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Rencontre avec Hôtel Oskar à l’occasion de la sortie de « Mémoires » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Hôtel Oskar à l’occasion de la sortie de « Mémoires » !

Pouvez-vous présenter Hôtel Oskar à nos lecteurs ?

Gilles : Je suis chanteur du groupe, je viens de Paris mais j’ai vécu quelques années dans le Sud et cela m’a permis d’y rencontrer Hugo qui n’était pas là au début du projet. Cela fait deux ans maintenant que nous travaillons ensemble.

Hugo : Je joue de la basse et de la guitare dans le projet. Je fais de la musique depuis que je suis assez jeune sans formation scolaire. J’ai pas mal composé dans différents groupes avant Hôtel Oskar car j’ai toujours eu de l’attrait pour ça. J’ai rencontré Gilles quand nous étions tous les deux à Perpignan et nous nous sommes retrouvés à Paris et c’est à ce moment-là que nous avons commencé à collaborer autour d’Hôtel Oskar et depuis, nous avons composé un huit titres qui est sorti il y a quelques semaines.

Comment présenteriez-vous l’univers d’Hôtel Oskar ?

: Notre univers est assez poétique. C’est mon cousin Paul Crastre qui écrit les textes et il a un style assez atypique, très mélancolique et abstrait.

H : Le style de Paul invite à la rêverie.

: Nous illustrons ces chansons sur des grosses nappes de synthé et le rendu est assez sombre et mélancolique.

H : Les instrumentales sont assez électroniques avec des influences plutôt récentes et modernes alors que toute la partie chantée (voix, diction et les textes) est plus « traditionnelle »…

G : …et même ancienne car cela ne correspond pas avec ce que l’on entend aujourd’hui. On propose la chanson française à l’ancienne sur de l’instru plus moderne. Nous avons voulu mélanger ces deux styles complètement opposés pour jouer sur les contrastes.

Pourquoi Hôtel Oskar ?

G : Il y a très longtemps, le groupe s’appelait simplement Oskar et nous voulions vraiment créer un personnage fictif.

H : Un peu à l’image de Gorillaz, l’idée était qu’Oskar devienne un personnage dessiné graphiquement et nous avions même le projet de le retranscrire physiquement sur scène.

G : Nous avions pensé faire une sorte de grand dadais dans l’esprit du personnage de « L’Etrange Noël de Monsieur Jack ». Pour en revenir au nom, j’ai toujours aimé le prénom Oscar et la lettre K est arrivée ensuite car trop de projets portaient déjà ce nom. Pourquoi hôtel ? Tout simplement car j’étais en voiture, je passais devant un hôtel et ça a fait tilt.

Rencontre avec Hôtel Oskar à l’occasion de la sortie de « Mémoires » !

Comment sont nées les mémoires de ce personnage ?

H : Nous avons toujours en tête ce personnage fictif d’Oskar que l’on imagine plus en l’occurrence comme une vieille personne qui se retournerait sur sa vie. Ce personnage nous inspire et au fur et à mesure, nous imaginons sa vie.

G : Ces mémoires sont nées petit à petit du cerveau très étrange de mon cousin à qui nous n’avons pas forcément donné des instructions sinon quelques thèmes mais il a compris l’idée dès le début. Il n’y a pas vraiment de vérités, tout se fait au feeling et selon les sensations et les émotions que l’on a sur le moment.

H : C’est difficile de parler pour lui mais Paul tente d’écrire toujours de manière assez abstraite et de façon assez naturelle et il va traiter des sujets assez vastes de la vie tels que l’amour, les voyages, l’aventure…Nous aimons nous dire que nous raccrochons cela à un seul et même personnage et c’est ce qui a tissé la vie d’Oskar.

: Paul a vraiment un style à lui et il y a une bonne fusion entre nous tous.

Quels sont les thèmes des chansons composant votre premier disque ?

G : « Les Lames » parle du passé de ce vieux, c’est très mélancolique, il arrive à la fin de sa vie et il se remémore les instants de bonheur avec sa femme et ses enfants et c’est ce que nous avons voulu montrer dans le clip.

: On se dit que la vieillesse est une période de la vie où l’on a tendance à récupérer des souvenirs et à prendre le temps d’y repenser. Il n’y a pas forcément que des choses agréables et « Les Lames » exprime un peu cela. « Mirage » est une histoire d’amour qui raconte un rapport fusionnel. « Disctrict » est certainement le texte le plus abstrait et il laisse une libre interprétation. « Panaméen » aborde le thème du voyage et de la rêverie.

