Rencontre avec Rosemarie au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Comment te présenterais tu à nos lecteurs ?

Je suis une musicienne basée à Lyon. Je suis chanteuse et pianiste, j'ai commencé par le piano classique très jeune vers l’âge de 6-7 ans au conservatoire et ensuite, j'ai écrit mes premières chansons à l'adolescence. Je me présente sous le nom Rosemarie depuis cinq ans ; auparavant, j'écrivais en anglais alors que maintenant, mes chansons sont en français. Si j’ai écrit et composé les morceaux de mon premier album, j’ai fait appel à Olivier Koundouno pour les arranger et pour réaliser ce disque sur lequel j’interprète mes chansons à la voix, au piano et un petit peu à la guitare.

Le titre de ton premier album illustre-t-il ce que ce disque t'a permis ?

Bonne question. Je pense que quand j'ai choisi le titre de l’album, c'était plus un objectif qu'un accomplissement en soi. Je crois que ce disque m'a permis d'apaiser certaines choses. Réparer peut être un objectif un peu ambitieux parfois...Je ne sais pas si on répare mais en tout cas on avance et on évolue.

La mer que tu chantes a-t-elle eu un une incidence sur « Réparer » ?

Ça n’a pas eu une incidence sur l'intégralité de l'album car les chansons ont été écrites les unes après les autres sur une temporalité plutôt longue et pas uniquement pendant dix jours dans un endroit précis. Par contre, la chanson « La Mer » a été écrite dans un environnement méditerranéen et ce lieu a infusé une ambiance ; une atmosphère ; sur tout l’album et on retrouve cela dans l’univers visuel et artistique que j’ai choisi pour illustrer ce disque.

« Réparer » est-il réellement un disque estival ?

Pour moi, l'idée serait que cet album puisse être écouté n'importe quand. Cette ambiance estivale se retrouve plus sur l'aspect esthétique même s’il y a beaucoup de liens avec la lumière, la luminosité, le soleil et les ombres sur ce disque et c’est pour cela que je l'ai ancré visuellement là-dedans. Sortir un disque en plein été, c’est assez compliqué, c’est pourquoi « Réparer » sort à l’automne mais comme cet album est très intimiste et mélancolique d'un point de vue musical, il se prête peut-être plus à être écouté dans un cocon plutôt que comme un tube de l'été à la radio. « Réparer » peut très bien être un disque d’automne voire d’hiver à écouter au chaud chez soi.

As-tu pensé ce disque avec une trame narrative développée tout du long ?

S’il n'y a pas de trame narrative dans le sens où l’ordre des morceaux de l'album ne correspond pas à la temporalité de l'écriture, j'avais quand même un certain nombre de morceaux avec des thématiques qui se croisaient et qui faisaient que les sujets étaient explorés d'une façon ou d'une autre selon les morceaux et cela donnait une évolution aux thèmes selon les titres et en ce sens, l'ordre des morceaux s'est un petit peu imposé ensuite mais pas forcément sur une temporalité bien définie. Après une intro instrumentale, la première chanson chantée « La Mer » parle notamment d’apaisement et de recommencement ; comme si un bilan était fait et que l’on repartait sur de nouvelles bases ; alors que les autres morceaux évoquent des souvenirs.

Musicalement parlant, cet album s'inscrit-il dans la continuité de « Printemps » paru en 2023 ou as-tu eu de nouvelles envies ?

Cet album s'inscrit dans la continuité de « Printemps » car j’ai voulu développer une esthétique chanson française « assez classique » sur ce disque. En revanche, j’ai eu à cœur de pousser beaucoup plus loin les idées, les arrangements et l'orchestration. J'ai décidé de mettre plus de moyens dans ce disque et d’y consacrer plus de temps afin de pouvoir développer un propos sur un format plus long qui me permettait de penser les choses dans l'ensemble. « Printemps » était plus un aperçu de ce que je savais faire à ce moment-là, il m’a permis de poser un univers sur un format court alors qu’avec « Réparer », je suis rentrée dans les détails et j’ai pu aller un peu plus loin dans l’exploration.

Quels thèmes abordes-tu sur ton album ?

Sur cet album, je parle notamment de réparation, de sensibilité, de mélancolie, de tristesse, de mort, de deuil, de maladie, d’amour, d’apaisement et du fait de retrouver un peu de quiétude.

Qu'est ce qui prédomine, selon toi, dans ton écriture ?

Je pars toujours d'une expérience personnelle voire d'un ressenti que je romance ou que j’agrémente pour la poésie. Avec le recul, en écoutant l’album à présent, je me rends compte du vrai sens de certains textes, cela vient aussi de l’expérience et ça me permet de découvrir des choses sur moi-même. J’essaie d’avoir une écriture assez imagée, poétique et imprégnée par des sens et des paysages afin d’amener l’imagination dans des décors. Sur certains morceaux, mon écriture est plus frontale et directe, cela permet d’avoir des contrastes et de nuancer le propos.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Mélancolique, sensible, personnel, intimiste, poétique et évolutif.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Dans mon apprentissage musical, il y a eu pas mal de musique classique, j’ai beaucoup aimé les musiciens romantiques tels que Chopin et Liszt. Toute petite, j'écoutais Anne Sylvestre. Dans ma jeunesse, chez mes parents, on écoutait beaucoup Georges Brassens et plus globalement, Nostalgie à la radio. A l'adolescence, j’appréciais notamment Kyo et Tryo et à cette époque-là, je me suis tournée vers le Rock des années 70-80 et même avant, je pense aux Beatles, aux Rolling Stones, à Led Zeppelin et à Jefferson Airplane ; il fut un temps où je n’écoutais que cela. Aujourd'hui, mes goûts sont assez larges puisqu’ils vont de la chanson française/francophone à la musique Folk en anglais ; Billy Martin, Julia Jacklin ; en passant par Maro qui est une artiste Portugaise et la Soul et le RnB avec des artistes comme Jorja Smith, Olivia Dean et Alicia Keys dont je suis une grande fan.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album sortira le 31 octobre et je serai en concert avec Degermann à la Péniche Antipode le 25 novembre à Paris et au Marché Gare à Lyon le 17 décembre en co-plateau avec Laura Cahen. J’ai préparé un petit livre sur des pensées autour de ce disque que je vais microéditer moi-même et qui sera disponible en même temps que l’album. Je commence à réfléchir un peu à la suite, j’aimerais bien notamment faire des collaborations...