Artiste Découverte : Vincent Dargent, l’interview !
Vincent Dargent prépare actuellement son second album, l'artiste a dévoilé il y a quelques semaines le sublime titre Tu N'Existes Pas, ce fut l'occasion d'aller à sa rencontre pour en savoir plus sur lui et sur son univers!
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis Vincent Dargent, ex SilverVince, je viens tout juste d’avoir 40 ans, je fais de la musique depuis mon adolescence.
J’ai sorti un premier EP qui contenait des remixes de la chanson Mademoiselle B, puis j’ai eu l’opportunité de sortir mon premier album dans un petit label indépendant Dialect Recordings qui fait surtout de la musique électronique à la base.
J’ai élaboré mon premier disque avec Simon qui est un vieil ami du lycée. J’avais des chansons que je traînais mais je suis un peu un handicapé des machines, j’avais donc besoin de quelqu’un avec moi pour finaliser le travail.
J’ai rencontré mes musiciens lors de l’enregistrement de l’album. Je connaissais déjà Anthon Giraud (guitare) depuis quelques années mais on ne faisait que se croiser et j’ai rencontré Yura Khustochka (basse) par l’intermédiaire d’amis en commun. On ne s’est plus quittés et nous sommes devenus amis.
Nous sommes devenus un groupe finalement et nous avons pas mal tourné notamment à Paris, en Belgique et en Ukraine.
Mon premier album a été diffusé notamment beaucoup sur Radio Nova en particulier le titre Do The Chicken qui est très dansant.
Je suis, depuis quelques temps, en train d’écrire de nouvelles chansons…
La musique a-t-elle toujours été ta vocation ?
J’ai toujours été hyper sensible à la musique, à 5-6 ans j’étais hypnotisé par la musique qui passait à la radio ou par la collection de vinyles de mon père : toute la musique Anglo-saxonne, la pop-rock des années 60/70. J’ai commencé a fouiller moi-même dans les disques de mon père et j’ai vraiment pris une claque lorsque j’ai découvert les Rolling Stones dont il était fan.
J’ai demandé une guitare à Noël et j’ai appris un peu en autodidacte avec un cahier de partitions des Stones.
Très vite avec des cousins de mon âge, on a monté un petit groupe et nous jouions pendant les vacances.
Peux-tu nous parler de ton premier album SilverVince paru en 2010 ?
Que représente-t-il pour toi ?
C’était énorme de me dire que j’allais faire cet album grâce à mon ami Simon et à Dialect Recordings.
C’est un album très coloré dans lequel on retrouve toutes mes influences. Ca peut être Gainsbourien, un peu Stonien, un peu French touch, on ressent vraiment les grandes familles de musiques qui m’ont marqué.
Toute cette diversité est intéressante mais à côté j’essaye de trouver vraiment un style, je travaille toujours cette patte aujourd’hui.
Cet album se raconte un peu comme une histoire. J’ai créé ce personnage SilverVince avec ses tourments. Le premier et le dernier morceau de l’album sont des instrumentaux, ce sont un peu comme des génériques de début et de fin d’une histoire, les chansons sont comme des moments de la vie de ce personnage.
Pourquoi avoir changé de nom de scène ?
C’était une question qui me taraudait depuis longtemps. A la base, SilverVince vient de ma première adresse email, c’était l’époque des pseudos.
Sur le premier album, j’avais créé un personnage : un dandy avec queue de pie et haut de forme un peu bloqué dans une époque, un peu hors du temps. Ca m’allait qu’il porte ce pseudo de SilverVince plutôt que mon vrai nom. Je ne voulais pas être assimilé à un certain type de chanson Française qui m’agace un peu.
Aujourd’hui, je me rends compte que les chansons de SilverVince étaient finalement assez autobiographiques.
Je me sens plus légitime maintenant que j’ai sorti un album, je n’ai plus besoin de porter un masque. Je me dis « et si on faisait comme si le premier album s’appelait SilverVince », c’était un album concept.
Maintenant j’ai envie de faire beaucoup plus du Français et de l’utiliser comme de l’Anglais.
Je me rends compte que même si je ne cherche pas à raconter ma vie, il y a une part autobiographique et du coup j’envisage aussi de plus porter tout le temps un costume et un haut de forme à l’avenir.
Vincent Dargent n’est pas entrain de tuer SilverVince, il reviendra sur certains morceaux !
Tu travailles actuellement sur ton second album, sera-t-il différent du premier ?
Une date de sortie est-elle prévue ?
Il sera vraiment dans une continuité du premier, tout aussi coloré. J’aime beaucoup quand il y a des claviers, des arpeggiators et des lignes de basse. Il sera surtout en Français mais avec quelques clins d’œil en Anglais.
Une date de sortie ? Je ne veux vraiment pas m’avancer, quelques titres seront publiés avant la sortie.
Dans mon idéal, l’album sortirait à la fin de l’année ou début 2016 mais tout ayant repris les concerts dès la rentrée.
Quels sont les thèmes de tes chansons à venir ?
