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Retrouvailles avec Fernõ au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouvel EP baptisé « Un Paradis » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Baptiste Glorion

(c) Baptiste Glorion

« Un Paradis » s’inscrit-il dans la continuité de son prédécesseur paru à l’été 2020 ?

Absolument ; je pense que c’est la suite un peu logique d’« Aller Simple ». J’avais la volonté d’écrire la suite de l’histoire. « Aller Simple » symbolisait vraiment le début ; j’y racontais les émois amoureux adolescents et les rencontres alors que j’ai essayé d’aller creuser un peu plus loin dans les relations amoureuses, amicales et parentales sur « Un Paradis ».

Quel regard as-tu aujourd’hui sur « Aller Simple » ?

J’en garde un super souvenir. Je trouve que c’est un disque plein de fraîcheur. Quand je rejoue ces premiers morceaux qui ont été écrits pour Fernõ, il y a un côté beaucoup plus naïf que j’aime bien. « Aller Simple » était un beau départ. Même si cet EP partait peut-être un peu dans tous les sens au niveau de la production, ce disque était très sincère.

As-tu réussi à défendre ce disque sur scène entre deux confinements ou vas-tu le faire à présent en mélangeant tes deux EPS ?

Un peu mais vraiment pas beaucoup. La release party d’« Aller Simple » qui devait se dérouler au Point Éphémère a été annulée mais j’ai réussi à faire quelques concerts à la rentrée 2020. Je n’ai donc pas rien fait mais il y a clairement un petit goût d’inachevé. Avec « Un Paradis », il y a une volonté de réinventer le live ; avant, j’étais tout seul alors que je vais sûrement être en groupe à présent. Sur scène, il y aura évidemment un mélange des deux disques.

(c) Baptiste Glorion

(c) Baptiste Glorion

Les chansons d’ « Un Paradis » sont-elles nées grâce à tout ce temps imposé que nous avons tous eu ?

J’ai commencé à écrire les chansons qui composent cet EP durant l’été 2020 ; après le premier confinement. « Un Paradis » est vraiment né pendant le COVID. Durant l’écriture de cet EP, le sentiment d’enfermement était très fort et dans mes textes, j’ai eu la volonté de m’imaginer le monde de demain et comment sortir de ces situations qui sont difficiles à vivre. J’ai eu à cœur de retranscrire cela dans mes chansons. L’idée était d’essayer de combattre le présent en imaginant un futur meilleur.

J’ai eu la sensation qu’il y avait comme un besoin d’évasion dans cet EP…

Oui, à fond et cet EP a été un peu une auto-thérapie. Rien que le fait d’écrire ces chansons m’a permis de ne pas devenir fou en confinement. J’ai toujours voyagé dans mes chansons même si c’était plus évident sur mon premier EP. Dans le cas présent, nous sommes plus sur de l’imaginaire et de l’utopie et en ça, l’évasion est très présente sur ce disque.   

Quelles thématiques abordes-tu sur ton second EP ?

Les relations entre deux êtres humains ; tout simplement ; la relation amoureuse, le questionnement sur le couple et son futur, ma relation avec mon père, la peur de perdre des proches et la façon de réagir à cela ; c’est assez nouveau pour moi de parler de cela dans des chansons et ça a été intéressant d’un point de vue émotionnel pour moi. Sur ce disque, on est toujours sur l’exploration de sentiments très forts générés par les interactions entre les êtres humains car c’est ce qui me passionne.

(c) Baptiste Glorion

(c) Baptiste Glorion

Comment est né ton duo avec Clio ?

J’avais cette chanson ; « Deux Inconnus » ; que je voulais absolument chanter en duo mais je ne savais pas avec qui au départ. J’ai commencé à réfléchir avec mon équipe et comme j’adore Clio depuis très longtemps ; plusieurs de ses chansons sont dans mes playlists ; je lui ai envoyé le titre par mail et elle l’a trouvé super. Nous nous sommes rencontrés à la sortie de son disque « L’Amour Hélas », Clio avait organisé un pot, on s’est très bien entendu et on s’est dit que l’on allait faire cette chanson ensemble. Clio est venue au studio, elle s’est posée au micro et elle a fait ce qu’elle sait faire de mieux à savoir chanter et transmettre de l’émotion. Tout s’est fait très naturellement.

