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Rencontre avec Audrey Dans Sa Bulle à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Peux-tu nous en dire plus sur toi ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je suis née à La Réunion et je te dirais que mon parcours est beaucoup marqué par les voyages car mes parents étaient militaires. Ces déménagements successifs durant mon enfance ont été un avantage car cela m’a enrichie culturellement parlant et cela m’a permis de visiter des endroits paradisiaques, mais le désavantage est le fait de ne pas réellement s’ancrer quelque part et de ne pas avoir vraiment de racines. Je pense que cela se ressent dans ma musique où il y a beaucoup de mouvement et de solitude. Mon premier instrument a été le piano dont j’ai appris à jouer à l’âge de 6 ans. J’ai toujours été passionnée par la musique au point de pouvoir m’enfermer dans une pièce durant une journée afin de n’écouter que de la musique.

Quel a été ton parcours musical avant Audrey Dans Sa Bulle ?

J’ai commencé à chanter très tôt, chez moi, puis dans des karaokés et j’ai fait partie de groupes de reprises, notamment des Beatles et d’Oasis, quand j’étais étudiante. La vie des groupes étant quelque chose d’un peu compliqué, au fur et à mesure que le temps passait, j’ai eu envie de créer et de faire des choses qui me plaisaient. J’ai monté mon propre groupe Pop-Rock, Orshad, avec une partie des musiciens de mon précédent groupe de reprises et d’autres amis, et nous avons tourné durant cinq ans. Puis le projet s’est essoufflé au même moment qu’il commençait à moins correspondre à ce que j’avais envie de faire. A cette période, j’ai accumulé pas mal de fatigue, ce qui s’est répercuté sur mon organisme, je me suis cassé la voix et cela a coïncidé avec la fin d’Orshad. J’ai eu de la rééducation durant plus d’un an mais on ne trouvait pas vraiment ce que j’avais et c’est là qu’a commencé ma nouvelle carrière d’auteure-compositrice pour les autres. J’ai écrit tout un répertoire et je me suis dit que j'allais le faire chanter par une autre chanteuse car être derrière au clavier et faire les chœurs était très confortable pour moi. J’ai passé une annonce et j’ai rencontré Isabella Jabara, une chanteuse australienne, avec qui j’ai porté mon second projet Odivia. L’accueil a été bon mais Isabella a dû partir pour s’installer en Angleterre au bout d’un an et demi, ce qui a mis fin au projet. Après ce projet, j’ai vécu une seconde remise en question, j’ai continué à écrire pour d’autres artistes et j’ai commencé à écrire d’autres morceaux pour moi car la musique m’a rattrapée et c’est ainsi qu’Audrey Dans Sa Bulle est finalement née.

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Pourquoi Audrey Dans Sa Bulle ?

Audrey est dans sa bulle car c’est ma nature. Je suis quelqu’un d’assez solitaire et j’ai besoin de cette solitude pour me sentir bien. Gérer le monde et la foule toute la journée n’est pas quelque chose qui me correspond. J’ai besoin de m’isoler, d’introspection et de calme pour créer. Je vais beaucoup me promener seule dans la nature et ces moments me permettent de réfléchir, de faire le bilan de ce que j’ai pu entendre dans la journée ou dans la semaine et c’est ainsi que naissent mes morceaux. Ma bulle est une bulle créative et c’est aussi une bulle qui rassure. Ça correspond assez bien à ma personnalité qui est un peu dans les nuages.

Quelles ont été tes inspirations principales d’un point de vue musical pour ton EP ?

A vrai dire, j’en ai eu beaucoup car je suis très éclectique et j’écoute beaucoup de choses mais il y a trois artistes que j’aime tout particulièrement, la première étant Émilie Simon qui est une créatrice incroyable, sa musique est de la dentelle, on met un casque et on s’envole dans un univers complètement différent au son de cette voix tellement cristalline et aiguë. Elle fait vraiment de l’Electro de qualité. J’admire sa musique mais aussi ses textes. Ma seconde inspiration a été Radiohead et un peu pour les mêmes raisons qu’Émilie Simon. Ce groupe propose un univers très soigné et vaporeux qui me plait beaucoup. Pour terminer et dans un style très différent, j’aime beaucoup le groupe Skunk Anansie et je dois admettre que je suis très impressionnée par la puissance vocale de ce petit bout de femme qu’est Skin.

