Rencontre Parisienne avec la chanteuse soul Cherry Boop !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Cherry Boop, je suis une chanteuse de soul et je joue avec mon band depuis 6-7 ans mais j’ai commencé ma carrière artistique et professionnelle dans la danse.
D’où te vient cette passion pour la soul music ?
Cela vient vraiment de la culture que j’avais autour de la danse que je pouvais pratiquer puisque j’ai été danseuse en compagnie et j’ai fait beaucoup de jazz. La soul et le jazz étaient les musiques que nous écoutions le plus. Ce sont mes racines musicales même si j’écoute des choses très variées. La soul m’a toujours donné des émotions plus intenses que les autres styles de musique. Quand il s’est agi de chanter, c’était un peu une évidence même si la soul venait d’une culture noire Américaine qui me fascinait mais qui n’était évidemment pas la mienne mais les défis ne m’ont jamais fait peur.
Quels sont les artistes qui t’inspirent le plus ?
Il y en a des très anciens comme Diana Ross, Dusty Springfield, Donny Hathaway, Ottis Redding et de plus proche de nous, je te répondrais Amy Winehouse qui était quelqu’un d’assez fascinant et de radical dans ce qu’elle était et sans concessions, Amy est une inspiration pour sa voix mais également pour son style. Etta James était un peu dans le même style, sans concessions sur ce qu’elle était, ce qu’elle faisait… Ce sont des figures féminines très inspirantes quand on fait ce métier.
Si je te dis Motown. Que me réponds-tu ?
Marvin Gaye, les Supremes… Marvin Gaye représente quelque chose d’assez fantastique également d’un point de vue de l’inspiration car il a eu un parcours assez chaotique. On sentait que ces personnes souhaitaient la réussite mais qu’ils étaient en proie à des questionnements profonds et qu’ils n’étaient pas formatés. Ces artistes étaient très différents de ceux d’aujourd’hui qui sont très à cheval sur leur image et qui veulent tout exploiter. Le fait d’avoir des failles qui nous empêchent parfois d’aller au bout des choses, c’est quelque chose de très intéressant. Motown pour moi, c’est le son, les artistes, une façon de voir l’Amérique. Historiquement, c’est quelque chose d’hyper passionnant.
Qui t’accompagne sur scène ?
Je suis accompagnée de The Sound Makers, il y un clavier, un bassiste, un batteur, un guitariste et pour les concerts, nous sommes rejoints par deux cuivres. Au tout départ, je voulais que le groupe soit identifié à mes côtés et c’est dans la veine de ce qu’il se faisait à l’époque.
Ta musique traverse-t-elle déjà les frontières ?
Oui, on est même assez bien vendus au Japon, en Angleterre, en Espagne, en Italie, aux Etats-Unis et en Allemagne puisque nous avons notre label là-bas. On a appris assez récemment que nous étions 4ème des charts en Italie qui est un pays assez friand de soul music. Notre musique voyage, ça y est !
Comment nous présenterais-tu « The Way I Am » ?
« The Way I Am » est un premier album soul, il est vraiment empreint de tout ce que la soul a pu nous inspirer que ce soit les orchestrations, les mélodies, les durées des titres…En plus d’aimer ces musiques-là, ce sont des choses sur lesquelles nous avons énormément travaillé. Le groupe s’est complètement immergé dans cet univers en écoutant aussi bien des hommes que des femmes, nous avons étudié les structures des musiques, c’était une vraie volonté de notre part pour cet album d’avoir un son le plus proche de la soul des origines. Si je devais présenter le disque, je dirais qu’il évoque ces années-là, ces ambiances-là et l’Amérique de ces années-là. C’est un album hommage mais avec des titres originaux dont un duo avec William Hart le chanteur des Delphonics. Je pense que le travail a été bien, les gens pensent parfois que ce sont des reprises alors que ce n’en sont pas. Quand nous sommes allés mixer l’album à Philadelphie, les gens qui étaient là et qui ont participé à des groupes de légende du Philly Sound étaient assez bluffés par la qualité de l’enregistrement, par les titres, les mélodies, ils avaient l’impression que nous avions trouvé une machine à remonter le temps.
Où a été enregistré cet opus ?
L’album a été enregistré à Gérone en Espagne, notre choix s’est porté avant tout sur ce studio car il possède pas mal d’instruments vintage et notamment la batterie que nous n’avions pas. Une petite partie des enregistrements s’est terminée à Philadelphie, notamment les cordes et le duo avec William Hart que nous n’avons pas fait venir mais nous avons été à lui. Le mixe et le mastering se sont fait là-bas en trois jours.
La suite de tes aventures musicales est-elle déjà écrite ?
Il y en a une partie qui s’écrit en ce moment, on est en train de travailler dessus. Un journaliste Anglais qui m’interviewait à la BBC m’a dit que nous pouvions faire ce que nous voulions maintenant que nous avions fait un album autant abouti techniquement et qui emprunte tellement aux racines. Tout en gardant évidemment cette couleur soul, on a décidé de s’approcher un peu d’une soul « Française » dans l’idée d’ambiance plus obscure. Nous avons écouté beaucoup Gainsbourg cette fois-ci et on essaye de faire un petit mix avec une pop Française des années 70. On espère sortir un quatre titres d’ici la fin de l’année.
Quels sont tes projets à venir ?
Il y a des concerts qui arrivent à partir de mi-juin plutôt sur la France, il y aura des festivals et des salles et nous travaillons sur l’Allemagne et l’Espagne pour l’année prochaine. L’EP de quatre titres avec un titre en Français, on essaye d’y venir et c’est une demande des musiciens. Il y aura donc de l’enregistrement et du studio et on recommencera la tournée début 2017.
Quelle serait ta devise dans la vie ?
De toujours persévérer puisque les obstacles sont nombreux mais on y croit !
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