Retrouvailles avec Théo Maxyme afin de présenter son premier EP !
Comment as-tu choisi ton pseudo ?
En fait, ce sont mes deux prénoms. Maxyme est le prénom de mon grand-père paternel que je n’ai pas connu. Je me cherchais sur un pseudo et j’ai préféré prendre ce nom qui m’inspirait car c’est vraiment moi. Comme mon projet musical est profondément personnel, cela tombait sous le sens.
Pourquoi « Live à Ferber » ne sort-il que « maintenant » ?
J’ai fait des projets musicaux avant « Live à Ferber » mais pas sous mon nom. Je suis arrivé un peu sur le tard dans la musique et je pense que c’est la principale explication. J’ai fait de longues études en histoire ; ce qui n’avait rien à voir ; et même de manière générale, je n’ai commencé la musique qu’à l’âge de 15 ans. Comme j’ai commencé sur le tard, je n’avais pas l’ambition de sortir quelque chose. La musique est restée uniquement un loisir pendant très longtemps mais dès le moment où je me suis dit que j’allais tenter une expérience dans la musique, ça tombait sous le sens que je devais me former. Avant d’être dans le concret, il fallait que j’aille à l’école. J’ai suivi une formation à la SAE afin d’être formé aux logiciels et d’être diplômé comme producteur électronique. Pour moi, l’école de la musique signifiait en faire, rencontrer des gens, créer des projets comprendre qui fait quoi dans le métier et cela a pris beaucoup de temps. Cet apprentissage a été pratique, des morceaux sont sortis, j’ai créé mon label, j’ai produit des artistes…C’était important pour moi de ne pas me cataloguer avant d’être certain non seulement de ce que je faisais mais aussi de qui j’étais. Mon style a beaucoup évolué, je suis passé du Teenage Rock de mes 18 ans à des choses beaucoup plus mures jusqu’à ce « Live à Ferber » qui n’est que provisoire car ce sont des versions live. J’ai enfin le sentiment d’avoir trouvé qui j’étais et cela m’a permis de pouvoir m’assumer en tant qu’artiste et de sortir des titres.
Pourquoi as-tu enregistré en live et plus particulièrement à Ferber ?
Le live, en fait, c’est parce que je ne savais faire que ça avec les gars (rires). Avant ce « Live à Ferber », il n’y avait pas eu d’ambition de sortir un disque et nous n’avions jamais pensé à des arrangements studio avec Thomas, Loïc et Nicolas qui m’accompagnent sur scène. Pour nous, il fallait d’abord faire vivre les morceaux et cela passait par le live qui nous a permis de nous roder. Après quelques concerts, nous avons participé à un festival en Bourgogne et les propriétaires du château dans lequel nous jouions nous ont proposé d’aller enregistrer à Ferber car il y avait une passerelle entre les deux. Ils avaient le moyen de nous offrir une session et nous nous sommes dit que c’était quand même cool d’enregistrer, ne serait-ce que pour être programmés sur des concerts. Ce « Live à Ferber » est une première carte de visite.
Il y a du français et de l’anglais sur ton EP, hésites-tu entre les deux langues ?
Je n’hésite plus même si cela a été un long cheminement aussi et je salue toutes les personnes qui m’ont aidé à faire ce choix car ce n’était pas simple d’avoir le recul pour le faire. Toute la suite du projet sera uniquement en français. Je tiens à préciser que ce n’est absolument pas un choix commercial car de toute façon, la musique que je fais ne l’est pas. L’anglais était pour moi un exercice de style et je dois dire que ma culture musicale est anglophone ; je suis un grand fan de U2, Oasis, Bryan Adams, Sting, Queen, The Beatles…mais je me suis trouvé dans le français qui est ma langue maternelle. Dans notre langue, les sentiments sont plus bruts et j’ai passé des années à étudier la littérature donc c’était évident pour moi de retrouver ce travail des mots en français à un moment donné.
De quoi parles-tu sur ces premiers titres ?
Les tous premiers titres étaient des écritures de jeunesse en anglais et j’en profite pour saluer Hugo Jardin avec qui j’avais écrit « Whisky On The Rocks ». Mes chansons parlent d’amour car c’est un thème qui me parle mais au final, plus généralement, toute la suite du projet que nous sommes déjà en train de préparer parle d’attente car pour moi, elle a une part phénoménale dans notre vie. Nous sommes tous toujours plus ou moins en train d’attendre mais chacun s’approprie le mot comme il veut. On peut attendre passivement mais aussi dans le sens d’espérer et on peut attendre par patience ou par passion. Ce mot est très puissant et il permet d’être à la fois dans le passé, le présent et le futur.
Pourquoi as-tu choisi d’adapter « Hey Joe » ?