Photo: Marco Tassini/ Artwork: Gérard Bakner/ Graphisme: ERE.3173

Photo: Marco Tassini/ Artwork: Gérard Bakner/ Graphisme: ERE.3173

Ta musique est très Dance ; penses-tu faire remixer tes titres ?

Oui, je vais les faire remixer afin de pouvoir les proposer aux clubs. En tout cas, c’est prévu au moins pour le premier single « Folie Passagère ». J’ai pas mal de retours sur « Tantale » également, alors pourquoi pas… « Cool » qui devrait être le second single s’y prêterait bien aussi.

Qu’annonce ce format court ?

Un album est déjà prêt. Nous avons dû faire un choix pour l’EP mais de belles surprises arrivent. Nous attendons de voir comment ce premier EP va être accueilli et nous aviserons pour la suite ; soit nous sortirons l’album soit ce sera un second EP.

De quoi parle Audrey Dans Sa Bulle ?

Quand je construis un répertoire, je cherche toujours les liens entre les titres et il y a donc un fil rouge dans cet album et à mon sens, cela s’écoute un peu comme une histoire. Dans ce disque, j’ai choisi de parler des relations humaines sous toutes leurs formes et plus particulièrement de la relation de couple. « Folie Passagère » illustre la tentation et la transgression. « Tantale » est plus une vengeance personnelle sur le passé teintée de nostalgie, et cette chanson m’a d’ailleurs été inspirée par un ex qui m’a retrouvée sur les réseaux sociaux! « Like An Animal » est une chanson hyper sexualisée et elle a une double lecture puisque j’y parle d’un couple qui arrive à bout de souffle : la nana essaye de récupérer son mec par tous les moyens jusqu’à devenir  un objet sexuel pour le convaincre, et d’un autre côté, ce titre montre que dans un couple, l’un peut prendre le dessus et dominer l’autre en le poussant à agir. J’aime beaucoup ce morceau car il montre une facette de moi que l’on ne voit jamais au quotidien. « Cool » parle des nouvelles relations qui se sont installées à cause des nouvelles technologies qui ont révolutionné les relations humaines et pas forcément en bien à mon sens. Pour finir, « Till The Morning » est une chanson qui illustre vraiment mon côté solitaire et dans laquelle je parle de l’éphémère des rencontres, amoureuses ou pas. Cette chanson illustre l’idée que même quand on est toujours entouré, on est de plus en plus seul

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Avec qui as-tu travaillé sur ton projet ?

J’ai collaboré avec Antoine Blanc grâce à qui j’ai d'ailleurs repris le micro !  J’ai beaucoup de chance de l’avoir avec moi sur ce projet car c’est quelqu’un de très talentueux. Nous nous sommes rencontrés sur le site Audiofanzine par une annonce, et il m’a redonné le goût de chanter. Nous travaillons en binôme et nous sommes très complémentaires. Je profite de ta question pour remercier également Gérard Bakner qui est un artiste d'art contemporain très connu dans son domaine et qui a réalisé une création qui utilise les effets d’optique pour la pochette de mon EP, ainsi qu' Ere.3173 qui est mon ami d’enfance et qui s’est occupé du graphisme autour de l’œuvre de Gérard Bakner et sur l'ensemble de la pochette, mais aussi du site Internet.

De la scène est-elle prévue ?

Nous avons sorti l’EP le 09 avril et nous commençons tout juste la promo. Nous travaillons sur le premier clip qui illustrera « Folie Passagère » et nous y allons étape par étape. Une fois que nous aurons passé la communication de lancement et le clip, nous programmerons bien sûr des scènes. Nous sommes en train de réfléchir à la configuration qui sera adoptée sur scène comme c’est un projet très Electro. Je ne peux pas encore te donner des dates mais quand il y en aura, nous serons très prêts!

Comment inviterais-tu nos lecteurs à entrer dans ta bulle ?

Dans la vie de tous les jours, je ne suis pas quelqu’un d’expansif et c’est donc dans mes chansons que j’en dis le plus. Dans mes chansons, je mets beaucoup de morceaux de vie mais également beaucoup de fantasmes que jamais je ne formulerai ou ne réaliserai dans la vraie vie. Cette bulle représente mon univers musical et c’est là où il faut entrer pour apprendre à me connaître !

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

Photo: Marco Tassini/ Graphisme: ERE.3173

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