Rencontre avec Koko-Jean & The Tonics au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Love Child » !
Pouvez-vous présenter Koko-Jean & The Tonics à nos lecteurs ?
Koko-Jean : Nous sommes un quatuor originaire de Barcelone et nous avons pour ambition de représenter la musique noire dans sa globalité car nous aimons aussi bien le rock'n'roll et la soul que le blues des années 60 et 70. Sur scène, nous faisons fusionner la Soul, le Blues et le Rhythm and Blues et nous avons une attitude Punk. Si j’écris la plupart des textes et que je compose en compagnie du guitariste Dani Baraldés, Koko-Jean & The Tonics est un effort commun car chacun de nous met de sa magie dans le projet.
Comment as-tu rencontré The Tonics ?
K-J : A vrai dire, je n'ai pas rencontré le groupe en tant que tel, j'ai d’abord rencontré ces musiciens de la scène barcelonaise que j’admirais beaucoup et ensuite, nous avons formé le groupe. Il y a eu une bonne alchimie musicale entre nous et ce qui était au départ un projet parallèle est devenu notre projet principal à présent.
Votre nom est-il un hommage à des groupes des années 60 comme Martha Reeves & The Vandellas, Diana Ross & The Supremes et Smokey Robinson & The Miracles ?
K-J : C’était une tradition que le nom de l’artiste lead soit détaché de celui du groupe dans les années 60 et comme notre musique est influencée par cette époque-là, on pourrait croire cela mais il n’y avait pas l’intention de rendre un hommage à ces groupes en choisissant notre nom.
Votre musique a-t-elle évolué depuis vos débuts ?
Victor : On a commencé comme un groupe de Blues. Les deux premières années, mon frère Santos était dans le projet mais il a dû déménager aux États-Unis, c’est là que Dani a rejoint la formation et ça a été un grand changement dans le groupe. On a commencé à changer de style en ajoutant du Blues rythmique et du Funk et maintenant, on a un vrai batteur funk qui a remplacé Anton Jarl. A présent, on mélange Gospel, Blues et Swing à notre musique et comme l'a dit très justement Koko, chacun apporte sa touche personnelle.
Comment parvenez-vous à rendre votre musique intemporelle ? Elle sonne rétro sans être démodée.
K-J : Merci, c’est un très beau compliment car c’est vraiment ce à quoi nous aspirons.
V : Arnaud Fradin qui a produit « Love Child » a cherché à donner à notre musique un son frais de 2025 tout en gardant l’esprit des années 50, 60 et 70.
K-J : Nous essayons de rester fidèles à un style et à une tradition tout en étant connectés à l'actualité, à la technologie et à la modernité. Beaucoup de choses ont déjà été faites par le passé et du coup, on ne peut que les réinterpréter.
Sur « Love Child », Koko-Jean n’est pas la seule à chanter, était-ce évident que chacun puisse avoir un espace d’expression sur ce disque ?
K-J : Absolument ! Dans ce projet, j’ai la chance d'être entourée de ceux que je considère comme étant les meilleurs musiciens de Barcelone ils sont tous polyvalents. Victor est une force de la nature, il est multiinstrumentiste, il ne fait pas que jouer de l’orgue Hammond, il sait chanter également, ce groupe ne sonnerait pas pareil sans lui et c’est pour cela que je veux utiliser ses multiples talents autant que possible car tous les groupes n'ont pas un Victor Puertas. Quant à Marc Benaiges, c'est un batteur très prolifique qui apporte beaucoup de fraîcheur avec son jeu Funk et Disco et son côté très positif se ressent dans le groupe. En ce qui concerne Dani Baraldés, il en va de même car Koko-Jean & The Tonics est un concept, c’est le meilleur de quatre mondes.
Quels thèmes abordez-vous sur cet album ?
K-J : L’espoir est le thème principal de nos chansons. J’évoque souvent le fait de traverser une épreuve et d'en sortir plus fort. La vie est difficile à chaque étape, que ce soit pour une femme, pour un homme, pour la société, en amour ou dans les changements mais à la fin, il doit toujours y avoir du positif. On pourrait imager cela par « la renaissance du phénix ».
Avez-vous déjà essayé de faire de la musique Soul en espagnol ?
V : Que ce soit le Blues ou la Soul, j’ai du mal à imaginer ces musiques ; que je vois comme des cousines ; dans une autre langue que l’anglais car elles sonnent très Américaines. Mais il ne faut jamais dire jamais, alors pourquoi pas, ça pourrait même être bon en trouvant le bon axe...
K-J : Nous sommes assez conventionnels en ce sens car c'est une musique dont nous respectons profondément l'histoire et la tradition mais aussi son évolution et ses différentes décennies. Elle a donc une tradition et je pense qu'il y a certaines choses à respecter, surtout en ce qui concerne la musique noire car elle raconte une histoire même si elle n'est pas la nôtre. Nous devons lui rendre hommage. Je pense que ce serait la déformer que d’en faire quelque chose d'autre. Pour moi, ça serait un manque de respect. C'est déjà insolite que je ne sois pas Américaine, aucun de nous ne l'est, mais nous sommes tellement amoureux et sensibles à cette musique que notre mission est simplement de la préserver autant que possible, sans la modifier.
V : Pour ma part, j’aurais du mal à imaginer du flamenco interprété en allemand ou en japonais.
Comment décririez-vous votre univers ?
V : Méditerranéen et généreux.
K-J : Cathartique, plein d’espoir, huileux et élégant.
Koko-Jean, peux-tu nous dire quelles ont été tes plus grandes inspirations vocales ?
K-J : Janis Joplin, Ella Fitzgerald et P.P Arnold dans des registres très différents mais aussi des artistes masculins notamment Joe Cocker.
Qu'est-ce qui ressort le plus dans vos performances en live ? Est-ce que cela change d'un pays à l'autre ?
V : L’énergie et la présence scénique de Koko.
K-J : On me surnomme la tornade mais ça peut être à double tranchant. Ce qui varie, ce n’est pas tant en fonction du pays mais plutôt en fonction de la moyenne d’âge du public présent. Notre musique s'adresse davantage aux 20-50 ans qu'aux plus âgés. Ça peut être un peu impressionnant, j'en suis consciente mais il faut se renseigner sur le groupe avant de venir au concert (rires). Parfois, on doit réguler en termes d’énergie ce que nous faisons en fonction du public ou du type de festival mais j'aime toujours montrer ce que nous sommes vraiment.
Comme parfois, la musique Soul n'est pas si éloignée de la House, avez-vous déjà pensé à faire remixer vos chansons pour leur donner un aspect plus clubbing ?
K-J : Oui, ce serait intéressant.
V : Nous y pensions déjà quand notre premier album est sorti.
K-J : Nous serions ravis de collaborer avec des DJS ou même des artistes Hip Hop afin de donner une couleur plus urbaine à nos morceaux. Pour nous, le plus important, c’est que notre musique puisse atteindre tout le monde ; elle n’est pas réservée qu’à un certain type de public ; si vous avez envie de l’écouter dans les clubs, let’s go !
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Koko-Jean & The Tonics "Frank's Zone"
Koko-Jean Davis / Marc Benaiges Victor Puertas / Dani Baraldés Produced by: Arnaud Fradin Director / DoP: Tito Baraldés First Assist. Director: Rubén Vilchez / Gener Artells Gaffers: Kiko Chicharro
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Love Child, by Koko-Jean & The Tonics
Love Child by Koko-Jean & The Tonics, released 18 October 2024 1. 'Love Child' 2. 'Hey You' 3. 'Down On My Knees' 4. 'Take Me One More Time' 5. 'The Spin'