C’est une histoire de dingue ! Je suis bien évidemment fan de Jimi Hendrix. Quand nous tournions avec le groupe, nous n’avions pas assez de chansons quand il fallait jouer durant 1h/1h20 et nous proposions donc des reprises dont « Hey Joe » que j’aime beaucoup. Étant un mordu de guitare électrique, cela me permettait d’avoir un long solo de guitare et les gars derrière s’éclataient aussi. Quand ma proposition artistique s’est réorientée vers du français, je n’avais toujours pas assez de morceau et je me suis dit qu’il y avait un déséquilibre avec mon set qui était en anglais. On m’a proposé une réécriture et j’ai trouvé que c’était une bonne idée. J’ai pensé à « Hey Joe », j’ai réécouté la version de Johnny mais lui seul pouvait la chanter. Il y a de la gueule dans ce qu’il chante et c’est daté car ça parle de la guerre du Vietnam. J’ai repris l’idée de la chanson et son côté provoque et j’ai réécris en français à partir de thèmes qui me parlent comme l’attente et l’amour. Nous avons eu l’accord de BMG pour réexploiter le morceau et c’est vraiment super.
Qu’annonce cet EP ?
Un album que nous sommes déjà en train de travailler et plus globalement, le début de ma carrière artistique. Je donne vraiment de la valeur à cet EP que j’ai auto-produit et qui compte pour moi. C’est une première pierre. C’est une première ligne sur une histoire que je vais commencer à écrire. J’ai commencé à écrire pour d’autres, c’est une carrière d’auteur et de musicien qui commence.
Le fait de te présenter musicalement toi-même cela signifie-t-il que ton activité de producteur est en standby ?
Pas du tout et c’est une très bonne question car je me la suis posée moi-même pendant un moment. J’ai trois casquettes, celle d’artiste, de producteur et de channel manager chez Believe. J’aime les trois, le choix a été cornélien, j’ai mis du temps à le faire mais il a fallu que je le fasse car l’EP allait sortir. J’ai dû me libérer du temps et mon choix a donc été pragmatique. J’arrête mon job chez Believe, juste par manque de temps. Je tente l’aventure en tant qu’artiste mais mon travail d’accompagnement d’artistes et surtout de réalisation avec mon compère Thomas Leiva reste de l’artistique et je ne veux absolument pas arrêter cet aspect-là. Je ne veux pas arrêter ma carrière de producteur en tant que musicien mais ma carrière de producteur en tant que gestionnaire est quant à elle en standby.
Toi qui es des « deux côtés de la barrière », quel regard as-tu sur le marché de la musique en 2018 ?
Je pense que comme tout marché d’art, c’est extrêmement difficile et aléatoire et que cela dépend de ta proposition artistique. Cela n’est pas juste une production ou un accomplissement, ça touche à ton personnel. Est-ce que ta personne intéresse ou pas ? Il faut savoir supporter et se remettre en question quand cela n’intéresse pas les gens. Il faut savoir se regarder, recommencer et se refondre personnellement. L’art est difficile, la musique est difficile, le marché de la musique est à hauteur de cela, il est difficile, il est impitoyable mais il faut le prendre comme il est. Il ne faut pas être fataliste car c’est ce qui empêche de voir des opportunités, il ne faut pas être candide non plus car c’est là où l’on est trop confiant et que l’on perd la mesure de ce que cela requiert et surtout, il faut être très alerte car c’est un milieu qui évolue extrêmement vite et qui est très dépendant des nouvelles technologies qui sont elles-mêmes mises à jour très régulièrement. Le passage au numérique a été colossal, nous sommes encore dedans, nous sommes encore en transition.
Quels sont les prochains rêves d’un tout jeune homme de 25 ans ?
J’ai la grande chance d’avoir une vie qui me plait et je remercie tous les gens qui y participent. J’ai un grand rêve qui est celui d’avoir une carrière qui marque d’une façon ou d’une autre. Si ambitieux que ce soit, je n’ai pas juste envie de faire de la musique mais de laisser ne serait-ce qu’une petite une empreinte sur la culture.
Du live est-il prévu ?
Oui, tout à fait. La release party de l’EP aura lieu le 15 octobre au Comédie Club. Après cette date, le gros challenge sera de mettre à profit cet EP afin d’être programmés dans des festivals et donner des concerts. Avec ce disque, j’ai enfin quelque chose de concret à faire écouter aux gens. Des rencontres, des séminaires d’auteurs se programment…Ça change de pouvoir montrer ce que l’on fait et même si c’est un produit live qui est donc provisoire et qui sera amené à être refait, pouvoir montrer une première empreinte, c’est intéressant.
![Théo Maxyme - Hey Joe (réécriture) [Live à Ferber]](https://image.over-blog.com/WpetFWwXJzf6m7xA_IfSDeQxGpY=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FIDXFGpBzgUo%2Fhqdefault.jpg)
Théo Maxyme - Hey Joe (réécriture) [Live à Ferber]
Théo Maxyme - Hey Joe (l'amour est un hors-la-loi) [Live à Ferber] 1er single "Sur le fil" disponible : https://kuronekomedia.lnk.to/SurLeFil Abonnez-vous à la chaîne : http://bit.ly/TheoMaxyme...
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Live à Ferber - EP par Théo Maxyme
Album · 2018 · 2 morceaux. Disponible avec un abonnement Apple Music. Essayer gratuitement.
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