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Rencontre avec Chantal Goya au Musée Grévin à l’occasion de la parution de son premier album de Noël !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Damien Nougarede

(c) Damien Nougarede

Comment expliqueriez-vous que vous n’ayez pas sorti un album de Noël plus tôt dans votre riche carrière ?

Tout simplement car tous mes spectacles correspondaient à la période de Noël ; entre novembre et janvier ; et à ce moment-là, c’était l’album du spectacle que Jean-Jacques Debout m’écrivait qui sortait. Dans un premier temps, ce disque sortait en version studio et ensuite, en version enregistrée en live ce qui correspondait au spectacle de Noël. J’ai fait plus une carrière avec les albums de mes spectacles plutôt qu’avec des chansons isolées qui n’étaient pas incluses dedans. Dès que cela concernait un spectacle, c’était de la folie.

Comment s’est fait le choix des titres qui composent « Chantal Goya Chante Noël » ?

J’ai demandé à Jean-Jacques Debout de m’écrire trois nouvelles chansons. Il m’a écrit notamment une chanson sur la Tour Eiffel qui serait comme un arbre de Noël sans savoir que le film « Eiffel » allait sortir et que ce serait une grande actualité. « Toi Mon Doudou » est une chanson à laquelle je tiens énormément. Il y a 20 millions de doudous en France, tous les enfants en ont un mais les adultes aussi, ça peut être leur mari, leur femme, leur copain ou leur copine, un animal…Un doudou, c’est la tendresse, c’est l’enfance, c’est papa et maman mélangés, c’est tout ce que l’on aime. Jean-Jacques m’a écrit une musique et pour la première fois, j’ai fait avec lui les paroles du refrain. C’est une belle histoire d’un petit garçon qui va regarder les lumières de Noël dans les grands magasins et qui perd son doudou mais heureusement, sa mamie le retrouve. Je mets à l’honneur les grands-mères dans cette chanson. Il y a trois titres anciens traditionnels ; « Mon Beau Sapin » pour lequel nous avons eu le droit de refaire de très jolies nouvelles paroles, « Douce Nuit » qui nécessitait d’être écrit plus comme une chanson et « Vive Le Vent » de Francis Blanche que je trouvais très joli et que j’ai gardé tel quel.  Sur cet album de noël, on retrouve aussi des chansons qui étaient déjà sur mes précédents disques comme « La Poupée » et « La Petite Fille aux Allumettes ».

Parmi les trois inédits de ce disque, on retrouve « Toi Mon Doudou », quel était le vôtre quand vous étiez enfant ?

Quand j’étais enfant, je vivais en Indochine et il n’y avait pas de doudou là-bas. Mon doudou à moi, c’était ma nounou qui était Chinoise et qui s’occupait toujours de moi.  Je ne pouvais jamais me séparer d’elle même quand ma maman m’amenait avec elle sur les plantations de caoutchouc des grands plateaux du Cambodge quand nous allions voir mon grand-père à Phnom Penh.

(c) Damien Nougarede

(c) Damien Nougarede

Que symbolise Noël pour vous ?

Les enfants, les fêtes en famille, les cadeaux, le Père Noël…C’est quelque chose qui nous réunit tous autour d’un bon repas et d’un arbre de Noël que l’on prépare à l’avance. Ce sont aussi les traditions et elles sont très importantes pour moi. J’y suis très attachée.

Pensez-vous que cette fête familiale a perdu de sa magie au fil des décennies ?

Peut-être sur certains aspects mais je pense que Noël qui est une fête qui représente la famille ne peut pas se perdre comme cela. C’est une tradition et on fête Noël dans le monde entier. Je me souviens avoir été chanter au Liban à Noël et j’avais vu passer 200 pères Noël en patins à roulettes. Noël, c’est très important et ça se fête en famille.

Quel serait votre plus beau souvenir lié à Noël ?

J’ai de beaux souvenirs de Noël dans les Vosges chez mes grands-parents. Là-bas, la tradition veut que cela commence le 06 décembre avec la Saint-Nicolas, le Père Fouettard et après, le Père Noël. Mon plus joli cadeau a été d’avoir un vélo car cela représentait la liberté quand j’étais petite et ensuite, à Paris, j’ai eu des patins à roulettes qui m’ont permis de dévaler toutes les rues de la capitale quand j’avais 12 ans. C’est magnifique d’avoir les cadeaux que l’on espère à Noël.

Rencontre avec Chantal Goya au Musée Grévin à l’occasion de la parution de son premier album de Noël !

Pour lequel des personnages que vous avez chanté auriez-vous le plus de tendresse ?

