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Rencontre avec Adèle & Robin à l’occasion de la parution de « YAM » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) David Planchenault

(c) David Planchenault

Pouvez-vous présenter votre duo à nos lecteurs ?

Adèle : J’ai 21 ans, je suis originaire de Grenoble et dans notre projet musical, je suis co-autrice, co-compositrice et chanteuse. Je joue de la guitare, du piano, de l’autoharpe et j’ai même été batteuse dans un groupe même si cela n’a pas duré longtemps. En parallèle à la musique, je suis étudiante en Stratégie Digitale des Nouveaux Médias à Sciences Po en première année de Master ; c’est un domaine qui m’intéressait et c’est pour cela que j’ai choisi cette filière qui me permet notamment de m’occuper de nos réseaux sociaux et de gérer l’image de notre projet.

Robin : J’ai 19 ans, je suis aussi originaire de Grenoble et je suis également co-auteur, co-compositeur, chanteur et majoritairement guitariste. Dans notre duo, je vais gérer ce qui n’est pas apparent mais plutôt les contacts professionnels et les concerts. Je fais de la musique depuis très longtemps à l’échelle de ma vie, cela fait dix ans que je joue en groupe des chansons que j’écris ; ce qui est déjà pas mal car à l’âge de 10 ans, nous étions le seul groupe du coin à vouloir faire quelque chose de pro.  En parallèle à notre projet musical, je suis étudiant en Master de Direction de Projets Culturels à Sciences Po aussi.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

A : Nous nous sommes rencontrés en octobre 2017 dans un stage de musique organisé par la MJC de Rives au Conservatoire de Voiron. J’y suis allée avec le groupe que j’avais au lycée et Robin est venu avec le bassiste de son ancien groupe. Nous nous sommes rendu compte que nous aimions tous les deux la chanson Française mais qu’aucun de nous n’en faisait. Je lui ai dit que j’écrivais des chansons en français mais que je ne pouvais pas les jouer avec mon groupe et Robin m’a dit la même chose. Je lui ai proposé de faire un concert avec moi durant lequel il m’a accompagné sur mes chansons et inversement.

Faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence ?

R : Suite à ce concert, nous avons voulu en faire un peu plus. Nous avons commencé à jouer dans les bars et ensuite, le COVID est arrivé…

A : Le duo est vraiment né en 2020 au moment où nous avons commencé à écrire des chansons ensemble.

R : Aujourd’hui, ça paraît comme étant évident mais il a fallu apprendre à se connaitre personnellement mais aussi au niveau de l’écriture car en toute décence, on ne se met pas à poil devant quelqu’un qu’on ne connait pas. Nous avons mis du temps à apprivoiser la manière d’écrire de l’autre et à trouver des compromis.

(c) David Planchenault

(c) David Planchenault

Avez-vous rapidement trouvé votre direction musicale ?

R : Oui et non.

A : Est-ce qu’on l’a même maintenant ? (rires)

R : Ça évolue tout le temps mais ce qui est sûr, c’est que nous écrivons en français et ça, ça a été une direction évidente car ce duo s’est construit sur la volonté de faire de la chanson Française. On sait que cette ligne directrice ne nous quittera pas. Le propos musical de nos chansons évoluera car il faut vivre avec son temps. Sur ce premier EP, nous voulions quelque chose d’assez solaire au niveau des arrangements mais ce disque se termine sur une outro plutôt épique avec des synthés et la suite va sans doute tendre vers quelque chose de plus fort et de plus assumé. Nous verrons bien comment cela évoluera…

Comment décririez-vous votre univers ?

A : Solaire, personnel, épique, orange.

R : Pop, singulier, nocturne ; je pense que nos chansons prennent une autre dimension quand on les écoute la nuit. Il y a aussi quelque chose qui de l’ordre du cocon.

Pouvez-vous expliciter le choix du titre de votre premier EP ?

R : Ce titre possède une double signification. « YAM » est une chanson de l’EP et le thème principal est une impro que j’ai enregistrée dans mon téléphone à la guitare quand j’étais au Young & African Arts Market de Berlin et quand je l’ai envoyée à Adèle, elle m’a dit qu’elle était trop bien et que notre EP s’appellerait ainsi.

A : Nous nous sommes rendu compte que notre EP parlait du hasard et nous avons décidé de couper un A à YAAM pour faire référence au jeu de dés, le Yam. D’ailleurs, dans le clip qui illustre « Demain », nous trimbalons un dé géant que j’ai construit dans mon salon et il symbolise ce fardeau qu’est le hasard.

