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Rencontre avec Julia Paris à l’occasion de la sortie de « Fugue En Italie » !

Publié le par Steph Musicnation

©Emanuele Scorcelletti

©Emanuele Scorcelletti

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Julia Paris (mon vrai nom !),j’ai 23 ans, je suis parisienne et j’ai toujours été passionnée de chanson française et d’écriture. Cette passion m’a orienté vers une carrière littéraire mais c’est en découvrant le métier de parolier que je me suis vraiment attachée à la musique.

Comment en es-tu venue à la musique ?

La musique est une chose qui me touche énormément ; à la maison, nous écoutions beaucoup de chansons françaises mais également américaines notamment de la country car mon père vit aux États-Unis. J’ai donc été bercée par beaucoup d’ambiances musicales différentes. Je me suis orientée vers l’écriture de paroles de chansons en français et après un petit moment, je me suis dit qu’il fallait en faire quelque chose. Je n’avais pas assez de connaissances pour être compositrice - même si je joue un peu de guitare et de harpe - et, à l’époque, je ne cherchais pas à interpréter mes textes. J’ai eu la chance de faire quelques rencontres notamment des personnes qui m’ont parlé de spectacles musicaux et j’ai donc commencé à écrire un spectacle en anglais sur les sept péchés capitaux qui devait être joué aux États-Unis et un autre sur Édith Piaf. Pour ce second spectacle, j’ai écrit les chansons et le livret complet pour me rendre compte, après coup, qu’il n’y avait pas beaucoup de producteurs qui étaient prêts à miser sur un tel projet. J’ai donc monté mon association loi 1901 « Le Manège de Piaf » qui a servi de structure de production au spectacle. Je me suis retrouvée à porter les casquettes de scénariste, auteure et productrice et petit à petit, l’équipe s’agrandissant, j’ai eu également le rôle de directrice artistique et j’ai casté les dix-sept comédiens qu’il y avait sur scène. Par la suite, les rôles d’auteure et de productrice m’ont suivi car j’ai continué à écrire pour des artistes notamment chez Universal. J’ai travaillé sur les albums de Chimène Badi, Louane et Arcadian. Universal ne signant plus d’auteurs, je me suis dit que c’était assez dommage de ne pas essayer de défendre autrement mes textes.

Tu as écrit « Je n’aime que toi » pour Alain Delon, comment est né ce titre ?

J’ai croisé Alain Delon lors du spectacle sur Piaf dont il devait être le parrain. Je lui avais montré des textes et c’est à ce moment-là qu’il m’a dit qu’il aimerait bien en enregistrer un. Il m’a demandé de lui faire une sélection de dix textes. Il en a choisi un afin de le déclamer et c’est ainsi que « Je n’aime que toi » a vu le jour en décembre 2018, mis en musique par le compositeur Rick Allison. C’est en voyant Alain Delon déclamer ce texte, alors qu’il n’est pas chanteur à l’origine, que je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison pour que je n’essaie pas d’interpréter mes propres textes. Début 2019, j’ai donc pris la décision de démarrer ma carrière d’auteure, interprète et productrice et j’ai créé mon propre label.

©Productions Liberté - M.Kawczynski/A.Chassin

©Productions Liberté - M.Kawczynski/A.Chassin

Ton nouveau titre s’intitule « Fugue en Italie », le texte de cette chanson sonne comme du vécu, est-ce le cas ?

Oui, je suis vraiment allée à Portofino et à Capri même si c’était deux voyages distincts. En revanche, je me suis rendue à Capri sur un coup de tête et ça a été un super voyage. J’ai décidé de partir un vendredi matin, j’ai pris l’avion l’après-midi même, c’était en fin de saison et il n’y avait personne. Capri est magnifique, j’y suis restée deux jours et j’en garde un très bon souvenir. « Fugue en Italie », c’est donc du vécu !

Qu’as-tu voulu exprimer par le biais de ce titre ?

Avec « Fugue en Italie », j’ai voulu exprimer une sorte d’insouciance et une douceur de vivre. Je trouve que nous vivons dans un monde où nous sommes assez brutalisés en continu par ces médias qui nous assènent des images qui ne sont pas toujours très faciles à encaisser et j’ai l’impression que tout devient de plus en plus compliqué alors qu’il y a des valeurs qui sont très simples comme voyager, découvrir de nouvelles choses, aimer, partager des émotions et des moments que nous n’oublierons pas…ce sont des valeurs essentielles et c’est ce que je voulais rappeler avec cette chanson. La Dolce Vita et la liberté font partie de ces instants que nous n’avons peut-être pas planifiés mais qui sont extraordinaires à vivre.

Peux-tu nous en dire plus sur la mise en images de « Fugue en Italie » ?

