Rencontre avec le chanteur Barton Hartshorn à l’occasion de la sortie de son nouvel album !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis Barton Hartshorn, je viens du village du même nom qui se situe dans le Sud de l’Angleterre et je suis né d’une mère Française et d’un père Anglais, ceci explique pourquoi j’ai décidé de venir vivre à Paris il y a 20 ans alors qu’avant je résidais à Londres. Je suis compositeur, guitariste et chanteur et je viens de sortir mon deuxième album sous le nom de Barton Hartshorn. Avant de me lancer en solo, j’ai fait partie d’un groupe qui s’appelait Dictafone. Nous avons sorti trois albums avec ce groupe et nous avons pas mal tourné en France et à l’étranger. Pour tout te dire, à l’origine, Barton Hartshorn était un side project pendant que j’étais dans Dictafone mais depuis c’est devenu mon projet principal.
Pourquoi avoir choisi un pseudo pour évoluer dans la musique ?
La première réponse qui me vient en tête est le fait que c’est plus facile d’être soi-même quand on se cache derrière quelque chose. Un psy irait peut-être plus loin (rires) ! Je n’ai jamais rien présenté sous mon nom car j’aime bien envelopper les projets dans un univers avec un décor autour et ce nom-là situait ; pour moi ; le projet dans un décor très précis et très personnel à la fois sans mettre mon nom dessus car il n’y aurait pas eu la même magie.
Que s’est-il passé pour toi depuis la sortie de « Headquarter Café » que tu partageais avec Adele Parker ?
Cet album a été enregistré juste avant que je parte en Australie. Il faut savoir que je suis batteur également et je suis parti en tournée avec des artistes Australiens – parmi lesquels Angus Stone. Pendant que j’étais là-bas, j’ai fait quelques petits concerts afin de présenter les titres de « Headquarter Café » mais j’ai plutôt décidé de faire un break pendant un an et je suis devenu sous-chef. Pour la petite anecdote, je n’avais même pas emmené de guitare avec moi, j’avais juste pris un ukulélé. Je n’avais pas l’intention d’écrire plus que cela mais j’ai commencé à lire beaucoup de biographies d’artistes des années 70 qui venaient de la côté Ouest Américaine, je me suis nourri des histoires de musique des autres. Après six mois passés en Australie, je sors un matin et je trouve une guitare posée à côté des poubelles de ma résidence. Je l’ai un peu réparé et en l’espace de mois suivant cette trouvaille, la quasi-totalité de l’album est arrivée. Je pense que mes chansons m’attendaient dans cette guitare que j’ai laissé en Australie et je le regrette d’ailleurs.
« Something This Bright Should Explode » annonçait l’arrivée de ton second opus. Cette chanson donne-t-elle l’orientation musicale de l’album ?
Oui, elle représente assez bien les couleurs de l’album qui possède un univers Americana.
Comment est né cet album ?
Cet album a été réalisé avec Vincent Guibert qui est un collaborateur d’assez longue date et qui est bassiste et pianiste. J’ai enregistré les maquettes des chansons en Australie sur mon Ipad dans Garage Band. Je les ai envoyées en France à Vincent en lui demandant s’il pensait qu’elles pourraient constituer un album et il m’a répondu par la positive. Nous avons échangé par rapport à la direction musicale que je voulais donner à cet album. Nous voulions insuffler une dimension Americana mais je savais que je ne pouvais pas échapper totalement à mon côté Pop Britannique même si je le l’entends pas dans cet album. Je suis un peu entre les deux. Nous voulions que cet album soit idéal pour l’écouter dans une voiture quand on prend la route.
Comment présenterais-tu « I Died Of Boredom And Came Back As Me » ?
C’est un album composé et écrit en Australie dans des conditions qui n’ont pas toujours été très faciles. A cette époque, je ne savais pas trop ce que je faisais dans ma vie et on retrouve d’ailleurs un côté assez dark dans le premier extrait « Something This Bright Should Explode ». « I Died Of Boredom And Came Back As Me » est un album personnel mais dans lequel je raconte aussi des petites histoires car je suis écrivain aussi. Ma chanson préférée sur ce nouvel album est « One-Time Donny » qui est une histoire courte que j’avais déjà écrit sur un personnage qui vit dans une société qui fabrique des machines à remonter dans le temps et dans laquelle, ils sont tous obligés à voyager dans le temps à partir de leur seizième anniversaire. C’est une sorte de rite de passage mais Donny ne le veut pas, il veut rester dans le présent. En relisant cette histoire, je me suis dit que le grand challenge serait de la mettre en chanson. De la science-fiction en musique, cela existe peut et j’ai toujours admiré les chanteurs et les écrivains qui arrivent à condenser et à raconter une histoire complète en très peu de strophes ou de vers.
