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Rencontre avec l’un de nos coups de cœur en 2017 : Clément Bazin !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Arnaud Deroudihle

Photo Arnaud Deroudihle

Comment nous expliquerais-tu la proximité des sorties de « Return To Forever » et « Us » ?

« Return To Forever » est sorti en juin et même si je n’ai pas arrêté de donner des concerts durant tout l’été et à l’automne, l’envie de proposer de nouveaux morceaux est venue très rapidement car j’avais écrit pas mal de morceaux et j’avais également rencontré des gens avec qui faire des featurings. Je n’avais pas envie d’attendre trop longtemps et je ne me voyais pas repartir sur une saison de concerts sans avoir à proposer quelque chose de neuf.

Quelques mois séparent ces deux EPS et pourtant quand on les écoute ils semblent assez différents…

Oui et pour les mêmes raisons que j’ai voulu ressortir un EP rapidement, j’avais envie de proposer d’autres choses. J’avais envie de composer des chansons comme « Distant » ou « Price On My Life » avec ThisisDA. J’avais cette envie de m’essayer à d’autres choses et c’est pour cela qu’ils sont différents. Ce qu’il y a de bien avec les EPS, c’est que ce sont des petites capsules, il y a moins de titres que sur un album et c’est toujours cool pour expérimenter des choses. Je souhaite travailler sur un album mais j’avais envie d’envoyer d’autres vibes pour essayer de les réunir sur un format plus long après et faire un hybride entre ce que j’ai sorti avant, « Return To Forever » et « Us ».

Photo Arnaud Deroudihle

Photo Arnaud Deroudihle

D’où te vient le côté « tropical » présent sur « Return To Forever » mais aussi notamment sur « Night Things » ?

Ma porte d’entrée dans la musique a été le steel drum, j’en joue sur scène et on le retrouve dans pas mal de mes morceaux. Cet instrument est une percussion mélodique originaire des caraïbes. De fait, c’est une musique instrumentale hyper influencée par les musiques traditionnelles notamment de La Martinique, de la Guadeloupe ou de Haïti. Ce sont des musiques syncopées, rythmées, chaleureuses, joyeuses mais il y a souvent un gros penchant presque Blues. Ce sont des musiques assez riches. Quand j’étais au collège, personne n’écoutait ça dans ma classe, tout le monde écoutait du Hip Hop et c’est aussi ce que j’ai le plus écouté. Après, je me suis mis à la musique électronique Anglaise et le Rap Anglais m’a influencé mais mes bases viennent du steel band. Il n’y a rien à faire, ça ressortira toujours un peu.

Peux-tu nous présenter les deux collaborations présentes sur « Us » ?

J’ai écrit « Distant » avec une chanteuse qui s’appelle Lia. Je l’ai rencontré l’été dernier à Montréal où j’étais parti faire des dates avec quelques artistes de mon label Nowadays. Lia faisait partie du crew d’artistes avec qui nous avions sympathisé sur place. Ça a super bien cliqué entre nous. Je lui ai proposé quelques morceaux et on est très vite parti sur celui-là. Lia a très rapidement écrit les paroles et la mélodie. On a fini le morceau à distance après que je sois rentré en France. « Price On My Life » pour le coup s’est vraiment fait à distance car nous avons échangé essentiellement via Souncloud et par mails. ThisisDA est un rappeur qui vient de Bristol. Je lui ai envoyé cette prod que j’avais commencé à travailler avec une vibe de début un peu Hip Hop et ça a matché directement. Il a accroché au track et je trouve qu’il a écrit des paroles qui vont très bien avec ce que le morceau dégageait pour moi. Tout s’est fait assez naturellement.

Rencontre avec l’un de nos coups de cœur en 2017 : Clément Bazin !

De quoi parlent « Distant » et « Price On My Life » ?

« Distant » parle d’une relation amoureuse qui s’étiole un peu et où les deux personnes prennent des distances et se mentent. Malheureusement ou heureusement, nous l’avons tous un peu vécu à un moment où à un autre. « Price On My Life » est un peu plus dark et parle de l’absence et du manque d’un parent. Nous avons parlé de ces morceaux ensemble et c’était important pour moi que ce soit eux qui écrivent leurs propres paroles. Je leur avais juste donné comme intention ce que je voulais retranscrire avec cette sortie d’EP. J’avais envie de mettre en avant les relations humaines dans leur complexité et dans leur étendue.

Te retrouvera-t-on un jour au chant comme Calvin Harris ?

Il y a peu de chance que je fasse du chant comme Calvin Harris (Rires). Je vais voir car j’ai plein d’autres envies pour l’album. Je pourrais te répondre peut-être mais je ne sais pas sous quelle forme…

Photo Arnaud Deroudihle

Photo Arnaud Deroudihle

Tu sembles ne pas te mettre de barrières. Comment nous présenterais-tu le son Clément Bazin ?

C’est une question compliquée. Je viens du Steel Band, j’ai été bercé par le Hip Hop, je me suis mis à la prod en écoutant de la musique électronique Anglaise et du Rap Anglais et je te dirais que ce sont ces trois choses que j’ai en tête, que je suis en train de digérer et que je cherche à marier dans mes influences. Je te parlerais des syncopes et du tranché de la musique électronique et du Rap Anglais, de la rondeur du Hip Hop, de la profondeur des basses et de la chaleur et du côté solaire de la musique Caribéenne. Je dirais qu’il y également une deuxième phase peut-être un peu plus triste comme dans la musique Cubaine.

Tends-tu à l’avenir vers une musique plus urbaine ?

Je ne saurais te répondre pour l’instant mais j’ai bien envie de collaborer de nouveau avec des rappeurs. Je trouve que dans la musique actuelle, c’est le Rap qui a su se renouveler et qui influence le plus. Le Rap est la musique la moins frileuse et c’est aussi celle qui regarde le moins en arrière. C’est une musique qui va sans cesse en avant et qui n’a pas peur d’emprunter à d’autres musiques. Dans le sens-là, c’est une musique à laquelle il faut être attentif et je pense que je vais creuser cela sur l’album.

Photo Arnaud Deroudihle

Photo Arnaud Deroudihle

Qu’est-ce qui t’a donné envie de créer ta propre musique ?

J’ai beaucoup joué dans des orchestres de Steel Band en tant qu’instrumentiste. Le fait d’avoir découvert il y a quelques années que je pouvais faire de la musique avec une ou deux machines, des samples, des synthés…a été l’occasion de m’émanciper de l’orchestre et de la pratique instrumentale. Je pense que c’est une envie qui était là depuis longtemps. Je pense que mes premiers tracks datent d’il y a sept ou huit ans.

De quels artistes de la scène Electro Française te sens-tu proche ?

Je te dirais de pas mal de gens de mon label Nowadays. Je pense notamment à Douchka, La Fine Equipe, Unno, Awir Leon…Ce sont des sons qui me parlent et c’est aussi pour cela que j’ai contacté Nowadays pour la sortie de « Return To Forever ». Je suis content de travailler avec eux car c’est une famille de musique électronique qui est riche et qui me parle. J’ai fait également beaucoup de premières parties de Fakear qui est aussi signé sur mon label et nous nous sommes très bien entendus.

Quels sont tes prochains projets ?

Nous travaillons actuellement sur les clips de « Distant » et de « Price On My Life ». Je vais faire pas mal de dates cet été et à la rentrée dans des festivals et dans des salles. Après avoir donné un concert au Point Ephémère, je serais en concert à Paris le 30 novembre à La Gaîté Lyrique. Même si « Us » est sorti récemment, je pense déjà à l’album.

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