Actuellement, c’est Pandi Panda qui réveille toute la sensibilité du public. A chaque fois qu’il arrive sur scène, toute la salle hurle et lui fait une standing ovation. Pandi Panda représente la protection de notre planète. On n’arrête de nous demander d’arrêter de jeter du plastique par terre et dans la mer ; c’est le b.a-ba. Par ailleurs, le panda est le symbole des animaux en voie de disparition et c’est très touchant. Je suis toujours émue de l’accueil que le public réserve à Pandi Panda. C’est magique !

Pouvez-vous nous en dire plus sur le spectacle « Le Soulier Qui Vole » qui se terminera fin janvier au Palais des Congrès ? Avez-vous modernisé ce spectacle créé au début des années 80 ?

On ne modernise jamais les spectacles, on les garde exactement comme ils ont été créés car les enfants qui étaient dans le public dans les années 80 sont les parents d’aujourd’hui, ils se souviennent de tout, ils veulent revoir ce qu’ils ont connu quand ils étaient petits et que leurs enfants découvrent la même chose. Ils sont même plus au courant que moi et ils veillent à ce que je ne change rien ; si une chanson n’est pas chantée, ils me le disent. J’ai gardé exactement tout ce qui avait été créé au Palais des Congrès où j’avais fait plus de 100 représentations en 1980 plus une tournée dans 80 villes. J’ai près de moi Jean-Jacques Debout qui est un fan d’opéra et nous avons gardé la tradition des beaux décors de théâtre qui sont faits par Pierre Simonini qui a travaillé à travers le monde. A l’époque, les lumières étaient de Roger Ragoy qui avait sur de grandes comédies musicales à New York. Les costumes ont été réalisés par Philippe Binot qui est un des meilleurs dessinateurs de costumes de l’Opéra de Paris.  C’est très bien fait, très beau et très soigné et je préfère que tout ce qui est présenté au public soit fait dans la qualité et les belles choses et ça, les spectateurs le savent. Je n’ai donc jamais touché à un iota d’un spectacle. Tout est d’époque. Nous n’avons pas de doubles, ce ne sont que des originaux.

« Absolument Goya » qui est sorti en 2002 est-il le projet le plus fou que vous ayez fait ?

Forcément ! A l’occasion du film « Absolument Fabuleux » avec Josiane Balasko et Nathalie Baye, la musique a été confiée à Robert Goldman et ils ont voulu que « Bécassine » devienne « Bécassine Is My Cousine ». Le remix était très branché et entièrement Disco. A l’époque, j’ai même porté une robe faite par Jean-Paul Gaultier qui était complètement incroyable. Grâce à tout cela, j’ai été vraiment branchée ; comme je le disais en riant, il valait mieux être comme cela que has never been. Finalement, ce projet m’a mis au rang des icônes car tout d’un coup, la communauté Gay s’est emparée de mes succès et j’ai pu aller chanter dans des boîtes de nuit en France, en Belgique…Il a suffit d’une chanson et surtout que je joue le jeu. Ça a été une folie, c’est reparti comme une bombe en 2002.

(c) Damien Nougarede

(c) Damien Nougarede

Beaucoup d’icônes de la chanson française ont foulé le parquet de Danse avec les Stars ou enfilé des costumes dans Mask Singer, pourrait-on vous retrouver dans l’une de ces émissions ?

Non, je ne saurais pas le faire et pour Mask Singer, je préfère laisser planer le doute car les gens pensent que j’y suis alors que ce n’est pas moi. Cela s’explique par le fait qu’ils ont pris la personne qui a fait tous les costumes de théâtre de tous mes personnages ; Marie-France Larrouy.

Y-a-t-il des choses que n’avez pas encore accomplies artistiquement parlant ?

Oui, j’aimerais bien que mes spectacles deviennent de grands dessins animés. Ça serait formidable. Comme tout ce que nous faisons sur scène peut être assimilé à des scénarios de films, pourquoi pas de grands films fantastiques. Nous faisons le plus dur, on résume tout en 1h30 sur scène. Aujourd’hui, on pourrait imaginer que le soulier vole dans le monde entier avec à son bord Bécassine et le lapin et il pourrait même croiser des planètes et la fusée avec cet astronaute fabuleux dans l’espace. On peut tout imaginer au cinéma mais on ne peut pas le faire sur la scène même si mon imagination permet aux enfants présents dans la salle de rêver. Leurs parents et leurs grands-parents ont toujours rêvé avec moi.

https://www.facebook.com/chantalgoyaofficial
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