Elle a été très compliquée ! Au départ, nous devions aller tourner dans le Sud de la France la semaine juste après le début du confinement. Tout était préparé et planifié, nous avions deux cameramen, un comédien qui devait jouer avec moi et quand nous avons su que nous allions être confinés, il a fallu prendre une décision. Soit, nous maintenions le tournage sans aucune garantie de pouvoir nous rendre sur place, soit, il fallait trouver une autre solution. Étant donné que nous avions tout le story-board, j’ai eu l’idée de le transposer en animation. J’ai contacté Antoine Chassin qui avait déjà travaillé avec moi pour le montage de mes premiers clips et Marie Kawczynski qui avait œuvré sur le clip de mon titre « Un homme » en animation. Les deux m’ont dit que c’était super mais que ça représentait tout de même l’équivalent d’un mois et demi/deux mois de travail pour une grosse équipe alors que dans les faits, ils n’avaient que trois semaines pour le faire. Ils étaient deux et ils ont relevé le défi. Ils ont fait un travail formidable et le résultat est magnifique.

©Productions Liberté - M.Kawczynski/A.Chassin

©Productions Liberté - M.Kawczynski/A.Chassin

Le clip animé de « Fugue en Italie » n’est pas loin du million de vues sur Youtube, comment expliquerais-tu cet engouement du public ?

Je pense que nous avons réussi à apporter quelque chose de nouveau et qui manquait aux gens. Pendant toute la période du confinement, il y a eu énormément de chansons sur le Coronavirus. Beaucoup d’artistes ont ressenti le besoin de partager cette douleur, ce confinement qu’ils ont vécu dans la souffrance. Je trouve qu’on a beaucoup encenser ces titres graves, reflets de cette période douloureuse et de compliquée mais qu’il n’y a pas eu beaucoup de propositions musicales nouvelles qui permettaient aux gens de souffler, de continuer de rêver et de vivre tout simplement. Beaucoup de personnes m’avaient déconseillé de sortir « Fugue en Italie » pendant cette période de confinement en me disant que ce n’était pas le bon moment mais j’ai maintenu le cap pour justement dire qu’il fallait continuer de rêver. Je pense que la fraîcheur de ce titre et cette ambiance à l’opposé de tout ce que l’on pouvait voir a beaucoup plu. Pour la petite anecdote, qui est assez amusante, j’ai des amis qui ont des enfants en bas âge et depuis qu’ils ont vu le clip de « Fugue en Italie », qui pour eux est un dessin animé, leurs enfants ne veulent plus regarder T’choupi mais mon clip. Du coup, j’ai des amis qui me maudissent (rires).

Ton nouveau single est un avant-goût de ton premier album prévu pour la rentrée, que peux-tu nous révéler sur l’univers de ce disque ?

J’ai voulu insuffler tout ce qui fait ma vie dans cet album ; voyage, partage, liberté et joie de vivre. « Fugue en Italie » vient se poser en prémices à cela avec cette fraîcheur et cette Dolce Vita que l’on retrouvera dans l’album.

Quels vont être les thèmes majeurs de ton album ?

Voyage, amour et amitié.

©Productions Liberté - M.Kawczynski/A.Chassin

©Productions Liberté - M.Kawczynski/A.Chassin

Maintenant que ton projet musical perso est lancé, vas-tu continuer en parallèle ta carrière d’auteure pour d’autres artistes?

Je ne vais plus être dans la démarche d’aller vers des artistes pour leur proposer mes textes comme je pouvais le faire auparavant mais si des occasions se présentent, bien sûr que oui.Je ne suis pas fermée, il faut savoir saisir les opportunités.

Quelles sont tes références musicales ?

Je dois avouer que c’est Joe Dassin qui m’a donné envie de faire de la musique et d’écrire. C’est un artiste qui a énormément travaillé et qui a construit sa carrière à l’américaine. Il a toujours su s’entourer des bons auteurs et des bonnes personnes. Joe Dassin m’a toujours beaucoup inspiré. J’aime beaucoup également Sacha Distel, Claude François, Dalida ; toutes ces grandes icônes de la chanson française. Pendant la création de mon album, j’ai beaucoup écouté Françoise Hardy et France Gall et j’ai essayé de trouver une identité qui soit à la rencontre de la douceur et de l’image très parisienne de Françoise Hardy et du rayonnement solaire que pouvait avoir France Gall dans la musique de Michel Berger qui avait une énergie un plus Pop.

Commences-tu déjà à réfléchir au live pour défendre ton album sur scène ?

J’y réfléchis et je dois même dire que des lives étaient prévus durant toute cette période dont un pour la Fête de la Musique à Puteaux où je réside maintenant…Malheureusement, tout est annulé pour l’instant. Je suis déjà monté sur scène pour défendre mes titres en privé et j’avais chanté des reprises ; ça m’a énormément plus, j’adore la scène et le partage en live alors j’espère pouvoir retrouver le public très prochainement…Je vais m’y préparer !

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