Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Cauet afin de présenter son nouveau seul en scène !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Pascalito

Photo Pascalito

Qu’allez-vous proposer au public dans « Cauet A Enfin Grandi ! » ?

« Cauet A Enfin Grandi ! » est un tout nouveau spectacle dont nous avons déjà fait 25 dates. C’est à la fois la suite et l’évolution du premier mais en même temps, cela n’a rien à voir avec mon précédent spectacle. Pour ma première montée sur les planches, je m’étais quelque peu caché derrière des écrans et des effets alors que pour celui-ci, je voulais vraiment revenir à l’essentiel d’un one man, c’est-à-dire être durant 1h30 avec les gens et parler avec eux sans artifices. J’ai fait de la scène pour l’échange et c’est ce vers quoi je voulais revenir. J’avais envie avec ce nouveau spectacle de ne pas être dans une surenchère de moyens mais à l’inverse, que ce soit un retour à la tradition du one man. Pour moi qui suis issu de la radio et de la télé, c’est un moment où les gens me découvrent sans filtre et durant lequel je vais parler aussi bien de la masturbation ou du suicide avec pour seule envie de faire rire les gens. Ce spectacle a de très bons retours en province et nous avons même des standing-ovations avant la fin du spectacle et c’est quelque chose d’assez étonnant et de très rare.

Pourquoi ne faites-vous que deux dates à La Cigale ?

Tout d’abord car c’est le premier passage à Paris, nous reviendrons, l’idée étant de trouver une résidence pour plusieurs soirs dans la semaine à partir du mois d’octobre. Le fantasme absolu serait pourquoi pas de faire un Olympia dans deux ans. Sur mon précédent spectacle, j’ai pu faire Le Palais Des Sports et c’était déjà un truc de dingue pour moi mais je dirais que l’idéal pour un one man est une salle de 500-600 places car je trouve qu’un spectacle d’humour ne se regarde pas sur un écran mais dans les yeux.

Photo Pascalito

Photo Pascalito

Vous avez écrit ce nouveau seul en scène avec Sacha Judaszko. Quelle est votre histoire commune ?

C’est un ami qui nous a présenté. Sacha est quelqu’un de plus habitué à la scène. Quand nous nous sommes rencontrés, je lui ai présenté beaucoup de sons, d’impros et de textes afin de lui montrer la direction que je voulais prendre. Je fournis beaucoup, Sacha écrit et nous en discutons ensemble afin de tester les choses. Je n’ai jamais connu un bide mais il n’y a pas de secret, c’est le public qui vous donne la clé. Ce nouveau spectacle est en perpétuelle évolution, il a des choses qui changent mais il n’y a pas de rajout afin que le spectacle ne soit pas trop long. Les personnes qui reviendraient à la rentrée verraient au moins deux nouveaux sketchs qui ne seront pas joués à La Cigale. J’aime faire des spectacles calqués sur ma vie et de nouvelles idées de sketchs viennent au fil du temps.

Qu’est-ce qui vous a fait « grandir » depuis votre précédent spectacle ?

Je répondrais en premier lieu le public car on se sent plus fort. Il ne faut pas oublier que mon premier spectacle je l’ai fait en me disant qu’au début j’allais faire une vingtaine de dates, je me serais fait plaisir et j’aurais surtout été au bout de mon rêve. Nous sommes dans une société de haters, nous sommes un peu dans le bad buzz en ce moment et nous n’avons pas envie d’écrire sur des choses qui sont positives. Pour ma part, j’ai toujours fait les choses selon mes envies. Je n’avais pas envie de devenir quelqu’un d’aigri et je me suis lancé pour ne pas avoir de regrets. J’ai grandi car je me sens bien sur scène et j’en suis heureux, j’ai fait cela pour faire rire les gens, pour avoir un vrai contact avec eux sans écrans interposés et non pour gagner ma vie. Il y a plusieurs lectures dans ce spectacle car au début, on me retrouve à l’âge de 10 ans, j’appelle une radio en disant que je rêve de faire de la télé, d’être connu et de faire rire les gens alors que le mec me dit que je n’y arriverais jamais et à la fin du spectacle, c’est moi qui suis derrière un micro et j’ai un petit gamin qui m’appelle pour me dire la même chose. J’ai presque grandi comme le montre l’affiche, je suis classe mais il manque tout de même encore quelque chose.