Quels sont les thèmes de tes autres nouvelles chansons ?
Elles parlent de la recherche d’identité dont finalement parle également « One-Time Donny ». L’album s’ouvre volontairement avec « Everything Is Better Than Before » qui a été la première chanson que j’ai écrit pour ce disque. J’y exprime l’ambiance particulière que l’on a tous quand on arrive dans un endroit nouveau pour y habiter. Personne ne te connait, tu as l’impression que tu peux tout redémarrer et prendre un nouveau départ. Ce sont des faux optimismes même si les chœurs à la fin de la chanson disent l’inverse.
Peux-tu expliciter le titre de ton nouvel album ?
Encore une fois, cela à voir avec le renouveau et la renaissance. Je pense avoir eu l’idée de ce titre avant d’avoir composé l’album et quand je suis retombé dessus, j’ai trouvé que cela résumait parfaitement le propos. Ce que je trouve très intéressant avec ce titre, c’est qu’en fonction des personnes, elles en ont une interprétation complètement différente. Pour ma part, je ne l’ai vu que de façon positive.
As-tu eu des envies particulières sur cet album par rapport au premier ?
Je pense que j’ai vu autrement les textes de cet album. J’ai passé beaucoup de temps sur les textes de ces deux albums mais à la réécoute, ceux de « Headquarter Café » ne sont pas aussi claires que ceux de « I Died Of Boredom And Came Back As Me ». Je me suis servi quand même de métaphores que je trouvais belles mais je me suis empêché d’aller trop loin dans cette direction. Par ailleurs, j’ai confié la réalisation à Vincent alors que j’avais réalisé le premier album moi-même. J’ai l’impression d'avoir fait le même choix musicalement...c'est a dire j’ai essayé d’aller plus droit vers un but et d’être plus clair.
Quels sont les artistes que l’on retrouve dans tes influences ?
Il y en a beaucoup et ça part dans toutes les directions mais je vais te citer Neil Finn, Steely Dan, The Eagles…Pour cet album, nous avons été influencés par des artistes des années 70 de la West Coast et sinon c’était des artistes qui ont essayé d’en faire. Quand j’étais en Australie, un déclic a été de trouver l’album « Born And Raised » de John Mayer.
Quelle est ton histoire avec Paris ?
J’ai l’impression d’avoir eu plusieurs vies. J’ai fait des études de traduction Anglais-Français-Espagnol à Londres où je suis resté pendant sept ans. En parallèle à cela, j’avais un groupe et nous avons tourné sur la scène Londonienne. Je suis parti à Édimbourg rejoindre un ami et nous avons monté un autre groupe. Je trouvais la vie très dure à Londres et j’avais toujours l’impression que le ciel nous tombait sur la tête pour reprendre l’expression d’Astérix. Londres est une ville assez écrasante pour moi, j’adore y aller maintenant pour bosser, enregistrer, jouer et me barrer après ! C’est à double tranchant car Londres bouge beaucoup, il s’y passe plein de choses mais je ne veux pas y vivre alors que Paris à côté est une « petite ville » comparée à Londres, il y a moins de monde et je respire mieux ici. Paris me convient très bien pour créer. J’aime m’y balader et me poser dans ses cafés, chose que je ne faisais pas avant. Je ne pourrais jamais dire que je suis Parisien car j’ai grandi en Angleterre et parce que j’ai passé tellement d’années formatrices dans le Sud de la France mais également en Australie et en Ecosse. Je n’ai jamais vécu aussi longtemps dans une ville, c’est chez moi tout en ne l’étant pas.
Vas-tu défendre ce second disque sur scène en France et en Angleterre ?
En France, c’est sûr et j’aimerais bien en Angleterre mais il faut voir comment cela va se passer ici. Une première date dans la capitale est prévue le 05 avril au Zèbre de Belleville, d'autres dates seront à prévoir à Paris, dans ses alentours mais aussi du côté de Toulouse. J’aimerais bien reparticiper à des festivals comme l’année dernière en Suisse.
Barton Hartshorn - Something This Bright Should Explode
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I Died of Boredom and Came Back as Me par Barton Hartshorn sur Apple Music
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