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Rencontre avec Jean et Manu de Kairos Bloom au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur leur second EP à paraître !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Agnès de Boissezon

(c) Agnès de Boissezon

Pouvez-vous présenter Kairos Bloom à nos lecteurs? 
Jean : Nous existons au complet depuis deux ans maintenant. Nous sommes quatre au sein du groupe et on peut dire que notre formation est assez classique puisque Manu ; qui chante ; et moi-même, nous sommes à la guitare, Ilan est à la batterie et Théo est à la basse. 
Manu : Avec Jean, nous sommes à l’origine du projet. Nous avons commencé à faire des compos dans notre coin pendant le premier confinement mais à cette époque-là, c'était encore confidentiel. Nous avons sorti quelques morceaux sur les plateformes mais c’est devenu vraiment sérieux fin 2022 quand nous avons rencontré Ilan et Théo et c’est à partir de là que nous avons commencé à donner des concerts. 
J : Manu écrit les textes et en termes de composition, comme nous avons commencé cette aventure vraiment à deux, nous voulions garder cela un peu dans l’élaboration des morceaux car nous nous connaissons depuis huit ans quand même mais très vite, nous nous sommes rendu compte que nous avions besoin de l'avis des autres membres du groupe aussi. Dans la composition, il y a une dominante de nous deux ; nous avons nos automatismes ; mais nous sommes ouverts aux propositions d’Ilan et de Théo car nous savons que ça marche toujours mieux comme cela, c’est plus fluide pour le groupe, personne n’est mis au ban.
M : En général, nous posons une maquette et ensuite, nous y réfléchissons à quatre. 
Pouvez-vous expliciter le nom de votre groupe?
J : Nous avons commencé à deux sous le nom de Kairos. Nous voulions un nom de groupe qui ait un rapport avec le temps car cette notion nous colle bien et Manu avait proposé que ce nom résonne avec une mythologie ancienne. Nous avons cherché à combiner les deux, nous avons pensé un temps à Chronos mais un groupe s’appelait déjà comme ça ; me semble-t-il ; et ça paraissait un peu trop évident. Très vite, nous sommes tombés sur Kairos qui symbolise le fait de saisir le moment opportun, c’était assez court, efficace et ça nous a parlé. Ensuite, quand Théo et Ilan nous ont rejoints, là, on s'est dit que Kaïros était la première phase à deux et que maintenant qu'on était à quatre, on pouvait ajouter un mot afin de les intégrer totalement au projet. Après réflexion, nous avons pensé au mot Anglais bloom que l’on peut traduire par éclore en français car ça marchait bien dans l'idée d'un projet comme celui-ci. On retrouve aussi cela dans notre logo qui est devenu petit à petit une sorte de tournesol.
Votre second EP à paraître dans les prochains mois va-t-il s'inscrire dans la lignée musicale de « Blue Pills and Red Flags » paru au printemps 2024 ? 
M : Oui, il y a une continuité car c’est le même projet joué par les quatre mêmes personnes et on a gardé certaines influences ; je pense notamment aux Strokes, qui étaient vraiment audibles dans le premier EP. Par contre, il y a quand même eu un petit virage ; une petite évolution. On a toujours un prisme très guitare car c'est la musique qu'on fait et qu'on écoute, mais on a ajouté des petites touches de synthé et des notes distordues de violon. Nous avons pensé notre second EP de façon un peu plus libre. Nous nous sommes permis d’être un peu plus dissonants sur certains morceaux et nous en avons créé d’autres plus doux. L’énergie de notre second EP est moins juvénile que celle du premier. L’influence de Radiohead s’entend un peu plus sur ce deuxième EP. 
J : Nous avons vu ce que nous pouvions faire avec notre premier EP et nous avons eu le souhait de faire du Rock de manière un peu différente sur le second, nous voulions élargir nos horizons et nous avons fait ce second EP dans cette optique-là. Nous voulions nous challenger afin de ne pas reproduire éternellement les mêmes types de morceaux. 

