Rencontre avec Fernõ à l’occasion de la parution de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Arnaud, je fais de la musique depuis mon plus jeune âge et j’ai crée Fernõ il y a environ 2 ans et demi avec l’envie de faire de la chanson française. Je joue dans beaucoup de groupes, je produis des artistes, je fais de la musique à l’image, je compose pour des films…Fernõ m’a permis de revenir à l’écriture qui est mon second amour. Je suis tout seul dans ce projet musical et j’y fais un petit peu tout ; je compose, j’écris, je fais des arrangements et à la fin de ce travail-là, je suis allé en studio afin de travailler avec deux réalisateurs pour avoir la qualité de son que je recherche.
Qu’as-tu fait musicalement parlant avant « Aller Simple » ?
J’ai fait beaucoup de choses ! J’ai eu différents groupes dont We Are Spring qui n’existe plus et qui faisait de la Pop Orchestrale, Superjava et Fantastic Mister Zguy dans lesquels je joue toujours et à côté de cela, avant même de commencer Fernõ, je produisais des artistes ; ce qui veut dire que je les emmène en studio, je les aide à arranger leurs chansons et je les enregistre. Et enfin, le métier qui me fait vivre depuis 5 ans maintenant, je suis compositeur de musique à l’image ; je fais de la musique pour des publicités, pour des films et pour des vidéos en tout genre.
Comment vois-tu ce premier EP ? Que représente-t-il pour toi ?
Cela fait maintenant plus de 2 ans que Fernõ existe et donc, je ne peux pas dire que cet EP n’est pas un aboutissement. J’ai sorti pas mal de singles avant cet EP en étant toujours dans une optique de recherche ce que je voulais véritablement faire. Il y a des choses assez différentes ; j’ai sorti des morceaux plus Electro et d’autres plus Disco mais avec cet EP, j’ai eu envie d’arrêter le projet sur ce que je veux vraiment faire avec Fernõ maintenant. De ce point de vue-là, c’est un départ et c’est aussi pour cela que je l’ai appelé « Aller Simple ». C’est le début d’un voyage, d’une aventure. Ce disque est plus qu’une présentation et il va amener vers d’autres choses assez rapidement.
Comment l’as-tu voulu d’un point de vue musical ?
Je suis énormément influencé d’un côté par la variété française et de l’autre par la musique électronique et tout le monde des synthétiseurs. Je voulais donc avoir un EP de variété avec des chansons Françaises ; c’est pour cela que l’on retrouve beaucoup l’utilisation du piano ; et ensuite, il y a eu toute une phase de production assez électronique car je suis pas mal influencé par les synthés des années 80 que l’on retrouve notamment chez Christophe. Les instruments électroniques sont venus se mélanger aux instruments acoustiques afin de donner une couleur originale au projet.
De quoi parles-tu sur ce disque ?
Sur ce disque, le thème principal est l’amour dont je parle quasiment exclusivement. Sur cet EP, on retrouve des textes que j’ai pu écrire à différentes périodes de ma vie ; ils ne sont pas tous nés dans les six derniers mois. Par exemple, j’ai écrit « Love » quand j’avais 20 ans et je l’ai remis en musique. Ce disque raconte ma vision de l’amour à différentes périodes de ma vie ; à 18 ans, l’amour naïf, complètement fou et passionnel ; à 25 ans, les premières histoires plus sérieuses ; à 30 ans aujourd’hui, est-ce que je suis avec la femme de ma vie…Toutes ces visions-là de l’amour sont mélangées dans cet EP et qui viennent se fondre un peu comme dans un voyage avec l’imaginaire des villes que je mets en scène. L’amour est un thème très personnel mais hyper universel ; pour moi, c’est le plus simple à aborder.
A qui le destinerais-tu ?
A mon amoureuse qui est dans tous mes clips et qui me soutient tous les jours dans mon projet. Elle m’accompagne vraiment et je ne sais pas si j’arriverais à faire tout cela sans elle ; en vrai. Cet EP romantique est pour elle ; la fille aux cheveux bleus dont je parle dans « Aller Simple ».