Riez-vous des mêmes choses par rapport à il y a 10 et 15 ans ?

Non et je me trouve moi-même beaucoup moins trash maintenant par rapport à ce que je pouvais faire à la radio il y a 10 ans. Il ne faut pas oublier que ce que l’on fait est un jeu et que c’est un personnage. Il ne faut pas prendre les choses au premier degré. Quand j’ai décidé d’être Cauet, c’était plus risqué mais plus marrant que d’être un animateur « passe-plat ». Je me dis que j’ai pas mal réussi mon évolution en humour car j’ai un public qui ne m’avait jamais vu à la télé par exemple. C’est rigolo de se dire que l’on vous découvre tout le temps.

Photo Pascalito

Photo Pascalito

Qu’est-ce qui vous motive au quotidien ?

Le coup d’après ! Quand je vous parle de L’Olympia, ce n’est même plus le coup d’après pour moi mais plutôt la suite logique. Nous voulons mener ce spectacle encore plus loin et avec une plus forte reconnaissance car je ne suis pas issu de la scène humoristique. Je repars à zéro dans les faits et je dois faire doublement mes preuves. Je repars à zéro également dans ma tête car je le veux en faisant des petites et des grandes salles dans des grandes villes et dans des moins grandes. Il faut savoir rester humble.

Vous avez commencé très tôt à travailler en tant que DJ. Quel a été « le déclic » pour basculer dans le rire ?

Très tôt car j’écoutais Coluche à la radio. J’aimais cette idée de faire les gens. J’avais deux doutes, celui de pouvoir faire rire les gens tout le temps et le second était de savoir si on pouvait vraiment gagner sa vie en faisant ça.

Qui sont vos humoristes de référence ?

Il y a Coluche bien sûr et je citerais Muriel Robin ou Jean-Marie Bigard car ils savaient prendre une scène. Je voyais ces artistes très à l’aise et je trouvais ça fantastique. Je préfère quelqu’un qui est heureux d’être sur scène et qui possède un côté showman que quelqu’un qui a de très bons textes mais dont on a l’impression qu’il se fait chier.

Si vous deviez choisir une seule de vos casquettes, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?

Au jour d’aujourd’hui, je choisirais la scène car j’ai encore tout à prouver. Au bout de 30 ans de radio, je ne pense plus avoir des choses à prouver, j’en ai remonté, j’en ai dirigé et à chaque fois les audiences remontaient. J’ai fait de la radio le matin, j’en ai fait le soir…Cela m’amuse toujours autant mais je suis en train de rechercher mon coup d’après à la radio. Je ne cours pas après la télé, je préfère faire des projets qui m’amusent. J’ai la chance d’avoir une communauté de 8 500 000 personnes en digital qui font que des vidéos dépassant le milliard alors j’ai envie de dire que ça, c’est fait. En ce qui concerne le théâtre, je suis au même niveau que tout le monde et c’est cela qui est intéressant.

Rencontre avec Cauet afin de présenter son nouveau seul en scène !

« Zougoulou » est sorti cet été. Avez-vous des projets musicaux pour 2017 ?

Zougoulou » était une blague. Quand j’ai fait des projets musicaux, ça a toujours été le cas et j’ai toujours reversé les fonds à des associations qui permettaient à des gamins de partir en vacances car j’ai un peu de mal à assumer de profiter de l’argent d’une blague. Les projets musicaux viennent quand ils viennent, je ne veux pas forcer la chose afin que cela reste des petites pépites qui arrivent de temps en temps.

Comment inviteriez-vous nos lecteurs à venir à La Cigale les 03 et 04 février pour vous applaudir dans « Cauet A Enfin Grandi ! » ?

Venez prendre une claque et rigoler durant 1h30 ! Oubliez les notions de gens de télé ou de radio et venez voir un vrai one man qui pour l’instant fait un carton partout et venez rire avec moi ! Même moi, je me marre de la réaction des gens qui se marrent à mon spectacle. C’est un spectacle étonnant que nous avons voulu construire comme aucun autre one man.

Commenter cet article