Rencontre avec Antoine Wend au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Jamais Assez » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis chanteur ; passionné par les cordes vocales ; auteur et compositeur. Je joue de la guitare depuis quelques mois. Par le biais de ma musique, j’ai à cœur de poser des questions ; sans forcément amener des réponses ; je donne simplement mon opinion afin de faire bouger un peu les codes ; j’aborde notamment des choses qui peuvent mettre mal à l’aise dans mes chansons. En parallèle à la musique, je suis également architecte bien que maintenant, j’ai switché, il m’arrive de temps en temps de faire des missions d’architecture, ce qui me permet de financer la boîte de production que j’ai créée il y a trois ans afin de m’auto-produire.

Comment en es-tu venu à participer à X Factor en Lituanie ?

J'ai fait ma troisième année d'architecture en échange en Corée du Sud et là-bas, j'ai rencontré trois de mes meilleurs amis dont une lituanienne qui s'appelle Simona. Par la suite, nous sommes allés en visite chez l'un chez l'autre, nous avons passé la soirée dans une sorte de piano bar dans lequel j’ai chanté « It’s a Man’s Man’s Man’s World » de James Brown durant l’été 2021 et l’ingé son du lieu qui s’est révélé être coach vocal à X Factor m’a proposé d’y participer car il trouvait que j’avais vachement de potentiel. Je suis rentré à Paris et je suis retourner en Lituanie un mois après pour passer la première audition filmée et de fil en aiguille, je resté jusqu’aux huit live shows et j’ai gagné l’émission.

Comme tu as été le grand vainqueur de l’émission en 2021, as-tu commencé à développer ta carrière là-bas ; notamment en anglais ?

Tout d’abord, il faut savoir que je ne parle pas lituanien. J’ai sorti il y a quelques mois une chanson dans cette langue mais c’est une reprise d’un vieux titre très connu là-bas dont l’artiste original est un peu l’équivalent de notre Jean-Jacques Goldman. J’ai voulu leur rendre hommage et c’est pourquoi j’ai appris phonétiquement cette chanson car la Lituanie est le premier pays qui m’a ouvert ses bras en tant qu’artiste et j’en suis super heureux. A l’époque, j’ai commencé mon parcours dans X Factor avec « SOS d'un Terrien en Détresse » de Daniel Balavoine et cette chanson m’a collé à la peau ; c’est ce qui a fait aussi que j’ai touché les gens là-bas et que ça a déteint en France. Bizarrement, les Lituaniens m’attendaient sur du français par la suite car ils ont été grave séduits par cette langue qui est très populaire dans le monde entier. J’ai fait pas mal de chansons en anglais mais aussi quelques-unes en français durant X Factor et après l’émission, j’ai sorti mes premiers titres en anglais que j’avais déjà écrits auparavant mais je les ai un peu repimpés car mon oreille s’était éveillée à plein de choses avec X Factor et ensuite, j’ai commencé à faire mes chansons en français. Etant passionné par la voix, je dois dire que l’anglais permet de jouer différemment avec elle ; pas mieux, pas moins bien que le français mais de façon différente.

« Jamais Assez » s'inscrit-il dans la continuité musicale de « Pourquoi Je Vis ? » paru en novembre 2024 ou as-tu eu de nouvelles envies ?

Du fait de mon envie de me mettre à la guitare, j’ai voulu incorporer cet instrument beaucoup plus dans mes prods, dans mes arrangements, dans ma musique. Pour ce nouveau disque, j’ai eu à cœur de me rapprocher d’une de mes références à savoir « I Will Always Love You » interprété par Dolly Parton. Même si j’adore Whitney Houston, j’ai enfin compris la chanson quand j’ai découvert la version originale. Si je suis à fond un artiste Pop, j’ai souhaité me rapprocher un peu plus de la Folk sur « Jamais Assez » qui est plus Pop-Folk/Pop-Rock que son prédécesseur.

Tes deux disques étant assez rapprochés dans le temps, les vois-tu comme les deux faces d'un « premier album » ?

Ces deux disques sont distincts. Si j’avais été déjà méga authentique dans le premier EP, j’ai souhaité l’être tout autant voir plus dans le second car j’ai grandi depuis ce disque. « Jamais Assez » marque une évolution autant personnelle que musicale car ce deuxième EP est plus recentré sur ce qui s’est passé dans ma vie en 2025 et il est plus Pop-Folk/Pop-Rock.

Comment compléterais-tu le titre de ton nouvel EP ? Jamais assez de quoi ?

De tout ! Jamais assez de drames, de bonheurs, de sexe, de rires, d’échecs... J'ai toujours grandi en me disant que je voulais tout tester dans la vie, que ce soit en termes de bouffe, de sexualité, d'amour, de voyages, d’interactions avec les gens...

De quoi parles-tu sur ce disque ?

Sur ce disque, je parle notamment de moi, de cicatrices/de fractures, un peu d’amour, de relation toxique, de sexualité, de jouir de son corps, de voyage, d’aller bien...

Pourquoi as-tu fait le choix d'apparaître nu sur la pochette de ce disque ?

La pochette de l’EP illustre d’une part le fait de se mettre à nu dans les textes de ce disque et celui d’être fier de qui l’on est. Cette photo est en relation avec le clip de « Rodéo ». Mon envie de bousculer les codes notamment sur la nudité m’a valu beaucoup de commentaires, on m’a dit notamment que je n’avais pas besoin de mettre nu pour que l’on s’intéresse à ma musique mais l’inverse est vrai aussi. Cette photo montre tout simplement que je m’accepte enfin ; que je suis fier de moi ; il y a également une notion de vulnérabilité du fait de cette nudité et il y a aussi une sorte d’alchimie ; d’osmose ; avec ce cheval qui est fort et trois fois plus grand que moi.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Authentique, sauvage, introspectif et qui n’a pas peur de bousculer les codes.

Peux-tu nous en dire plus sur le spectacle « Balavoine : Ma Bataille » ?

Le fait d’avoir chanté « SOS d’un Terrien en Détresse » à X Factor m’a ouvert plein de portes ; c’est un vrai beau cadeau que la vie m’a fait. La production du spectacle est venue vers moi pour me faire passer le casting, ils ont kiffé et je suis très content d’avoir été pris dans ce super spectacle. Sur scène, nous sommes sept artistes ; nous nous entendons tous très bien ; nous avons tous des couleurs de voix différentes, nous n’incarnons pas des personnages car « Balavoine : Ma Bataille » n’est pas une comédie musicale et c’est génial car ils ont choisi vraiment les chansons qui nous vont le mieux dans le répertoire de Daniel Balavoine ; il y a des solos et des collégiales. Nous allons faire la tournée des Zéniths de France à partir du 14 janvier 2026 ; date anniversaire des 40 ans de la disparition de Daniel Balavoine ; à Alençon ; sa ville de naissance ; avec en point d'orgue un spectacle évènement le 22 janvier 2026 au Dôme de Paris – Palais des Sports ; qui était sa salle mythique. Nous avons hâte de présenter ce spectacle hyper qualitatif qui est très chargé d’un point de vue émotionnel.

Tu as déjà réalisé de belles choses dans ta carrière mais quel serait ton prochain rêve artistique ?

Sans hésitation, l'Eurovision ! J'étais en demi-finale de sélection nationale l'année dernière et j’ai très envie de retenter pour la Lituanie ou pour la France. J'aimerais bien représenter l’un des deux pays avec l’une de mes chansons pour l'opportunité artistique, la visibilité que cela donne et pour l'expérience. Ça serait génial !