Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Sarah Jeanne Ziegler à l’Idol Hôtel à l’occasion de la récente parution de « Session acoustique » !

Publié le par Steph Musicnation

®Yann Morrison

®Yann Morrison

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Sarah Jeanne, je suis née à Paris même si j’ai eu un pied de l’autre côté de l’Atlantique ; aux États-Unis et au Canada. Je suis chanteuse, musicienne, auteure-compositrice. Je baigne dans la musique même si j’ai un pied dans le cinéma. En tant qu’instrumentiste, je joue essentiellement de la guitare et je touche aussi à d’autres instruments.

Comment vois-tu ton évolution musicale ces dix dernières années ?

Cela résume un peu mon parcours jusque-là et je dirais qu’il a été fait de rencontres. J’ai enregistré deux EPS et un album acoustique, ce qui fait que j’ai déjà un peu d’expérience. J’ai commencé avec un bassiste ; Nelson Hamilcaro ; qui m’a vraiment aidé à démarrer. Je me suis produite sur scène avec lui et c’est Nelson qui a arrangé les titres du premier EP. Ensuite, j’ai rencontré Vincent Cotte qui était le directeur des studios SMOM, ça a été une rencontre importante pour moi car j’ai été en résidence dans ces studios pendant longtemps. A l’époque de mon second EP, j’ai commencé à travailler avec plus de musiciens, j’ai formé un groupe et nous nous sommes produits dans de jolies salles à Paris, comme Le Divan Du Monde ou Le Bus Palladium. Maintenant, je me produis en duo avec Mathilde Cattin qui est violoniste. Cette formule plus légère nous a permis de pas mal tourner en France et cela a abouti à l’album « Session Acoustique » qui est sorti sur les plateformes en décembre et qui est vraiment le témoin de ce que nous faisons en live. Ce parcours continue car je travaille actuellement sur de nouvelles compositions…Le chemin est passionnant !

D’où te vient ta double culture Franco/Anglaise ?

De ma famille, d’abord. J’ai toujours baigné là-dedans ; je suis allée aux États-Unis très tôt car nous y avons des amis qui sont comme de la famille. Ma mère étant professeur d’anglais, j’ai aussi appris la langue assez tôt. Au-delà de cela, culturellement et notamment musicalement, mes parents étaient férus de musique Anglo-saxonne et Américaine. J’ai grandi avec Bob Dylan et les Beatles, entre autre. Quand j’ai commencé à voler de mes propres ailes en tant que jeune adulte, je suis partie vivre un temps au Canada et j’y suis souvent retournée ensuite, c’est de là que j’ai commencé à écrire mes chansons. Là aussi, j’étais dans une culture bilingue anglais-français et cela explique le fait que je compose effectivement dans les deux langues.

Rencontre avec Sarah Jeanne Ziegler à l’Idol Hôtel à l’occasion de la récente parution de « Session acoustique » !

Pourquoi as-tu fait le choix de proposer un disque enregistré en session acoustique ?

Parce que nous tournions depuis un certain temps avec Mathilde dans cette formation guitare-violon, et nous avons voulu enregistrer un témoin de cela. C’est un son que l’on n’a pas forcément l’habitude d’entendre, guitare violon et voix, ce n’est pas une grosse production. Avec tous les concerts que nous avons fait, nous avons appris à bien nous connaître, on a développé une énergie à deux et nous avons voulu la retranscrire sur disque. L’idée était aussi d’avoir un album physique et j’ai travaillé avec un ami graphiste (Jérôme Guittard) pour fabriquer un bel objet avec un livret qui contient les paroles des chansons car les gens ont souvent envie de comprendre ce que je dis dans mes textes et nous avons pu commencer à le vendre lors de nos dates, car oui les CDs se vendent encore (rires) ! Malheureusement, les concerts se sont arrêtés à cause de ce que nous connaissons tous et j’ai décidé de sortir cet album en numérique dans une version légèrement différente, le tracklisting est plus court et un peu modifié par rapport à la version physique.

Cet album est-il une « parenthèse » dans ta discographie en attendant d’avoir un disque plus produit ?

J’espère avoir un album plus produit ensuite…on verra. Je ne dirais pas que c’est une parenthèse car c’est plutôt une étape. Ce disque est un témoin de ce que je fais en live avec Mathilde et j’espère que nous continuerons à présenter ces morceaux quand les concerts reprendront. Il est probable que mes prochaines productions aient un autre son. « Session Acoustique » représente le son d’une formule scénique !

Les chansons présentes sur « Session Acoustique » ne se retrouveront donc pas de façon plus produite sur un autre album ?

