Rencontre avec LaRude au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Cool Kid » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m'appelle Christopher Delarue, je suis né à Saint-Germain-en-Laye dans le 78 et j'habite actuellement à Clichy. J’ai étudié à l’AICOM ; qui est une école professionnelle de comédie musicale à Paris ; et en sortant de cet établissement, j’ai écrit plusieurs comédies musicales dont « Oliver Twist » qui s'est jouée Salle Gaveau à Paris et qui a connu à un beau succès. A partir de là, j'ai commencé à écrire des paroles pour des artistes ; notamment pour GarsElle ; et fort de cette expérience, c’est pendant le COVID que je me suis dit que j’avais envie de créer mon projet à moi dans lequel je pourrai chanter mes propres mots. LaRude qui est un anagramme de mon nom de famille est né en 2021. Comme je suis vraiment parolier à la base, j’avais à cœur que mon nom ait un rapport avec cela car pour moi, c’est un peu la définition de mon écriture. Le La est un peu plus féminin et le Rude est un peu plus masculin et dur. Dans mes chansons, j’aborde des sujets qui m'importent, qui m'ont touché, qui m'ont parfois dérouté et je les mets un peu en poésie. Je suis entrain d’apprendre le piano et jusqu’à présent, j’ai toujours composé à la voix. Je compose également pour d’autres artistes mais toujours a cappella et cela à ses limites ; c’est aussi pour cela que j’ai vraiment envie d’avoir un instrument afin de mettre cela un peu plus dans le dur et ouvrir un champ harmonique un peu plus intéressant.
Avec « Mon Amour, Je M’En Vais » et « Cool Kid » ; parus ces derniers mois ; es-tu allé encore plus dans l’intime par rapport à « L’An Fête » sorti en juin 2023 ?
Pour moi, l’écriture est comme un journal intime. J’aime bien parler de ma vie dans mes chansons et je ne pense pas que les plus récentes soient plus intimes que celles de « L’An Fête ». En revanche, elles parlent d’un moment de ma vie un peu différent car depuis ma trentaine ; à peu près ; je me rends compte que j’essaie de me remettre au centre de ma vie notamment en disant non enfin à certaines situations ou à certaines personnes ; en disant merde parfois également ; car j’ai toujours eu tendance à être trop gentil et à dire amen à tout. Aujourd’hui, j’essaie de mettre un coup de poing là-dedans afin de tenir debout par moi-même en arrêtant d’accepter les situations qui ne me vont plus et c’est plus de cela que va traiter mon second album. 
Musicalement, as-tu emprunté d'autres voies ou ces morceaux et les prochains s'inscrivent-ils dans la continuité de ton premier album ?
Sur mon premier album, je me suis cherché, j’ai essayé de voir ce qui m’intéressait et j’ai plus travaillé en mode single par single main dans la main avec Nicolas Lassus qui était mon compositeur. Pour « L’An Fête », nous avancions en fonction des tableaux que nous avions envie de mettre dans ce disque alors que maintenant, j’ai une vision beaucoup plus claire de ce que j'ai envie de faire. Sur mon second album, il y aura des sonorités plus dark, un phrasé qui partira parfois plus vers le rap et les mélodies seront quand même plus définies et plus vocales.

De quoi parles-tu dans « Cool Kid » ?
« Cool Kid » est une chanson qui compte beaucoup pour moi et d'ailleurs, elle donnera son nom à mon deuxième l'album. Cette chanson parle d'une rupture amicale qui a été un peu dévastatrice pour moi. Début 2024, ça ne s’est pas bien du tout terminé avec une amie qui était très proche jusqu’alors. Quand cette amitié a pris fin, je me suis demandé comment nous avions réussi à être aussi proches durant des années avant que ça n’explose comme cela. Je me suis rendu compte que j’avais peut-être mis l’amitié au mauvais endroit pendant trop longtemps. Je pense que je voulais lui ressembler. Je crois que je voulais être elle au lieu d’essayer d’être moi car je la voyais comme une cool kid. Il y avait bien trop de choses qu’il ne fallait pas que j’accepte depuis bien trop longtemps et j’en parle dans cette chanson. 
« Cool Kid » t'a-t-il permis de renouer le dialogue avec cette personne ?
Non, pas du tout car on se parle plus du tout. On s'est bloqué de partout. C'est un peu dur et un peu triste mais je pense qu'on a besoin tous les deux de ça. Pour ma part, cette chanson m'a permis d'enterrer la hache de guerre avec elle et avec moi mais en dégueulant les mots qui étaient coincés en travers de ma gorge depuis trop longtemps.
Pourquoi n'as-tu pas mis ce morceau en images comme cela avait été le cas pour ses prédécesseurs ?
J'ai pour ambition de le faire mais comme j'ai passé un an au Canada et que ce morceau est sorti pendant que j’y étais, je n’avais pas toute mon équipe avec moi...On s’était dit qu’on allait faire un clip un peu plus rough et homemade à l’iPhone mais j’ai été pas mal pris par l’écriture de l’album et du coup, je n’ai pas pu mener à bien ce projet jusqu’à présent mais l’idée serait de mettre en images le remix de « Cool Kid » qui sortira le 21 février.

