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Rencontre avec François Rimbau afin d’en apprendre plus sur « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce »!

Publié le par Steph Musicnation

(c) Instant En Suspend

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Que raconte « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » ?

« La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » raconte aussi bien les échecs que les réussites d’une équipe de vendeurs en porte et porte, le challenge que représente leur démarchage pour vendre leurs produits mais aussi les conséquences que cela a sur les rapports au sein de cette équipe.

Comment décrirais-tu Michel ton personnage ?

Michel est très égocentré et complètement cyclothymique. La réussite professionnelle quel qu’en soit le prix est essentielle pour lui. Au-delà de cela, Michel est motivé avant tout par l’appât du gain et la reconnaissance professionnelle. Toutes les situations qui vont aller à l’encontre de ses plans et qu’il ne peut pas anticiper vont complètement le déstabiliser et entraîner des extrêmes dans son comportement.

Dirais-tu que Franck, ton neveu dans la pièce, est un cadeau empoisonné ?

Je ne pense pas que Franck soit un cadeau empoisonné ; en revanche, il va complètement à l’encontre des plans de Michel. Mais quelque part, Franck est un Michel en devenir. Je pense qu’il a senti ça en lui sauf que cela ne va pas à la vitesse qu’il voudrait. Avec Michel, il faut que cela se fasse comme il a décidé et comme et quand il le veut.

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Peux-tu nous en dire plus sur la genèse de cette œuvre de Joël Pommerat ?

Je ne sais pas ce qui a fait que Joël Pommerat se soit intéressé à ce sujet mais c’est un auteur qui est très centré sur des satires de la société et sur les déviances en particulier de la société de consommation. Je pense que c’est ce qui l’a intéressé dans l’écriture de cette pièce pour laquelle il s’est entretenu avec de vrais commerciaux.

Que penses-tu, toi-même, du métier de représentant de commerce ?

D’un point de vue personnel, c’est un métier qui me serait totalement étranger dans la mesure où je ne sais déjà pas me vendre moi-même. Vendre quelque chose auquel je ne crois pas irait à l’encontre de mon éthique personnelle. Je pense que le démarchage en porte à porte aujourd’hui est un peu suranné à l’époque d’Internet. En revanche, ce genre de démarchage existe toujours, par exemple, à travers le téléphone et dans le cas-là, les gens peuvent se réfugier dans une forme d’anonymat alors que les représentants de commerce ont vraiment une approche frontale. Ça me sidère assez que l’on puisse aimer ce genre de choses mais tout est une question de tempérament (rires).

Avez-vous la volonté de présenter « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » dans une école de commerce ?

Je pense que ce serait une très bonne idée. Je suppose que dans les écoles de commerce, ils ont un volet historique de l’évolution des méthodes et le développement du commerce dans nos sociétés et la pièce pourrait effectivement intéresser ceux qui sont dans ces écoles.

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Avez-vous eu des retours de représentants de commerce ?

Stéphane, notre metteur en scène, nous a dit qu’une personne ayant travaillé dans le commerce était venue nous voir, que cela l’avait questionné et qu’elle avait trouvé ça très juste, voire dérangeant.

Que mettrais-tu en avant dans cette pièce ?

Le côté satirique de la société : son hypocrisie et son individualisme.

Comment nous parlerais-tu de tes partenaires et du metteur en scène ?

J’ai beaucoup apprécié de travailler avec Stéphane en tant que metteur en scène ; c’est la première fois qu’il me dirigeait sur un projet car précédemment, c’était le contraire. Je pense que nous avons une façon de diriger assez cousine. Stéphane sait toujours particulièrement bien ce qu’il veut, c’est un très bon directeur d’acteurs qui sait très bien indiquer les intentions qu’il souhaite donner aux personnages au fur et à mesure de la pièce. Avec Gérard, nous avons une complicité naturelle car nous avons déjà joué ensemble dans « Cravate Club ». Il y a une évidence entre nous, nous ressentons aussi bien nos qualités que nos défauts respectifs en un seul regard. J’avais déjà joué avec Fabien dans « Cold Water » et je trouve qu’il a ici un rôle très différent de ce que l’on a pu lui proposer jusque là et cela augmente sa palette de jeu. J’aime beaucoup les qualités d’acteur de Nicolas, c’est très cool de travailler avec lui car il a une solidité rassurante sur scène et une écoute qui est très agréable. C’est la première fois que je joue avec Jérôme même si nous nous étions mis en scène réciproquement sur d’autres projets. Nous nous entendons très bien dans la vie et il n’y a donc aucune raison pour que cela ne se ressente pas sur scène également.

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Quels sont tes prochains projets ?

Mon projet principal est la mise en scène de « Fragments d’Hommes » de Fabien Le Mouël qui sera très probablement à l’affiche à l’automne prochain. A côté de cela, je continue de passer des castings mais je n’ai rien de précis en tant que comédien pour le moment mais comme c’est un métier où nous naviguons à vue, les projets peuvent arriver du jour au lendemain.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » au Théâtre Clavel jusqu’au 30 mars ?

Je pense qu’aujourd’hui, nous avons besoin de réfléchir aux dysfonctionnements de notre société à travers ce type de satire, c’est la meilleure façon de réfléchir à ce que nous vivons et aux situations auxquelles nous sommes confrontés au quotidien et en particulier la surconsommation. « La Grande Et Fabuleuse Histoire Du Commerce » peut amener à réfléchir sur ces sujets mais également sur les dérives d’une société où l’argent passe avant l’humain.

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