R : Quand la scène est assez grande, nous ramenons ce dé lors de nos concerts et il se retrouve sur la pochette de notre EP.

(c) Maxime Cordier

(c) Maxime Cordier

De quoi parlez-vous sur ce disque ?

A : D’émancipation, du fait de grandir, de choisir ce que l’on va faire dans sa vie…

Comment avez-vous élaboré le tracklisting de « YAM » ?

R : La cohérence musicale a été un facteur important. Le choix a été assez compliqué finalement. « Je Te Vois Partout » n’était pas censé être dans ce disque. Les maquettes de l’EP étaient prêtes, nous devions enregistrer en studio une dernière chanson qui s’appelle « L’Eau Salée » mais ça ne matchait pas. Au bout de six heures, nous ne sommes pas arrivés à avoir ce que nous voulions. Nous avons demandé à notre manager à l’ingé son qui était présent de nous laisser une vingtaine de minutes et à leur retour, nous avions écrit « Je Te Vois Partout ». En revanche, nous savions que « Demain » et « Axelle » ouvriraient l’EP car ce sont deux morceaux solaires qui nous permettaient d’accueillir l’auditeur.

A : Ensuite, nous voulions un morceau de transition qui allait rejoindre les morceaux un peu plus complexes et plus sombres que sont « La Rivière » et « YAM ». C’est pour cela qu’il nous fallait ce morceau du milieu et c’était important qu’il soit parfait.

R : « L’Eau Salée » sortira quand même un jour et nous jouons ce morceau en concert.

Qu’aimeriez-vous que les auditeurs retiennent de « YAM » ?

R : J’aimerais bien que les auditeurs ne s’arrêtent pas au premier degré de lecture de nos chansons car il y a plein de sens cachés et les gens peuvent s’y retrouver d’une manière ou d’une autre. Un jour en interview, on nous a dit que nous écrivions des chansons à tiroirs et j’ai bien aimé ce terme.

(c) Maxime Cordier

(c) Maxime Cordier

Quel serait le message véhiculé par cet EP ?

R : Il y en a deux principaux qui se recoupent finalement : fais tout ce que tu peux faire aujourd’hui pour ne pas avoir de regrets si tout s’arrête demain ; ne pas attendre et c’est valable pour plein de choses ; la santé de la planète qui se dégrade complètement, pour soi, …Faire des choses et se motiver à les faire, ça peut permettre d’endurer des choses qui ne sont pas faciles. Cela m’est arrivé pendant la création de cet EP et le fait de bosser sur notre musique m’a quelque part permis de tenir debout.

A : De se donner à fond dans ses projets car ça fait du bien.

Qu’est-ce chacun mettrait en avant chez l’autre ?

A : Plein de choses ! Son aisance scénique, Robin sait vraiment communiquer avec le public. Il est très photogénique également.

R : Son côté visionnaire, l’originalité de que l’on peut retrouver dans son écriture et son aisance à animer une communauté en ligne.

Comment imaginez-vous la suite de votre aventure musicale commune ?

A : Nous l’imaginons avec des concerts ! Une deuxième version en radio edit de « Je Te Vois Partout » va sortir. Nous réfléchissons à des versions acoustiques afin de faire plus ressortir le côté chanson Française. Nous travaillons sur de nouveaux morceaux mais pour l’instant, nous ne savons pas sous quel format ils sortiront…

R : …EP ou album, nous ne sommes pas pressés non plus dans la mesure où nous allons essayer de nous concentrer sur les concerts afin de défendre « YAM ». Nous serons notamment le 24 juin à l’Aluna Festival à Ruoms en Ardèche avec notamment M, Suzane et Tim Dup.

A : A l’avenir, nous allons continuer à écrire des chansons ensemble car cela marche bien. Pour ma part, je vais continuer à développer les réseaux sociaux même potentiellement pour d’autres artistes ; le community management pourrait me plaire tout comme la réalisation de petites vidéos et des shootings photos ; faire des choses concrètes sur le tas et pas forcément que pour nous.

R : Je n’ai pas envie d’avoir un autre projet en tant que leader en parallèle à notre duo ; je travaille déjà avec d’autres artistes sur de l’arrangement et du développement de projet. Nous sommes encore tout jeunes, c’est assez libre, nous verrons bien…

https://www.facebook.com/adeleetrobin
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