Si, peut-être…qui sait. En fait, j’ai beaucoup de morceaux et pour l’instant, je ne sais pas ce qui sera sur le prochain album. En tout cas, je n’écarte pas la possibilité de mettre certains de ces titres sur un prochain disque. Les morceaux peuvent exister sous différentes formes, différents arrangements. C’est de la matière vivante, tout est possible !

®Emmanuel Pariente

®Emmanuel Pariente

Quelles sont les thématiques présentes sur « Session Acoustique » ?

Le thème du partage entre la France et le Canada/les États-Unis flotte un peu sur tout cet album. La version numérique s’ouvre avec « Ma Ville », j’ai voulu mettre cette chanson en premier car elle résume assez bien l’album. Il faut l’écouter, je crois que la chanson parle d’elle-même. Le cinéma est également présent sur ce disque, certaines chansons comme « Tranquil Man » ou « La Vagabonde » sont pour moi des titres assez cinématographiques et « Une Femme » est dédié aux actrices de mon adolescence. Dans l’album, il y a également des personnages de femmes qui survolent, je m’en suis rendue compte à postériori,« White Gun » par exemple est un hommage à Niki de Saint Phalle.

Que mettrais-tu en avant dans ton univers ?

Je pense que je mettrais en avant ma voix car c’est ce qui touche les gens. Autour de la voix, mes compositions, les thèmes que j’aborde car c’est ce qui me façonne en tant qu’artiste. Et peut-être aussi la guitare, un instrument qui m’accompagne de près et que j’affectionne.

Peux-tu nous en dire plus sur Mathilde Cattin qui t’accompagne sur ce disque mais également sur scène ?

Avec plaisir ! Je connais Mathilde depuis un certain temps maintenant car nous avions commencé à jouer ensemble au moment de la parution de mon second EP. Nous nous sommes connues au sein du groupe et nous avons eu une très bonne accroche. A un moment, il a fallu assurer des dates en duo qui ont bien fonctionné, après ça j’ai commencé à monter des tournées dans cette formule duo qui permettait plus facilement de partir sur les routes. Mathilde vient de la musique classique ; elle est violoniste, altiste et cheffe d’orchestre. Elle a une grande culture musicale et une grande rigueur aussi, c’est quelque chose de très agréable dans le travail. Elle habite à Toulouse maintenant, ce n’est pas tout près mais nous continuons à nous produire ensemble sur scène, quand les temps ‘normaux’ le permettent évidemment.

®Emmanuel Pariente

®Emmanuel Pariente

Tes références musicales sont-elles plutôt orientées Folk ?

Oui mais pas que ! J’ai pas mal de références folk à la base, j’ai grandi avec mais j’écoutais aussi François Hardy et Serge Gainsbourg. Encore une fois, on retrouve cette double culture. Pour te citer quelques artistes, j’aime beaucoup Joni Mitchell, Joan Baez, Fiona Apple, PJ Harvey, Lhasa…Pour moi, ce sont des voix et des textes et c’est plus cela que le genre musical qui compte.

La mode est aux télécrochets en guise « d’accélérateur », y-as-tu déjà pensé ?

On m’en a parlé mais je ne m’y suis jamais inscrite. A vrai dire, je n’ai pas creusé cette piste même si ce n’est pas quelque chose que je rejette comme principe. J’ai surtout l’impression que je ne corresponds pas vraiment aux cases que l’on réserve dans ces télécrochets !

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai profité de l’arrêt des concerts pour faire de l’image. J’ai travaillé sur des vidéos notamment une session acoustique filmée par un ami cinéaste qui a vraiment fait de très belles images ; je vous invite à la découvrir sur ma chaîne Youtube. Je travaille aussi sur de nouveaux titres ; j’en suis au stade de composition et de maquettage. Et par ailleurs, je fais beaucoup d’ateliers musicaux avec les enfants. Ça occupe une partie du temps suspendus que nous vivons et c’est très précieux. C’est une respiration. Travailler avec les enfants à un côté ressourçant et positif qui me fait beaucoup de bien surtout en ce moment. Il y a quelques années, j’avais fait un ciné-concert jeune public au Forum des Images avec Nelson mon bassiste ; nous avions enlevé la bande son de cartoons et nous avions créé des mélodies, des bruitages, des moments musicaux, peut-être pourrons-nous refaire quelques dates avec ce ciné-concert, j’aimerais aussi en créer un nouveau. J’ai aussi fait quelques musiques pour des vidéos, je travaille régulièrement avec la réalisatrice Caroline Attia-Larivière qui fait de belles choses en cinéma d’animation. Au niveau du live et des concerts, on est soumis à la situation sanitaire, pour l’instant tout reste très flou pour la suite…

Rencontre avec Sarah Jeanne Ziegler à l’Idol Hôtel à l’occasion de la récente parution de « Session acoustique » !
https://www.facebook.com/sarahjeannemusic
Commenter cet article