: « Grand Express » est un voyage un peu chelou et psychédélique dans un train. « Un Homme Heureux » est une reprise de William Sheller et elle me portait vraiment à cœur car c’est une chanson que j’avais l’habitude d’écouter très souvent dans la bagnole avec ma mère quand nous étions gamins.

H : Pour le coup, le texte se raccroche bien à l’histoire globale racontée par les chansons de Paul. « Oskar » la dernière chanson est assez abstraite mais elle vient acter que nous parlions bien d’un seul et même personnage que l’on tente de décrire et de percer à la fin du huit titres.

Avez-vous eu un retour de William Sheller sur votre reprise ?

: Non, pas encore. « Mémoires » vient de sortir et un clip sur « Un Homme Heureux » ne devrait pas tarder à faire surface et s’il se diffuse, nous aurons peut-être des retours à ce moment-là. En revanche, nous avons pas mal de retours de personnes qui aiment Sheller et qui trouvent notre version vraiment intéressante et il y a aussi une jeune génération qui a découvert le morceau grâce à nous et c’est cool.

H : On aimerait bien avoir un retour de William Sheller et nous en serions hyper flattés.

Rencontre avec Hôtel Oskar à l’occasion de la sortie de « Mémoires » !

Qui incarne Oskar ? Comment avez-vous choisi le comédien qui interprète ce personnage fictif ?

: C’est l’acteur Albert Delpy qui incarne Oskar. Albert nous a été soumis par la boite de prod avec laquelle nous avons travaillé sur le clip et sur la live session. Ça a vraiment matché entre nous. Nous sommes partis cinq jours en Bretagne il y a presque un an pour le clip et il se trouve qu’aujourd’hui, nous sommes devenus potes et nous mangeons à peu près une fois par semaine ensemble. Il y a un feeling total qui s’est créé.

H : Nous n’envisageons plus trop la suite sans lui.

: Albert est souvent là lors des interviews, il est génial et il nous suivra sur le prochain projet.

Albert Delpy va-t-il venir vous rendre visite sur scène ?

: Oui, nous avons prévu de le caler sur un canapé afin qu’il puisse nous regarder jouer comme il le fait toujours. C’est l’idée pour tous les concerts.

H : Ce serait un peu comme dans la live session, il serait là comme un performer. Albert ne fait pas de la musique mais il incarne les textes.

: Notre projet est assez particulier, nous allons être deux sur scène, il n’y aura pas beaucoup d’instruments joués donc ce sera plus théâtral et le fait d’avoir Albert sur scène ira dans ce sens. Le tout est assez cohérent et Albert adhère à fond sur le projet.

H : Il est bien embarqué dans l’histoire et même si c’est un pur hasard, il a retrouvé pas mal de choses de sa vie à lui aussi et cela a contribué à ce rapport fusionnel d’amitié que nous avons développé avec Albert.

Envisagez-vous de faire vivre d’autres aventures à Oskar ?

H : Nous n’y avions pas pensé quand nous avons terminé ce premier disque mais nous avons commencé à recomposer et évidement, c’est assez infini.

: Comme les paroles sont très abstraites, on trouvera toujours quelque chose qui correspondra à Oskar sans le vouloir.

H : Chaque chanson de ce premier disque pourrait presque donner lieu à un nouveau CD de dix titres.

Photo extraite du ON/OFF A Nous Paris

Photo extraite du ON/OFF A Nous Paris

Pensez-vous que le son Hôtel Oskar va évoluer sur votre prochain disque ou avez-vous déjà trouvé votre identité musicale avec « Mémoires » ?

: C’est une bonne question !

H : Je pense que beaucoup de choses vont bouger. Nous avons d’autres envies dont notamment celle de faire des chansons plus dynamiques et plus puissantes afin d’aller vers moins dans la sobriété mais il y a quelques éléments clé qui doivent rester notre patte.

G : Je pense que l’idée d’identité vient de la voix clairement et de cette guitare lancinante mais nous allons collaborer avec de nouvelles personnes afin de proposer un second album où il y aura plein de styles différents.

H : Ce principe là se fait beaucoup dans le Rap où le rappeur a ses textes, sa voix et sa diction mais cela ne l’empêche pas de collaborer avec plusieurs producteurs afin de proposer de la diversité.

Quel est le retour que l’on vous fait le plus souvent concernant « Mémoires » ?

G et: Que ça ressemble à Bashung ! Mais ce n’est pas voulu du tout.

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