Pour reprendre le titre de ton nouvel EP qui est aussi celui de l’une de tes chansons, quel serait ton paradis ?

C’est un peu ce que je dis dans la chanson, je pense que c’est quelque chose de très personnel, il n’y a pas d’idéal absolu, mon paradis est une utopie un peu romantique. De par la relation amoureuse, celles d’amitié, les liens familiaux…on peut se créer une bulle et je pense que c’est très important d’en avoir aujourd’hui afin de pouvoir se protéger du monde et des attaques permanentes que l’on subit quand on évolue dans ce monde qui est très difficile. Mon paradis serait de me retrouver dans un cocon où les relations de confiance seraient très fortes et où cela nous ferait relativiser tout le reste.

« Un Paradis » est assez cinématographique à mon sens…Que pourrait illustrer ce disque ?

J’ai utilisé plus d’instruments acoustiques ; notamment des cordes et des vrais pianos ; et de ce côté-là, cet EP a une écriture qui est beaucoup plus cinématographique ; c’est vrai. « Un Paradis » pourrait illustrer un beau film d’amour avec Alain Delon. Je suis un grand fan de cinéma et je fais beaucoup de musique à l’image en parallèle de Fernõ. De toute façon, il y a un côté film dès que j’écris une chanson mais après, je laisse la porte ouverte afin que chacun puisse mettre dedans ce qu’il veut. A chaque fois, je projette ça comme des beaux films avec des fuites en avant, des scènes de voitures qui partent dans la nuit, des balades sur la plage, des choses très romantiques et parfois c’est cliché mais ça m’aide à aller saisir des émotions très fortes.

(c) Baptiste Glorion

(c) Baptiste Glorion

« Paris Bombay », c’est du vécu ou c’est ta prochaine destination ?

Ce n’est pas du tout du vécu et je crois que cette chanson est celle qui symbolise le plus ce que je vivais en confinement. J’étais sur mon petit balcon, les rues étaient vides et dès que quelqu’un marchait, on entendait ses pas résonner. C’était fou de vivre dans ce Paris vide. C’était tellement triste et beau à la fois que je me suis dit que ce qui serait chouette ; comme on ne pouvait pas voyager à cette époque ; serait de partir à pied et de traverser le monde. Bombay était une destination exotique ; je n’y suis jamais allé ; et cette ville symbolisait l’idée du rêve de l’inconnu. Y aller à pied changeait la façon de faire ; habituellement, on prend un avion ou un train pour aller d’un point A à un point B ; l’idée était surtout de voyager. J’ai écrit ce texte avec Sandra Nicolle ; une super auteure ; qui m’a aidé à formuler toutes les idées que j’avais en tête.

Quels sont tes prochains projets ?

Pas mal de choses vont arriver. Concernant Fernõ, il va y avoir des nouveaux singles ; j’ai eu beaucoup de temps pour écrire durant les confinements et tout n’est pas sorti sur « Un Paradis ». Il y aura une collaboration avec une artiste qui devrait sortir avant l’été. Grâce à cette chanson, j’ai découvert encore une nouvelle facette de ce que je peux faire. Le style sera un peu différent et j’ai hâte de sortir ce morceau. En ce moment, je fais beaucoup de collaborations car depuis le mois de septembre, j’ai un studio à Pantin et j’y fais venir beaucoup d’artistes ; Premier Métro, Roland Décembre, Hadriaan. En parallèle à tout cela, nous sommes en train d’enregistrer l’album de Superjava ; mon autre groupe ; et nous espérons pouvoir le publier début 2023. Des singles sortiront à partir du mois de juin. Sinon, je fais également beaucoup de musique pour des publicités, des films, des courts-métrages ; je travaille notamment sur un super projet pour le Centre National de la Danse de Pantin.

Retrouvailles avec Fernõ au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouvel EP baptisé « Un Paradis » !
https://www.facebook.com/infernowetrust
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