Cela peut prendre des mois entre l’idée de la chanson et le moment où elle est terminée, surtout lorsque l’on travaille sur plusieurs chansons en même temps.
J’ai constaté que mes dernières compos n’étaient pas à la fête. La musique est toujours très festive et dansante mais je me rends compte que les thèmes sont souvent ceux de la rupture et de la déception, certainement du fait de mon état d’esprit il y a quelques mois mais je n’ai pas fini de les faire…
Mes chansons parlent toujours un peu d’amour, de romantisme, un peu de sexe, beaucoup d’hédonisme, d’un certain art de vivre. Je ne vais pas parler de politique ou du quotidien.
Une chanson est un peu comme une peinture, j’aime que cela ne soit pas trop explicatif pour que les gens s’approprient la chose par rapport à leur vécu à eux.
Quels adjectifs te qualifieraient le mieux artistiquement et personnellement ?
Je suis un bon vivant!
Je suis quelqu’un d’optimiste et de serein, curieux, bavard, et je m’intéresse à tout.
J’ai un tempérament positif et je suis quelqu’un de fédérateur, cela va aussi avec la musique.
Je dirais que je ne me considère pas comme un artiste avec un grand A. La pop musique me convient très bien car je la considère comme un divertissement, c’est un bonbon coloré. Je ne veux pas me prendre au sérieux.
Le personnage de dandy que tu interprètes dans tes clips, est-ce un rôle où finalement es-tu un dandy au quotidien ?
Au départ, tout a commencé avec le costume 3 pièces de mon arrière grand-père qui date de 1910 et qui a été retaillé pour moi.
Quand je montais sur scène, je pensais à ce personnage, c’était aussi pour me faciliter la chose et c’était une façon de ne pas me mettre à nu.
Ce personnage est un dandy habillé avec ce costume qui traîne dans les beaux quartiers pour apprécier les bonnes choses… Est-ce que moi je le suis ? Certains de mes amis diraient que oui mais moi je sais que je ne le suis pas car je ne suis pas assez coquet. Ma garde robe est très simple, j’ai un certain laissé aller.
Je suis un jouisseur mais il y a du vrai dans ce personnage, c’est un fantasme d’une personne qui est réelle, c’est une extrapolation.
Je laisse aller mes instincts primaires avec ce personnage, cela se fait plus facilement car je porte ce masque.
C’est une façon pour moi d’apprendre le métier également, c’est un rôle que je joue en montant sur scène.
Tu N’Existes Pas est un avant goût de ton travail actuel, peux-tu nous raconter comment est né ce titre ?
Comme tous les titres pratiquement pour moi, c’est la musique qui vient d’abord, je suis avant tout un compositeur.
Très souvent, la musique s’impose, je laisse venir les choses dans l’air en jouant de la guitare, un moment donné des accords vont bien et cela s’enchaîne, je vais retrouver mes acolytes Anthon et Yura et on teste des choses ensemble, les éléments fondateurs du morceau.
A partir de ce moment là, je me demande de quoi parle cette chanson, les mots viennent et ils sont influencés par le son qu’on a trouvé ensemble.
Parfois, j’ai l’impression de ne pas avoir choisi ces mots mais plutôt qu’ils sont venus se coller à moi.
Tu N’Existes Pas est une chanson hyper romantique, je suis toujours à croire en un amour absolu que j’ai du entrevoir quelque part.
On ne sait pas dans cette chanson si je m’adresse à moi où à quelqu’un d’autre, j’aime bien ne pas donner trop de pistes pour que les gens s’approprient la chanson par rapport à leur propre vécu.
Quels sont les artistes qui t’ont inspiré ?
Les Stones ont été la grande claque de ma vie et encore aujourd’hui, j’y reviens sans cesse.
J’aime la musique rock des années 60-70 avec notamment des artistes comme David Bowie, les Doors, les Kinks ou les Beatles.
Dans la chanson française, j’aime des artistes comme Nino Ferrer ou Gainsbourg.
J’apprécie grandement la french touch avec notamment Sébastien Tellier, Katerine qui a mis un coup de pied au cul à la chanson Française ou Air.
Dans les groupes modernes, il y a Black Keys, Metronomy ou le premier album de MGMT…
Des concerts sont-ils prévus bientôt ?
J’espère à la rentrée, en septembre-octobre, on est hyper motivés et la scène me manque.
Quel serait ton mot de la fin ?
Il commence à se passer avec le second album ce qui se passait avec le premier, il y avait comme un tour de magie, tout s’enchaînait, les bonnes rencontres, les gens qui venaient avec leur énergie et leur talent, tout se faisait dans la bonne humeur.
Je ressens un vrai enthousiasme autour de moi pour ce second album et j’espère réussir à réunir des énergies pour créer quelque chose de beau.
C’est hyper excitant!
Tu n'existes pas by Vincent Dargent
Tu n'existes pas (Vincent Dargent)
https://soundcloud.com/silvervince/tu-nexiste-pas-12-07-mix05