Rencontre avec Emilie Kosmic au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier titre « Apollo » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je viens de Haute-Savoie, je suis auteure, compositrice et interprète. Pour Émilie Kosmic sur lequel je suis à 100% dessus, je travaille avec un arrangeur qui m’aide énormément dans d’autres taches autour du projet. Je joue un tout petit peu de guitare, de piano et de batterie en autodidacte mais je travaille principalement avec la MAO. J’ai coréalisé mes deux premiers clips avec Solenn Moll qui est une super amie comédienne et réalisatrice.
Qui est Émilie Kosmic ? Est-ce un personnage ? Un double ?
Emilie Kosmic est mi-humaine mi-alien et c’est complètement mon double. Dans Émilie Kosmic dont le nom vient de la chanson « Kozmic Blues » de Janis Joplin, il y a une partie d’Émilie privée, cela se retrouve dans mes chansons où je raconte des choses vécues et intimes. Le côté alien m’aide à libérer mes émotions et à m’exprimer car je suis quelqu’un de très timide au départ. C’est une manière d’être dans la peau de quelqu’un d’autre. Je suis à moitié moi et à moitié un autre personnage. Émilie Kosmic me permet de décomplexer.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Cosmique ; assurément ; romantique, érotique, authentique, cinématographique, cynique, un petit peu mélancolie et sensible.
De quoi parle « Apollo » ton premier titre ?
Ce titre parle du fait que l’on peut parfois se retrouver enfermé dans sa propre vie, dans ce que l’on n’a pas voulu forcément être indépendamment de notre faute et cela peut être dans n’importe quel domaine ; amour, travail, société ; c’est un carcan duquel on n’arrive pas à sortir.
Représente-t-il musicalement ce que tu veux développer à l’avenir ?
« Apollo » est un morceau assez particulier qui ne représente qu’une partie du projet. C’est un morceau où il n’y a pas de refrain, c’est plus de chant parlé ; le sortir en premier était peut-être assez aventureux. Les prochains morceaux auront des refrains et pourront être un peu plus calmes ou vachement plus bourrins car je ne me mets pas de limites dans les styles. En tout cas, je suis très contente d’avoir du relief. La musique alternative résume pas mal ce que je fais car je prends un petit peu de tout partout et je fais mon propre mélange. Ce qui est certain, c’est que principalement, on retrouve de l’Electro, du Rock et de la Pop dans ma musique.
Peux-tu nous parler de la mise en images de ton titre ?
Il y a toute une partie de ce clip qui a été faite avec des images de la NASA ; on voit des fusées, un astronaute qui marche sur la lune… ; et elles ont toutes été mises en reverse afin de symboliser un retour en arrière, un retour sur Terre et les gens l’ont bien compris. C’est comme si on allait de plus en plus vers son rêve mais qu’il y avait toujours quelque chose qui nous fait reculer et qui nous ramène sur Terre. Il y a également des images de ma tête dans un bocal. Pour moi, les fleurs représentent le propre monde la personne dans son bocal et elles m’ont fait un peu penser aux chrysanthèmes sur les tombes. L’idée était de représenter le fait de chérir ses rêves mais de son côté, dans son bocal et finalement, la personne se retrouve isolée ou marginalisée dans la société à cause de ses envies qu’elle n’arrive pas à réaliser.
As-tu toujours eu la tête tournée vers les étoiles ?
Ce qui est certain, c’est que je suis souvent dans la lune (rires). Depuis mon plus jeune âge, je suis très étourdie, très rêveuse et j’ai du mal à me concentrer mais maintenant, ça va, j’ai les pieds sur terre. Ça fait un équilibre ! J’avance tous les jours sur mon projet, je travaille à fond pour le développer, j’ai envie d’aller jouer dans de grosses salles de concert mais je garde les pieds sur terre dans toutes les étapes avant d’y arriver.
La musique fait-elle partie de toi depuis longtemps ? Quel a été le déclic pour te lancer avec « Apollo » ?
Je ne me suis pas dirigée tout de suite vers la musique car enfant, j’étais extrêmement timide ; j’étais très renfermée ; et c’est le théâtre qui m’a aidée à m’extérioriser un petit peu. J’ai fait un exercice en primaire et c’est là que j’ai compris que je voulais faire à l’avenir quelque chose de scénique ou dans l’art. J’avais besoin de libérer des émotions et c’était ma manière de pouvoir les exprimer. Ça m’a beaucoup aidée. Avec le théâtre, j’ai commencé à chantonner et ensuite, je me suis mise à la musique. Après le théâtre, le second déclic a été en voyant le film « Les Petits Mouchoirs » avec ma bande de potes au cinéma. J’ai trouvé que la b.o de ce film était incroyable. J’ai été bouleversée par une chanson de Janis Joplin ; si bien que quand je suis rentrée chez moi, j’ai écouté toute sa discographie et j’ai su que c’était ça que je voulais faire de ma vie. J’ai lancé mes premiers groupes ; mes premiers projets ; et l’idée d’Émilie Kosmic est née en 2018. Je sortais d’une période de vie un peu compliquée et j’ai mis un peu de temps à composer mes premières chansons en français ; chose que je n’avais jamais fait auparavant. Le temps que cela a pris pour me lancer avec « Apollo » a été celui de la prise de confiance. J’ai jeté beaucoup d’ébauches et c’est David Bloom ; l’arrangeur avec lequel je travaille ; qui m’a lancé un défi pour le 18 avril ; jour de mon anniversaire ; à savoir composé 12 chansons ce qui équivaut à un album. Ça m’a fait du bien et en avril, je lui ai présenté plus de 20 chansons.
Quelles seraient tes références musicales ?
Janis Joplin, David Bowie, Jim Morrison, Amy Winehouse, The Velvet Underground, Air, Odezenne…
La suite d’« Apollo » est-elle déjà écrite ?
Oui, ce titre précède plusieurs autres singles. Dans les prochains mois, j’ai pour projet de sortir cinq chansons qui seront toutes mises en images. Ensuite EP ou album…c’est encore en questionnement.
Comment imagines-tu l’esthétique scénique pour présenter ton projet en live ?
Je compte travailler la mise en scène pour les concerts qui arriveront en 2022. Dès le départ, il y aura une certaine scénographie et un parti pris dans le décor. Nous allons chercher à retransmettre les visuels que l’on peut déjà voir sur mon Instagram. Sur scène, je serai accompagnée normalement d’une pianiste qui gérera aussi des machines et d’une batteuse. En concert, j’incarnerai réellement Émilie Kosmic, j’aurai tout le maquillage, je serai toute pailletée.