(c) Agnès de Boissezon

(c) Agnès de Boissezon

Va-t-il y avoir des passerelles entre ces deux disques ou sont-ils totalement indépendants malgré le fait qu'ils soient rapprochés dans le temps?
M : Il n’y a pas de passerelles évidentes entre ces deux EPS à part effectivement, le fait que notre second EP sortira un an tout pile après le premier. En dehors de certaines influences communes à ces deux disques et à la patte Kairos Bloom, on a plutôt pensé à une direction artistique qu’il n’y avait pas forcément sur le premier EP qui était assez éclectique même s’il avait du sens.
Il me semble que « Shoulder Angel » qui est sorti en novembre dernier n'appartient à aucun de ces deux disques...Ce morceau est-il une sorte de transition entre vos deux EPS ?
J : Complètement et cela à plusieurs points de vue. Ce morceau a été un test pour Ilan car c’est notre batteur qui a enregistré et mixé notre deuxième EP. On a voulu un second EP fait maison alors que le premier avait été enregistré en studio. Comme il a des notions et que ça l’intéresse de bosser là-dedans, Ilan a voulu se tester avant l’EP. Nous avions ce morceau que nous aimions bien et que nous voulions sortir, Ilan a tenté d’enregistrer et de mixer « Shoulder Angel » et nous avons été satisfaits tous les quatre. En ce qui concerne le titre en lui-même, « Shoulder Angel » peut être considéré comme un morceau transitoire.
M : Moi, je le mets légèrement plus avec le premier EP quand même, parce que je trouve qu'il a un côté un peu « They Will Miss Me (Finally) ». On va dire qu’il y a un début de transition et je me rappelle qu’on l’avait pensé comme cela à ce moment-là. 
De quoi parle « Spaceship » avec lequel vous avez annoncé l’arrivée de votre second EP ?
M : « Spaceship » parle d’une espèce de quête initiatique ; exploratoire ; de quelqu'un qui est donc dans son vaisseau spatial et qui découvre un peu à droite, à gauche, tout en demeurant prudent. Son vaisseau spatial est à la fois quelque chose qui lui permet d'explorer un peu tous les espaces de la Terre et en même temps de s'en protéger parce qu'il est dans sa petite cabine et il n’est pas sûr de vouloir vraiment en sortir. 

(c) Agnès de Boissezon

(c) Agnès de Boissezon

Pouvez-vous nous en dire plus sur la pochette qui accompagne « Spaceship » ?
M : Cette pochette a été réalisée par Paul qui est l’un de nos potes ; il a même été guitariste au tout début du groupe et il est resté proche de nous. Paul nous avait déjà fait quelques visuels pour des concerts et même des pochettes. Dans la direction artistique du second EP, nous voulions que certains éléments reviennent et qu’il y ait des thèmes récurrents notamment le côté un peu codex avec les personnages comme il les a figuré. Au niveau des couleurs, nous avions pensé à une dominante bleue et à des touches de rouge très vives afin que ça ressorte. 
J : Afin de garder une cohérence, c’est Paul qui s’occupera de toutes les pochettes. Sur ce second EP, nous avons vraiment travaillé une direction artistique précise alors que ce n’était pas le cas sur le premier. Pour ce deuxième EP, nous avons une charte graphiste avec des références multiples et tout est relié. Nous estimions que le fait de marquer notre projet était important car nous ne voulions pas nous arrêter qu’à l’aspect sonore afin que les gens puissent se familiariser petit à petit avec un univers précis Kairos Bloom.  
Allez-vous développer une trame narrative sur votre second EP ?
M : L’EP tout entier a des thématiques communes qui sont beaucoup centrées autour d’Internet au sens large. J'aimais bien l'idée que ce soit un EP qui puisse parler d'Internet parce que c'est assez transversal et ça permet de parler plein de choses du quotidien notamment de la modernité, de la société mais aussi de choses très concrètes.
Comment synthétiseriez-vous votre univers ? 
J : Mélancolique et nostalgique ; et c’est lié aux morceaux en soi ; éthéré.
M : Assez cinématographique, plus aérien qu’auparavant et clair-obscur ; nous jouons aussi sur cet aspect-là dans la construction de nos morceaux.  

(c) Agnès de Boissezon

(c) Agnès de Boissezon

Pensez-vous que le français aura sa place à l'avenir dans votre musique?
M : C'est une question récurrente !
J : Et en vrai, c'est une bonne question.
M : Sur le principe, je n’y suis pas fermé mais je trouve que c'est plus difficile d'écrire en français car c'est une langue qui est plus exigeante et il y a aussi une question de rythme et de façon de chanter et ce n’est vraiment pas pareil d'une langue à l'autre. Même si ce n’est pas ma langue maternelle, c'est vraiment en anglais que j'ai mes repères pour chanter. Ce serait limite un autre processus pour chanter mais je pense que je m'y essayerai un jour. Je ne sais pas quand, mais franchement, on ne se l'interdit pas.
J : Nous ne sommes pas fermés. Moi, ça me plairait beaucoup de faire un morceau en français voire même des reprises ; que ce soit pour les réseaux ou même juste pour le plaisir d’autant que nous sommes plusieurs dans le groupe à avoir des références dans la chanson Française. Et c’est vrai qu’on nous pose souvent la question donc ça pourrait faire plaisir aux gens...
Quels sont vos prochains projets ?
M : Deux autres singles sortiront dans les prochaines semaines avant l’EP qui est prévu pour le 06 juin. 
J : Nous ferons notre release party au Klub le 25 juin. On espère qu’il y aura d’autres dates à partir de la rentrée et des festivals en 2026. Nous aimerions beaucoup faire une Boule Noire
M : Nous commençons à parler de la suite, nous avons quelques idées en stock mais rien de très concret pour le moment.
J : En tout cas, ce n’est pas l’envie qui manque !

Rencontre avec Jean et Manu de Kairos Bloom au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur leur second EP à paraître !
https://www.facebook.com/kairosbloom
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