Retrouvailles avec Spelim au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son album « In Art We Trust » !
Pourquoi avais-tu sorti ton précédent projet baptisé « Colorz » en deux temps ? Était-ce pour que le public y entre de manière progressive ou la seconde partie s’est-elle rajoutée par la suite ?
Tous les morceaux étaient prêts en même temps et cela a été un choix plus stratégique qu'artistique. Pour être complètement honnête, mon ancien label a eu l’idée de sortir deux EPS ; et donc de diviser mes morceaux ; pour gagner du temps. C’est une réponse peut-être moins sexy que ce que tu pouvais imaginer mais c’est la réalité (rires). A vrai dire, je n’avais rien planifié et j’aurais pu aussi dévoiler tous les titres les uns après les autres.
As-tu œuvré différemment pour « In Art We Trust » ? Cet album est-il un approfondissement de « Colorz » ou as-tu eu d’autres envies ?
J’ai réfléchi à la cohérence de cet album mais en fait, je crois que ce n’est pas vraiment moi qui décide car les choses se font un peu toutes seules. Quand je fais de la musique, je me mets des contraintes artistiques et techniques afin d’aller dans certains endroits mais la musique arrive de façon instinctive ; c’est quelque chose que l’on ne contrôle pas trop. Dans mes morceaux, je parle de ce que je vis à l’instant T et du coup, je ne me projette pas forcément mais effectivement, c'est une nouvelle manière d'appréhender à chaque fois. Par ailleurs, j’ai fait énormément de concerts et « In Art We Trust » est né de cela car je me suis rendu compte à quel point le monde de l'art en général avait un impact fort sur les gens en fait. Le fait de bouillonner dans le milieu underground jusqu’aux très gros festivals mais aussi dans celui du street art ; car j’ai un street artiste qui m’accompagne en tournée ; et du graff, cela a été un terreau pour cet album.
Le titre de ton album reflète-t-il une devise personnelle ? On pourrait le prendre comme un mantra également...
C'est complètement un mantra ! Pour moi, c'est un peu un slogan que je me dis à moi-même. A travers les tournées, les rencontres que j'ai pu faire avec énormément d'artistes et grâce à Rino ; mon graffeur ; qui est mon binôme artistique, je me suis rendu compte à quel point l'art était important pour moi et pour tout le monde. L’art est tout le temps présent dans la vie et moi, je m’éclate avec cela.
En quoi d’autre as-tu la foi ?
Je pense que nous sommes les seuls maîtres de ce que nous faisons, nous avons notre destin entre nos mains et j’ai foi en l’être humain.
Quelles thématiques abordes-tu sur « In Art We Trust » ?
On retrouve pas mal de sujets différents sur cet album. Comme j’écris de manière très instinctive, ce n’est qu’après coup que je me suis rendu compte que je parlais pas mal du quotidien ; du mien et de celui dans lequel tout le monde peut se retrouver. Sur ce disque, je parle notamment du fait d’être parfois moins bon dans ce que l’on fait, de nos démons au quotidien ; le doute, la peur, le manque de confiance en soi ; et de la relation qu’à ma sœur avec son mec ; car cela me touche beaucoup.
Pourquoi as-tu choisi de présenter autant de singles avant le « plat de résistance » ?
J’avais vraiment à cœur de mélanger l’art visuel et l’art musical et cela impliquait que les morceaux sortent en même temps que les images. Avec le label, nous avons décidé de sortir les morceaux les uns après les autres afin de donner une place à chacun et cela va continuer après la parution de l’album. Ça demande du temps et du budget ; pas tant que cela ; mais je kiffe vraiment cela !
Peux-tu nous en dire plus quant à tes envies visuelles pour illustrer les morceaux présents sur « In Art We Trust » ?
Comme cet album s’intitule « In Art We Trust », j’étais obligé d’associer l’art visuel à la musique ; cela fait partie du concept global de ce disque. C’est un défi perso que je me suis donné et comme chez moi, j’ai la chance d'avoir un immense studio photo et vidéo que j'ai transformé en toile géante pour mettre en images les titres. J’ai représenté la moitié d’un cube dans un angle ; avec le côté gauche, le droit et le sol ; afin de garder un lien avec ce que j’ai mis en place sur scène à savoir un cube LED. Il va y avoir un visualizer par titre.
Peux-tu expliciter le terme Dread Pop avec lequel tu décris ta musique ?
C'est marrant parce qu'en fait, ce n’est pas moi qui l'ai choisi. Je dois ce terme à Lucas qui doit avoir 13 ans maintenant. Pendant le COVID, on pouvait sortir pour faire du sport, je suis allé au skatepark et c’est là-bas que j’ai croisé ce bonhomme qui m’a demandé ce que je faisais dans la vie. Quand je lui ai fait écouter ma musique, Lucas m’a dit que c’était de la Dread PoP car j’avais des dreadlocks et des lunettes rondes qui disaient Pop selon lui. Je suis retourné au skatepark mais je n’ai jamais revu Lucas. J’utilise encore ce terme de temps en temps mais je trouve que c’est difficile de mettre ce que je fais dans une case...certains parlent aussi d’Electro Groove ou de Hip Hop.
« In Art We Trust » étant très rythmé, vas-tu pousser le curseur avec des remixes plus clubbing ?
Oui, c’est dans les tuyaux. J’ai des potes qui font du clubbing donc c’est à voir mais ça ne sera pas pour tout de suite. En tout cas, c’est quasiment certain qu’il y aura des versions alternatives.
Musique rythmée ne veut pas forcément dire propos allégé...Cherches-tu naturellement à parler de sujets importants sur des mélodies entraînantes ?
Oui, arriver à faire danser sur des sujets importants, c’est clairement l’un de mes fantasmes. Jusqu’à présent, j’ai beaucoup écrit en anglais car c’est notamment plus mélodique mais à l’heure actuelle, j’essaie d’écrire en français afin d’avancer dans ma démarche. Je commence à toucher à des choses en français qui me vont bien. J’ai à cœur de faire des choses entraînantes mais qui ont du sens aussi et en français, les gens auront accès au propos directement.
Quels sont tes prochains projets ?
Je serai en concert le 15 mars au Café Breton à Perros-Guirec et le 29 mars à La Boule Noire. Tous les morceaux de l’album seront mis en images sous la forme de visualizers qui sortiront petit à petit. Une tournée aura lieu d’avril à août avec plusieurs festivals cet été ; il y a déjà une trentaine de dates qui sont calées. D’ici la fin de l’année, il devrait y avoir des versions alternatives et des remixes.
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