Rencontre avec Anthonin Ternant qui vous présente le premier album de Black Bones !
Comment est née l’aventure Black Bones ?
Tout a commencé il y a trois ans en 2014 suite à l’arrêt de mon précédent groupe qui s’appelait The Bewitched Hands et qui en l’espace de sept ans avait sorti deux albums. Dans la foulée, j’ai monté ce nouveau groupe composé de cinq personnes. Je te dirais que nous avons un univers très visuel sur scène et que nous faisons de la Pop chantée en Anglais.
Que signifie le titre de votre premier album ?
Il ne signifie rien du tout. Il fait référence à l’un des titres de l’album qui est un morceau Rap dans un yaourt Mexicain alors que je ne connais pas un mot en Espagnol. Tout est parti d’une improvisation à la voix, le refrain est venu mais cela ne veut absolument rien dire. C’est juste très musical et joli à attendre. J’aime l’idée de l’onomatopée.
« Kili Kili » est défendu actuellement par le titre « Deathco » ; peux-tu nous parler du clip l’illustrant ?
En fait, j’ai plusieurs projets musicaux dont Angel qui est un projet solo plutôt Folk où je suis en ange sur scène. Dans « Deathco », j’incarne ce personnage d’Angel. Ce clip a été réalisé par Pierre Saba-Aris qui connaissant mes projets s’est dit que cela pouvait être marrant de faire se côtoyer un côté très léger présent sur ce titre dansant et très Disco avec quelque chose de plus mystique et moyenâgeux.
De quoi parle le premier album de Black Bones ?
Pour tout te dire, quand j’écris de la musique, le texte est toujours la dernière roue du carrosse. Je fais de la musique vraiment pour les mélodies, le rythme, les structures et après, on arrive au moment où il faut écrire des textes. En général, cela part souvent d’improvisation et des mots clés vont ressortir en fonction de l’ambiance du morceau. Si c’est un morceau joyeux, on risque d’entendre des mots comme fun et cool alors que si c’est un morceau triste, on entendra par exemple sad et pain. A partir de là, je tisse un texte mais je fais toujours plus attention que les mots sonnent plutôt qu’ils véhiculent un message.
Musicalement, on peut dire que cet album est ovni sur lequel vous ne vous êtes mis aucune barrière. Quelle a été l’envie générale sur « Kili Kili » ?
Nous avions surtout envie de faire des morceaux dansants qui apportent du fun. Je suis de la génération des années 90 et quand j’étais ado, j’ai beaucoup écouté des artistes comme Beck ou les Beastie Boys, c’était l’époque où l’on mélangeait la Pop, le Rap et la musique électronique et ça m’a influencé. Nous avons essayé de mettre dans notre album un ou deux morceaux plus mélancoliques pour contrebalancer afin qu’il y ait un équilibre. Nous avons anticipé le fait que cet album serait joué en live et nous avons donc voulu quelque chose de communicatif.
On a la sensation que vous ne vous prenez pas au sérieux et que vous cultivez un côté décalé. Serait-ce votre marque de fabrique ?
Oui et non en fait car il faut faire attention à ne pas dépasser la ligne rouge entre le côté rigolo et le côté potache. J’aime l’idée de passer de quelque chose de léger et de presque drôle à quelque chose de plus triste ou mélancolique que ce soit sur un disque ou sur scène.
Quelle touche spécifique apporte chaque membre au projet ?
Chacun apporte bien sûr la spécificité de son instrument. Samuel et Ludo sont ingés son par ailleurs et ils ont mixé l’album. C’est hyper précieux d’avoir des personnes comme eux dans un projet car ils ont compris vers quoi je voulais aller. Odilon est un batteur très expressif sur scène. J’ai adoré des artistes comme Sonic Youth, The Pixies ou Kim Gordon et je retrouve ça chez Marianne qui enrichit les morceaux.
A quoi ressemble Black Bones sur scène ?
Black Bones, sur scène, ressemble à une équipe de baseball zombie Mexicaine. Cela va dans le sens du côté festif de l’album. Je trouvais ce contraste intéressant avec la Pop qui est quelque chose de « gentil ». Je voulais amener des chorégraphies durant nos concerts. Les musiciens quittent leurs instruments et viennent danser. Cette forme n’est pas définitive ad vitam aeternam mais c’est celle que l’on défend scénographiquement sur scène pour cet album.
Pensez-vous avoir trouvé « le son » Black Bones où envisagez-vous d’explorer encore d’autres courants sur vos prochains disques ?
C’est toujours difficile de répondre à cette question. On tente d’aller vers la chanson ou la structure parfaite. Notre album est très éclectique alors j’aurais du mal à dire si nous avons un son en particulier. En général comme pour tous les premiers disques, c’est une compilation sur un temps. Nous avons pioché à droite à gauche, c’est une sorte de best of. Le prochain album sera peut-être plus homogène. Notre prochain disque sera peut-être moins rigolo, il sera toujours très vocal, le personnage de l’ange sera développé, il sera plus mélancolique et plus Folk au niveau de la guitare.
L’international est-ce d’actualité ?
Nous venons de Reims et pour l’instant, nous sommes à Paris ! Pour nous, c’est déjà l’international (rires). Nous montons les marches une à une et nous nous concentrons sur la France. L’expérience me fait dire que l’on perd beaucoup d’énergie en allant à droite à gauche pour faire une ou deux dates où tu n’es pas connu. Mieux vaut déjà se faire connaitre en France avant d’aller ailleurs !
Kili Kili par Black Bones sur Apple Music
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