La couleur bleue présente sur la pochette est-elle celle que tu donnerais pour représenter symboliquement « Aller Simple » de manière colorée ?
Absolument ! Sur cet EP, les thématiques de l’amour et du voyage sont présentes en filigrane ; le bleu évoque le ciel et le voyage avec cette idée de liberté qui est très importante et qui l'est également dans l’amour aussi. Par ailleurs, dans toutes les histoires d’amour, il y a un côté mélancolique, des souvenirs, certains que l’on magnifie et d’autres que l’on dégrade, et pour moi, le bleu est la couleur de cette mélancolie qui est propre à toutes les chansons d’amour.
Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?
Elles sont nombreuses. Je suis un grand fan de chanson française et je pense que c’est Sébastien Tellier qui m’a amené vers ça avec l’album « Sexuality » car il y chantait en français tout en étant cool. C’est le premier à m’avoir touché de cette façon-là. Ensuite, une fois que je suis rentré dans la chanson française, j’ai vraiment commencé à m’intéresser à Gainsbourg, Christophe,…à tous ces grands auteurs qui savaient donner une importance beaucoup plus grande aux textes et qui mettaient la voix en avant aussi. Ce sont eux qui m’ont donné le courage de faire ça. Je trouvais leur musique tellement belle que je me suis dit que c’était possible de faire de la musique Française, de l’assumer, de faire des chansons d’amour et que cela se passe bien.
Tu fais de la Pop en français ; c’est presque devenu une denrée rare ; t’es-tu posé la question du choix de la langue ?
Le choix de la langue est venu à la création du projet. Je fais partie du groupe Superjava dans lequel nous faisons de la Pop en anglais mais je n’y écris pas les paroles des chansons. Dans Fernõ, j’avais vraiment envie que les paroles prennent une importance primordiale, je souhaitais casser cette barrière de la langue avec le public que l’on ressent malgré tout quand on est Français et que l’on chante en anglais et surtout, j’avais des choses à dire, des histoires à raconter et même si les Français parlent très bien anglais, c’est plus facile de les raconter dans la langue qu’ils utilisent tous les jours.
Peux-tu nous parler des inspirations visuelles pour le clip qui illustre « Aller Simple » ton nouveau single ?
J’ai pensé ce clip pendant le confinement et je l’ai tourné tout seul chez moi. Au départ, je me suis demandé comment faire un clip romantique alors qu’il y avait ces contraintes et que l’on ne pouvait pas aller se balader dans tout Paris. Comme cette chanson raconte déjà une histoire, je me suis dit qu’en fait, ça ne servait à rien et j’ai décidé d’axer vraiment sur une esthétique visuelle. On retrouve donc un mur blanc, une sorte de fumée bleu, moi tout en blanc ou tout en bleu afin de vraiment appuyer sur les couleurs de l’EP. J’ai simplement mis en scène un garçon et une fille qui se tournent autour, qui se cherchent, se rencontrent et s’écartent.
Quels adjectifs me donnerais-tu pour qualifier ton univers ?
Romantique, mélancolique, feel good et plein d’espoir comme lorsque l’on commence un voyage.
Quels sont tes prochains projets ?
Le 15 juillet, je vais sortir une reprise de « Pour Un Flirt » de Michel Delpech que je me suis amusé à remanier pendant le confinement. Pour le coup, je n’imaginais pas cette chanson comme quelque chose de romantique mais elle m’évoquait plutôt le manque de Paris et cette envie de reflirter avec ses rues. Un live est prévu le 22 juillet sur la péniche River’s King à Paris pour un événement ouvert au public crée par une marque. Par ailleurs, j’ai déjà 7-8 morceaux qui sont bien avancés pour la suite…Je vais rentrer en studio cet été pour les enregistrer mais pour l’instant, je ne sais pas quand ils sortiront…cela dépendra de la reprise des concerts. Pour l’instant, je vais m’occuper de la promotion d’ « Aller Simple » et je vais sortir des petites choses à droite à gauche durant les prochains mois.