Comment décrirais-tu ton univers ? 
Sans détour ; car les mots que j’utilise sont assez directs ; un peu nostalgique, coup de poing ; car j’aborde souvent plus simplement dans mes textes des choses que je n’arrive pas à exprimer de manière orale dans la vie de tous les jours ; et peut-être poétique ; car j’aime que les gens puissent comprendre le sens tout en y mettant quand même une forme un peu embellie/littéraire.
« Mon Bel Amour » avait été remixé par Elron, cette collaboration t’-a-t-elle ouvert des portes dans l’Electro et fait naître de nouvelles envies ?
Oui, absolument, ça a débloqué quelque chose en moi et d’ailleurs, c’est également Elron qui a remixé « Cool Kid ». Cette année, j’ai la chance de pouvoir jouer sur des Marches des Fiertés à Nancy et à Reims pour les afters de la Pride et j'aimerais bien créer tout un show avec des remixes peut être un petit peu plus électroniques pour que ça danse un petit peu plus. Ça sera peut-être la suite sur scène de LaRude...
Comme tu as déjà écrit des comédies musicales, te verrais-tu en réécrire une autre et si oui, sur quel sujet ? 
C’est déjà fait et ce spectacle s’intitule « L’Île au Trésor Le Musical », il est produit par Tobiarts Production et sera joué à la fin de l'année en Belgique ; à Bruxelles et à Liège ; pour à peu près seize dates. J'ai également une autre comédie musicale intitulée « Les Liaisons Dangereuses » qui est dans les tuyaux ; nous sommes en train de chercher des producteurs. 

Te verrais-tu adapter plus ou moins l’une de tes chansons afin de la développer sous la forme d’un spectacle musical ?
C'est hyper intéressant et je n’y avais jamais réfléchi mais je pense à « L’An Fête » ; la chanson éponyme du premier album. Généralement, j'ouvre mes concerts avec cette chanson, j'ai l'impression qu'elle est très théâtral et que c’est un peu comme un tableau d’une situation/d’un moment de vie et c’est comme cela que je vois la comédie musicale. Ce sont vraiment les chansons qui font avancer l'histoire, on démarre d'un point A pour aller à un autre point, il faut qu'il se passe des choses et je pense que « L’An Fête » est vraiment écrite comme ça car il y a un développement ; une histoire.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Diam's a été une grosse référence pour moi tout comme Damien Saez et Noir Désir ; des gens qui sont vraiment dans le mot. J'aime aussi beaucoup Björk, Noga Erez et Eddy de Pretto. Je suis assez ouvert d’un point de vue musical ; ça dépend du moment de ma vie et de plein de choses. 
Quels sont tes prochains projets ?
Le remix de « Cool Kid » réalisé par Elron sortira le 21 février. Quand j’étais au Canada, j’ai eu la chance d’écrire deux chansons pour Rita Baga ; qui avait participé à Canada’s Drag Race et qui présente Drag Race Belgique ; et son nouvel album sortira le 28 février. En ce qui me concerne, mon idée serait de publier de nouveaux morceaux à peu près tous les deux mois avant de dévoiler l’intégralité de mon deuxième album idéalement à l’automne. Fin mai, je me produirai à la Marche des Fiertés de Reims et le 07 juin à Nancy pour l’After Pride dans une grosse salle de 1200 places. Il devrait y avoir d’autres dates qui seront annoncées prochainement car je suis en pourparlers avec quelques festivals. Normalement, je devrais chanter « Passager Clandestin » lors d’un événement parisien contre le VIH ; chanson présente sur mon premier album qui aborde ce sujet.