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Rencontre avec Laurence de Le Couleur lors du récent concert du groupe à La Boule Noire !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Andy Jon

(c) Andy Jon

Musicalement, « Concorde » marque-t-il une évolution par rapport à vos précédents disques ?

Oui, je pense car notre méthode pour enregistrer cet album a été différente. Nous avons invité des musiciens en studio, nous avons fait des jams sur les chansons et nous avons pris les meilleures parties des sessions. « Concorde » a été fait de manière beaucoup plus live et organique par rapport à nos précédents disques qui étaient plus studio et plus Electro. L’énergie d’un musicien apporte beaucoup plus qu’une machine.

Aviez-vous déjà en tête ces envies Retro-Psychédéliques-Disco ou sont-elles venues du sujet central de cet album ?

Nous avons toujours été un peu Psychédélique-Disco mais c’est sûr qu’avec ce sujet ; le Concorde, la mort ; c’est comme si nous étions dans un bad trip, nous voulions toucher à cela et le guitariste a amené un côté Rock Psyché supplémentaire. En live, ça collait bien, comme si toutes les pièces d’un puzzle s’assemblaient.

Comment est née l’idée de « dédier » un album au Concorde ?

Nous ne savions pas à l’avance quel allait être le thème de cet album. Le morceau « Concorde » a été composé en premier et à cette époque-là, j’étais dans un trip sur le Concorde, je regardais tous les documentaires chocs sur cet avion ; je ne sais pas pourquoi mais j’ai trouvé que c’était un filon intéressant à creuser pour un concept d’album.

(c) Andy Jon

(c) Andy Jon

Qu’est-ce qui te fascine le plus par rapport au Concorde ?

Le Concorde est né d’une collaboration Franco-britannique et cela prouve que lorsque l’on s’unit, on peut faire des choses extraordinaires. Par ailleurs, cet avion était beau et sexy. Pouvoir faire Paris-New York en 3h30 dans les années 70, c’était un record. C’est un mythe de la technologie qui s’est crashé. C’est un peu comme si cela illustrait que l’humain ne pourra jamais battre la mort. On a construit un avion qui était hallucinant mais il y a eu une faille.

Les textes sont-ils aussi gais que la musique qui les habille ?

Quand on écoute les paroles, il y a un côté un peu angoissant dans ces chansons alors que les mélodies sont dansantes. J’ai toujours aimé cette dichotomie-là. On parle de rupture et de la mort sans jamais être dans le premier degré car il n’y a rien de plombant dans notre musique.

 

Comment qualifierais-tu l’univers de cet album ?

Sensuel, introspectif, tropical, dark et dansant.

(c) Andy Jon

(c) Andy Jon

Quelles thématiques abordez-vous sur « Concorde » ?

Chaque chanson de cet album parle de la mort mais elle est déclinée sous toutes ses formes.

« Excellence Europe-Express » et « Témoin Sur Le Tarmac » qui font partie de l’édition deluxe ont-ils été écrits à cet effet afin de « prolonger l’histoire » ?

Ces titres existaient musicalement mais pas les textes. Quand nous avons décidé de faire l’édition deluxe de « Concorde », nous avons réécouté tous les morceaux qui n’avaient pas intégré l’album et nous avons choisi ces deux-là. J’ai écrit les textes de ces deux chansons dans la continuité du thème de cet album. C’est comme si nous tirions un trait final sur « Concorde » avec ces deux morceaux.

Quelle couleur donnerais-tu à cet album et pourquoi celle-là ?

Le rouge car c’est une couleur flamboyante, c’est notamment celle du sang. Dans les émotions, elle peut exprimer de l’agressivité mais aussi de l’amour.

(c) Andy Jon

(c) Andy Jon

Si je te dis Giorgio Moroder, que me réponds-tu ?

Quel homme ! Il faut savoir que c’est Giorgio Moroder qui m’a donné envie de faire de la musique et nous avons assuré sa première partie à Montréal. Rencontrer son idole, c’est quelque chose de spécial.

Êtes-vous déjà en train d’imaginer votre prochain album ?

Nous commençons à y penser mais honnêtement, « Concorde » était censé être notre dernier album ; cela fait douze ans que nous sommes ensemble et nous nous sommes demandé si nous n’avions pas fait le tour mais finalement, cet album a resserré les liens au sein de notre trio. Nous n’avons pas encore de concept ; je ne sais même pas s’il y en aura un ; mais en tout cas, nous sortirons un album en 2023.

Vous pose-t-on encore la question...Pourquoi Le Couleur ?

(Rires) La fameuse question ! Oui, on la pose encore mais moins. Présentement, c’est super actuel avec toutes ces questions de genre et de binarité de nom mais nous y pensions déjà il y a douze ans. Nous revenons de donner des concerts en Angleterre et là-bas, ils ne se posent pas la question car il n’y a pas de masculin ou de féminin. Nous avons aimé jouer avec ce genre d’autant que nous n’aimons pas être placés dans une case. Comme notre musique, Le Couleur n’est pas genré. Cette question-là persiste encore mais nous sommes à l’aise avec notre nom (rires).

https://www.facebook.com/lecouleurmusic
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