Rencontre avec Toukan Toukän à l’occasion de la parution de leur nouvel EP !
Pouvez-vous présenter Toukan Toukän à nos lecteurs ?
Étienne : Je me suis intéressé à la musique électronique après avoir étudié la batterie de manière intensive et dans Toukan Toukän, je fusionne mes deux parcours puisque je gère toute la partie MAO en live et je joue tout ce qui est percussif. Même si je participe aux compositions, c’est majoritairement Laure qui compose.
Laure : Je fais de la musique de manière professionnelle depuis trois ans. Avant Toukan Toukän, j’ai eu plusieurs groupes et d’un point de vue instrumental, je suis autodidacte. Comme je ne savais pas jouer d’instruments traditionnels mais que j’aimais la musique et que j’avais envie d’en faire, je me suis très vite intéressée à la MAO et c’est devenu quelque chose de très addictif pour moi.
E : Nous habitons tous les deux à Tours mais je suis originaire de Châteauroux dans le 36 et Laure vient du Loir-et-Cher.
L : C’était un peu une évidence de se retrouver à Tours car dans notre région, c’est la ville où il se passe le plus de choses au niveau culturel. C’est une ville où il y a plusieurs écoles de musique et c’est très agréable de faire de la musique là-bas car nous y rencontrons plein de gens.
E : Tours est une ville qui engendre beaucoup de musiciens en devenir de professionnalisation. Il y a une grosse émulsion dans la création musicale ; il y a toujours des concerts à droite à gauche.
Comment vous êtes-vous rencontrés ? Faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence ?
L : Nous nous sommes rencontrés grâce à une annonce. Étienne faisait partie d’un groupe qui recherchait un chanteur ou une chanteuse et j’arrivais à Tours pour faire des études dans le tourisme. Je sentais d’avance que j’allais vouloir faire autre chose à côté et la musique était déjà très importante pour moi. J’ai rencontré ces garçons et nous sommes devenus amis.
E : Avec Laure, nous nous connaissons depuis une bonne dizaine d’années et nous avons eu beaucoup de groupes ensemble et dès notre première formation, il y a eu des affinités musicales. Nous étions d’accord sur le fait de vouloir pousser les groupes vers quelque chose de plus professionnel, nous voulions aller au fond des choses, nous avions les mêmes idées sur l’esthétique et la musique. Nous voulions créer un vrai univers. Cela a été une évidence dès le départ.
Pourquoi Toukan Toukän ? Que symbolise cet oiseau pour vous ?
E : Je pense qu’il n’y avait pas vraiment l’image de l’oiseau au moment du choix du nom que nous avons plus retenu pour sa sonorité plutôt percussive. Les K et le A avec les deux trémas dessus sont très graphiques.
L : A l’écrit, c’est presque géométrique.
E : Le nom sonnait Pop, il donnait une couleur exotique avec quelque chose de percussif, de plutôt léger et d’ensoleillé et cela correspondait bien à la musique que nous voulions faire.
L : Cela permet d’avoir une ligne directrice et de se restreindre à un certain style car nous pourrions partir dans tous les sens puisque nous faisons de la musique électronique et qu’il n’y a pas de limites. Le fait d’avoir ce nom nous empêche d’offrir aux gens une musique complètement spleen.
D’où vient cette envie de métisser votre Pop Electro avec une touche d’exotisme ?
E : Nous aimons bien que la musique évoque des choses et avec Toukan Toukän, nous voulions quelque chose de Pop et de léger. Ça nous tenait à cœur que ce côté léger fasse voyager et que ça sorte du quotidien.
L : Ce n’est pas quelque chose de traditionnel en France mais il se passe plein de choses dans le reste du monde et nous voulions aller piocher dans diverses sonorités.
E : Nous sommes allés chercher des couleurs et nous avons élargi tout cela aux instruments de musique traditionnels. C’est hyper inspirant et cela permet d’emmener l’auditeur dans un autre univers.
Comment voyez-vous votre évolution depuis votre premier EP paru il y a un peu plus de deux ans ?
L : Nous avançons sans trop regarder en arrière mais c’est chouette de se dire que nous avons déjà fait deux EPS. Dans la musique, les choses peuvent aller très lentement et se débloquer tout d’un coup. En l’espace de deux ans, il y a eu des moments de flottements tant d’un point de vue personnel que musical et d’autres moments plus vivants et interactifs et c’est que nous vivons avec ce second EP.
E : Le groupe se forgeait lors de la parution du premier EP et nous avions la possibilité d’aller dans différentes zones. La formation s’est réduite et nous nous sommes retrouvés à deux. A partir de ce moment, le bloc a fait plus sens et nous avons commencé à affiner ce que nous voulions vraiment. Tout s’est débloqué depuis Le Fair et maintenant, beaucoup de choses se passent. Nous adorons ces deux EPS qui sont des petits paliers pour fixer quelque chose.
L : Il fallait passer par ces étapes car le son d’un groupe ne peut pas se faire en une année. Il faut qu’il y ait un peu de galères et de remises en question.
Cet EP vous a-t-il permis de voyager loin de la France ?
