Rencontre avec Vincent de la Romance au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Une Dinguerie » !

Peux-tu nous en dire plus sur le terme qui donne son nom à ton disque ?

C'est un nouveau concept que la jeunesse a apporté et je suis moi-même en train de me l’accaparer. Je suis en train d'essayer d'expérimenter ce que ça veut dire la dinguerie et je me rends compte qu'il y a autant du positif que du négatif là-dedans. En ce qui concerne mon EP, la dinguerie est venu de la pochette qui illustre un moment de lâcher-prise ; nous nous sommes permis tout et n’importe quoi.

Comme il y a cinq morceaux sur ton EP ; même si « Sous Le Grand Ciel Etoilé » est un instrumental ; peux-tu nous donner cinq exemples de dingueries pour toi ?

Sauter dans la Seine à partir d’un pont ; mais c’est une bonne dinguerie qui peut-être autant kiffante que fatale. Me retrouver à faire de la musique à quatre heures du matin dans un studio avec ma fille. Faire du base-jump. Traverser sur un pont de singe au-dessus du vide en ayant peu d’aptitude pour cela. Me perdre en forêt et me retrouver à côté d’une autoroute Belge ; c’est du vécu.

Tu es accompagné sur ce projet, peux-tu nous présenter tes deux complices et nous dire qui fait quoi dans votre « trio » ?

J’ai rencontré Eléonore Dubois au Studio Luna Rossa où je venais répéter la tournée de McFly et Carlito que j’accompagnais à la batterie. Eleo qui était leur coach vocal avait fait un taf de ouf et comme elle était hyper cool, je me suis dit que j’allais choper des compétences avec elle quand je me suis lancé dans ce nouveau projet. Nous avons bien travaillé ensemble et comme on s’entendait bien et que j’ai senti qu’elle aimait bien ma musique, je lui ai proposé de rejoindre le projet elle m’a dit banco. Quant à Antoine Graugnard alias Ant1, c’est un vieux frérot qui a même été mon témoin lors de mon mariage et nous avions déjà fait des projets ensemble par le passé. J’ai un peu attribué des rôles à chacun afin de retranscrire ma musique qui a été composée à la base en studio. L’un s’occupe des basses-synthés et l’autres des synthés véritables. Par ailleurs, j’étais content d’avoir des renforts vocaux sur les refrains et les parties plus mélodiques sur le disque.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Authentique et éclectique. Si mon personnage se veut très léger ; presque comique voire tragicomique avec une dérision de soi malgré tout ; il y a un arrière-fond de critique sociale et un regard assez philosophique sur le monde.

J'ai trouvé qu'il y avait un côté très réfléchi dans tes textes, te poses-tu beaucoup de « questions existentielles » au quotidien ?

Je crois que comme beaucoup d'entre nous, je me pose trop de questions ! Est-ce que c'est là l’âme d'un artiste ou d'un poète damné ? Je ne sais pas. Est-ce que sont les turpitudes de notre société ? On a eu le COVID qui a jeté un voile très particulier sur nos existences... A la base, je suis quand même quelqu'un qui se pose pas mal de questions. J'ai fait des études de philosophie, j’aime les discussions profondes et je pense que d’autres artistes sont plus à même que moi de faire de la easy music. J’ai à cœur de porter une vision un peu plus réfléchie dans mes textes, j’ai envie de prendre des risques en allant chercher des contenus de pensées plus profonds que la feel good music que l’on peut entendre.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Une Dinguerie » ?

Au travers de mes derniers posts, je me suis rendu compte que deux de mes morceaux étaient empoignés dans la thématique littéraire des vanités. Sur cet EP, j’évoque notamment notre intemporalité, le fait de continuer à avancer tête baissée, l’avancée numérique avec laquelle je ne suis pas tout à fait à l’aise...

En référence à l'un de tes titres, pour quelle destination prendrais-tu un aller simple ?

J’ai un certain coup de cœur avec l'Asie et pour être allé au Sri Lanka, il y a une très très belle douceur de vivre là-bas même si ce n’est pas évident de connecter avec la population locale. Pourquoi pas y retourner !

Peux-tu développer pour nous la métaphore du petit panier dans la chanson du même nom ?

En paléontologie, on parle de berceau de l’humanité et je ne sais pas pourquoi, ça s’est transmué en petit panier chez moi. Grosso modo, toute l’humanité viendrait à priori de l’Afrique et ensuite, elle s’est éparpillée dans le monde. Il y a l’idée de socle commun duquel on provient tous et j’ai voulu illustrer cela avec un objet du quotidien, j’aimais bien cette image de petit panier en osier tout simple tout sobre soit-il pour pointer ce berceau de l’humanité afin d’en faire une petite fable où il n’y a pas que de l’insouciance.

Te souviens-tu de ta première rencontre avec la batterie ?

Oh mais oui, je me rappelle bien sûr ! C'était il y a 31 ans et c’était grâce à mes frères qui faisaient de la musique ; surtout mon frère juste au-dessus de moi ; il y avait une guitare, une basse et la batterie était à pourvoir. Encore aujourd’hui, la batterie a un rôle important dans ma vie, cet instrument m’offre du lâcher-prise ne serait-ce qu’en jammant une trentaine de minutes. C’est vraiment un point d’ancrage pour moi.

Présentes-tu déjà tes titres sur scène où attends-tu d'en avoir plus pour monter un set ?

J’aurais adoré mais pour l’instant, c’est très complexe. Pour le moment, les planètes ne se sont pas alignées comme je l’aurais souhaité même si ce n’est pas faute d’avoir essayé...

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai enregistré des vidéos de jams sur des titres que j’affectionne tout particulièrement afin de partager un projet thérapeutique avec la batterie. J’aimerais beaucoup sortir prochainement un single inédit intitulé « Nouvelles Sphères ». J’ai composé des morceaux ambiants qui ne sont pas dénués de textures et j’ai à cœur de développer cela ; à priori, je tends vers cela sans savoir si cela sera sous le nom de Vincent de la Romance. Par ailleurs, j’ai un projet de reconversion professionnelle qui me tient à cœur, ce sera toujours dans la musique mais j’irai au contact de mon prochain et de plein de choses.