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Retrouvailles avec Tip Stevens au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Elephant » !

Publié le par Steph Musicnation

Retrouvailles avec Tip Stevens au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Elephant » !

Pourquoi as-tu baptisé ton nouvel EP « Elephant » ? Serait-ce parce que ce disque possède un son « plus lourd » ?

En un an, j’ai sorti cinq formats courts qui tirent dans des styles très différents et « Elephant » est vraiment le plus Electro. Je savais que ce nouvel EP serait celui qui allait le plus surprendre les gens par rapport à ce que je fais d’habitude et trouvais ça marrant de l’appeler « Elephant » puisqu’il possède un kick Electro bien lourd. Pour tout dire, je n’arrêtais pas de déconner avec la commu en leur disant que j’allais les piétiner le temps d’un EP !

Tes disques étant très différents, le public arrive-t-il à te suivre ? Comment perçois-tu la réception en fonction des projets ?

A vrai dire, mieux que ce que je ne l’imaginais. Si certaines personnes me découvrent dans un registre et qu’ensuite, elles vont sur Spotify, je suis conscient qu’elles puissent se demander quel est le lien si elles ne m’ont pas suivi sur les réseaux mais visiblement, les gens ne sont pas si choqués que cela. A partir du moment où l’on fait des disques dans plein de styles différents, il y aura forcément des gens qui seront moins attachés à certains en fonction de leurs goûts ; c’est sûr que l’on ne pourra jamais faire carton plein, il y aura toujours des préférences. En tout cas, les retours sont beaucoup moins clivants que ceux auxquels je m’attendais.

Quelles ont été tes inspirations musicales pour « Elephant » ?

Durant la composition d’« Elephant », j’ai réécouté certains titres de Gesaffelstein que j’aime beaucoup en termes d’approche, de textures et de basses et Sierra Veins qui est un projet très chouette. En revanche, on m’a beaucoup parlé de Carpenter Brut en ce qui concerne les bases synthé et l’Electro. Pour ma part, j’écoute des musiques qui sont bien plus extrêmes et même si on sent que je me suis fait plaisir sur cet EP, je trouve qu’on entend quand même que ça vient d’un mec qui fait du Rock habituellement.

Retrouvailles avec Tip Stevens au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Elephant » !

Pourquoi as-tu fait le choix de personnifier l'empereur plutôt que de mettre un éléphant sur la pochette ?

Tout simplement car je trouvais que c'était ce qu'il y avait de plus visuel mais il y a des éléphants sur son trône quand même. Je n’avais pas envie de m’enfermer dans quelque chose de trop cliché en mettant en avant un animal en particulier sur chaque pochette et puis, nous savions que vous voulions mettre en images la chanson « Emperor ». Par ailleurs, dans ma discographie, l’animal est un peu un prétexte pour nommer les EPS afin de différencier chaque style mais je n’ai pas envie que ça fasse un zoo complet ; dans la pochette, je préfère aller dans quelque chose de plus narratif et de plus intéressant.

A quoi correspond l'horaire énigmatique qui ouvre ce disque ?

Cela vient d’une habitude prise sur Twitch car depuis des années, on célèbre 00h14. C’est parti d’une vanne à la base et maintenant, c’est même devenu le nom de ma structure. A l’origine ce morceau instrumental devait s’appeler autrement mais je lui ai donné ce titre afin de faire un clin d’œil aux personnes qui ont cet horaire comme référence depuis longtemps.

Quels thèmes abordes-tu sur « Elephant » ?

« Elephant » a plus de fond que ce que l’on pourrait penser. Se perdre dans le son est le thème principal de ce disque ; l’envie de devenir sourd afin de ne plus entendre les bruits extérieurs ; et j’ai l’impression que « Washing Machine » est le morceau le plus parlant. Dans plusieurs morceaux, j’explore le thème du toujours trop. Cet EP aborde l’excès ; soit de la façon dont je le vis, soit en dénonçant cela.

Retrouvailles avec Tip Stevens au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Elephant » !

Ce disque t'a-t-il donné envie de creuser encore plus dans le côté musique Electro incisive que ce soit pour un autre projet ou pour des remixes ?

Oui, j’ai même fait un DJ set sur mon stream durant ZEvent cette année ; en trois jours, nous avons été un peu plus de 300 streamers a récolter 16 millions d’euros pour des associations. Au départ, je m’interdisais de faire des choses trop électroniques car je pensais que les gens seraient trop déroutés mais comme c’est bien accueilli, ça me conforte dans l’idée que si un jour, j’ai vraiment envie de le faire, c’est plus admis que ce que je pensais et je trouve ça cool.

Peux-tu nous en dire plus sur la mise en image d' « Emperor » ?

J’ai presque envie de dire que l’idée du clip est venue avant le morceau. Je n’avais pas encore fini d’écrire « Emperor » que j’ai dit à Yoann ; avec qui je réalise les clips ; que j’imaginais un empereur entouré de ses sujets qui pète un câble et qui décide de tout envoyer chier. Je voyais déjà les images du clip dans ma tête. L’utilisation de masques permettaient qu’on ne puisse pas voir de visages car si je souhaitais qu’il y ait des sujets, je voulais que ce soit très neutre et non ciblé.

N'as-tu pas eu envie de développer l’aspect narratif de ce clip en mettant en images l’intégralité de ton EP ?

Ça a été évoqué pendant longtemps mais j’ai préféré explorer le thème de l’excès dans son ensemble avec ce clip plutôt que d’essayer de filer toute une histoire. Sur l’EP, il y a une trame narrative mais elle est plus générale. « Emperor » n’est pas forcément lié aux morceaux d’« Elephant » mais plutôt à d’autres titres de ma discographie…comme si je composais la bande originale d’un film que je serai le seul à avoir en tête.

Retrouvailles avec Tip Stevens au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Elephant » !

Quel animal utiliserais-tu si tu devais faire un EP hyper doux composé de chansons d'amour ?

Un dodo et pour la petite anecdote, un EP a failli porter ce nom mais je me suis dit que ça aurait pu être pris trop à la rigolade. Je trouve qu’un dodo renvoie à quelque chose de doux et de tropical. Le côté purement anglophone de ce mot me fait encore marrer donc pourquoi pas…

Quels sont tes prochains projets ?

On arrive à une fin de cycle car en cinq ans, je vais avoir publié dix EPS et on va célébrer cela le 07 novembre à L’Olympia. « Condor Chapter 2 » sortira en décembre et ensuite, je vais prendre un break afin de voir quelques sont mes envies actuelles ; des EPS, un album, tout est possible…je verrai ce qui me plaira le plus sur le moment !

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