je suis belge d’origine italienne ; je ne parle pas un mot d'italien malheureusement (rire) Dans mon projet musical, je suis auteure, compositrice ; j’utilise la guitare, les claviers et beaucoup de MAO pour créer mes chansons. 

Quel a été ton parcours artistique avant de te lancer avec « Les Abîmes » ?

J’ai fait une école de danse en Belgique, j'ai étudié aussi le chant lyrique, appris à jouer des percussions, de la batterie, de la guitare, du cor d’harmonie ; j’ai un peu touché à tout quand j'étais petite mais c'était vraiment la danse qui me qui me correspondait le mieux. A l’âge de 18 ans, je suis venue à Paris afin d’intégrer une école de comédie musicale ; l’AID située Rue Lauriston dans le 16ème ; j'y ai découvert vraiment la technique vocale, le chant avec Jérémy Reynolds qui a été mon professeur. Dans cette école du spectacle, au-delà de la danse et du chant, j'ai découvert aussi le théâtre et j'ai vraiment mélangé les trois notamment dans la comédie musicale « Hairspray ».  Par la suite, j’ai un peu mis la danse de côté et j’ai tourné autour du chant et du théâtre.

Comment est né ton projet musical ?

Initialement, je voulais monter un groupe mais les musiciens avaient toujours des empêchements au moment des répétitions et du coup, le projet n’aboutissait pas. J’avais déjà en tête mes chansons et l’envie de créer quelque chose qui me corresponde vraiment. A ce moment-là, j'ai investi dans une première machine et j'ai commencé à composer avec.

Peux-tu nous en dire plus sur ton nom de scène ?

C’est vraiment parti d'un trait d’humour avec des potes. Comme j’avais plusieurs machines, mon clavier, ma guitare…certains de mes amis me disaient que je touchais à tout et que j’avais pas mal de gadgets car j’aime ce qui à trait à la technologie. Un jour, nous en avons rigolé. Margault est devenue Gogo et Gadgets par rapport à toutes mes machines. Ça n’a rien à voir avec le dessin animé « Inspecteur Gadget » que j’adorais quand j’étais petite.

Où te situerais-tu musicalement parlant ?

Je fais vraiment de la Pop au sens large du terme en français. 

Comment décrirais-tu ton univers ?

Romantique, sensuel, atmosphérique, mélancolique, un peu nocturne avec « Nuit D’Insomnie ».

Justement ; les chansons qui composent ton premier EP sont-elles nées d’insomnies ? Ce que pourrait laisser sous-entendre le titre de ton disque…

Généralement, je compose le soir et je pars toujours un peu loin dans mon univers donc on pourrait dire que ça part d’une insomnie oui (rire)

Il y a une intro et une outro sur « Insomnies », cela veut-il dire qu'il y a une progression, un récit, tout au long de ce format court ? 

Oui, il y a quand même une petite histoire dans cet EP. « Nuit D’Insomnie » est la concrétisation des fantasmes du titre « Les Abîmes ». Ensuite, je pars plus dans des souvenirs d’enfance avec « Grand-père » et « Oubliée Dans L’Ombre ». Je reprends le fil avec « Douce Brune » dans lequel nous sommes follement amoureuses. En ce qui concerne l’outro, j’avais envie de reprendre l’univers musical de l’intro afin de terminer sur une note un peu Synthwave. 

Que retrouve-t-on dans ton écriture ?

Je pars de choses personnelles ; ou fantasmées comme « Les Abîmes » ; et je mets des métaphores ou des images dans mes textes. « Grand-père » parle de la mort, « Oubliée Dans L’Ombre » aborde l’alcoolisme de mon père et « Douce Brune » est très personnel aussi puisque je parle de ma future femme dans ce titre.

« Insomnie » est-il un instantané ou est-ce que cet EP représente la direction musicale/artistique que tu veux suivre à l’avenir ?

Comme je suis un peu un électron libre ; je touche vraiment à tout et j'écoute de tout ; potentiellement, ça peut évoluer sur mes prochains disques. Pour mon second EP, je pense faire quelque chose d’un peu plus Electro tout en restant aussi dans du texte mais étant un peu moins figée sur les paroles et plus sur le son.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Petite, j’écoutais surtout Larusso, Barbra Streisand, Céline Dion et Lara Fabian ; des chanteuses à voix. Ensuite, j’ai écouté des comédies musicales mais aussi du Rap, du R&B, du classique ; des compositeurs comme Max Richter. Aujourd’hui, je suis à fond sur Juliette Armanet dont j’aime beaucoup les textes. Selon mon mood, je peux écouter du Clara Luciani, du Catnapp ou du Irène Drésel. Je suis vraiment très éclectique ; je me nourris de tout.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai été recontactée par mon ancien groupe ; Octembre ; qui recherchait une chanteuse et comme les compos que nous faisions ensemble étaient vachement cool, j’ai dit oui. J’aimerais faire un clip pour le titre « Grand-père » et je continue à écrire pour la suite. J’envisage mon second EP courant 2023 et d’ici là, je prévois de faire des live sessions.