E : Pas du tout ! (Rires)
L : Nos deux premiers EPS ont été faits en autoproduction totale et avec une certaine naïveté. Nous n’avons pas pensé à la suite et il y avait un manque de moyens.
E : Nous étions dans l’urgence de créer.
L : Nous n’avons pas voyagé avec le premier mais nous espérons le faire avec le second !
E : Cette année, nous irons jusqu’en Belgique.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la pochette illustrant « Vs The Giant Octotune » ?
L : C’est une idée de Guillaume notre graphiste qui nous propose de très beaux dessins depuis le début du projet. L’illustration de chaque EP aura une signification par rapport au développement du projet. Sur la pochette du premier EP, nous étions trois, nous étions sur une petite montagne, il y avait un grand lac et nous regardions dans la direction d’une grande montagne. Nous débutions le projet et l’objectif était de gravir cette montagne. L’illustration du second nous représente sous l’eau comme si nous traversions ce lac.
E : La pieuvre matérialisée sur la pochette s’appelle Octotune et Guillaume nous a expliqué que pour lui, elle représentait le géant de la musique et son nom fait référence au fait qu’il y a de l’Auto-Tune sur ce disque.
L : La symbolique un peu plus lointaine est que nous livrons notre première bataille pour exister.
De quoi parle Toukan Toukän dans ses nouvelles chansons ?
L : Ce disque parle de l’envie d’aller dans quelque chose de puissant mais avec encore un manque de confiance. Les morceaux de « Vs The Giant Octotune » sont assez personnels, j’y montre ma personnalité et par extension celle du groupe. Je me bats avec un côté timide et un autre qui est plus extraverti et sauvage. L’autre partie des textes parlent de sentiments amoureux et universels. Pendant l’enregistrement de cet EP, je suis devenue maman et ça a eu une influence sur le texte « Children » qui parle de la facilité des enfants à s’émerveiller et à ne pas se poser toutes ces questions que se posent les adultes.
Pouvez-vous revenir pour nous sur le tournage de « Mr Boring » ?
E : Nous avons fait ce clip avec Geoffroy Virgery qui est un réalisateur Tourangeau et dont la boite s’appelle Skywatcher Pictures. Il avait travaillé avec nous sur un clip live que nous avions tourné dans les serres du jardin botanique de Tours et comme nous avions apprécié cette collaboration, nous l’avons rappelé pour illustrer « Mr Boring ». Nous avons pris le temps de discuter tous ensemble du scénario et nous avons réfléchi à plein de choses notamment sur le fait que Laure n’aime pas trop être face caméra en permanence. Nous avons opté pour un karaoké avec ce personnage que j’incarne et qui vient chanter la chanson et Laure apparait en incrustation dans l’écran de karaoké. Nous ne voulions pas que ça tourne qu’autour de nous et nous avons planté le décor dans un restaurant avec des figurants et des amis. Il y a des petites scénettes un peu improbables et l’esthétique est forte et marquée.
L : Ce clip est absurde et léger et il y règne un sentiment de bonne humeur.
E : Le clip a été tourné durant une après-midi et une nuit au restaurant Le CHINA TOWN à Tours qui nous a été très gentiment prêté et ça a été génial. Il y a eu beaucoup d’entre-aide et de solidarité.
Qu’est-ce que chacun amène en particulier à Toukan Toukän ?
E : Laure amène la plus grosse partie car elle compose 90% des morceaux.
L : C’est vraiment quelque chose qui me plait depuis le début et je sens que sans cela, je ne serai pas heureuse. La composition a déterminé un peu le style de la musique et nous n’avons pas changé de méthode en cours de route même si Étienne s’intéresse davantage à la construction des morceaux.
E : Je vais plus travailler les arrangements et donner une seconde écoute à Laure qui va concrétiser la composition alors que pour ma part, je vais rajouter toutes les percussions et jouer sur la structure.
L : Il y a toujours eu chez Étienne un côté papa bienveillant qui fait les choses pour emmener le groupe encore plus loin.
Quels sont vos prochains projets ?
E : Des remixes de « Mr Boring » arrivent et le 15 mars, nous jouerons à Paris au Supersonic et nous serons présents sur plusieurs festivals
L : Nous sommes déjà sur le troisième EP mais nous nous laissons le temps afin de bien faire les choses car nous avons la volonté d’aller encore plus loin en travaillant avec d’autres personnes.
E : Un titre du prochain EP devrait être dévoilé avant cet été et il sera accompagné d’un clip.
/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FKL50EFORMro%2Fhqdefault.jpg)
Toukan Toukän - Mr Boring (Samba De La Muerte remix)
Toukan Toukän - Mr Boring Original track : https://youtu.be/sf0pmqLEYyA Extrait de l'EP "Vs The Giant Octotune" https://spinnup.lnk.to/ToukanToukan-MrBoring https://Spinnup.lnk.to/ToukanToukan-EP2...
/https%3A%2F%2Fcdnlinks.linkfire.com%2Ffacebook_5c07a375c3970_400x400bb.jpg)
Vs the Giant Octotune by Toukan Toukän
Preview, download or stream Vs the Giant Octotune by Toukan Toukän