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Retrouvailles avec Maison Pierō au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Études sur la Lumière » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Carol Teillard d'Eyry

(c) Carol Teillard d'Eyry

Pourquoi as-tu ajouté le terme maison à ton nom d’artiste depuis la parution de ton premier EP solo en mars 2023 ? Est-ce une façon d’intégrer encore plus l’auditeur dans ton projet ?

Tout à fait, c’est une façon d’inviter les gens dans ma maison ; on peut le dire comme cela ; et c’est aussi un moyen de me mettre à distance du projet afin de ne pas m’exposer individuellement ; frontalement ; car je me perçois plus comme un artisan qui créé des objets ; des choses ; et qui les propose aux gens un peu comme un couturier ou comme un pâtissier tout en me mettant un peu en retrait. Par ailleurs, une maison peut être un lieu de convivialité et de partage où l’on accueille des gens et j’aimais bien l’idée d’inviter les auditeurs à m’y rendre une visite.

Comment est née l’idée de présenter des collections de chansons semestrielles durant l’année 2024 ?

C’est venu du monde de la mode car c’est un milieu qui m’inspire beaucoup. J’aime énormément la manière que la mode a de mettre en scène ses défilés et ses univers en puisant dans des inspirations picturales et cinématographiques. Je trouve également très inspirante l’idée de se renouveler à chaque saison en allant explorer de nouvelles couleurs et de nouvelles inspirations afin de proposer un nouveau monde ; je pense notamment à Simon Porte Jacquemus, Thom Browne ou à ce que faisait John Galliano chez Martin Margiela. Pour moi, la mode est un endroit stimulant d'un point de vue créatif, inventif et innovant, ça m’a beaucoup inspiré et c’est pour cela que j’ai épousé ce rythme semestriel des saisons.

Comment mettrais-tu en parallèle « La Nuit Blanche » et « Études sur la Lumière » en termes d’énergie et de musicalité ?

Ces deux disques sont un peu les deux faces d’une même pièce qui s’opposent car l’une est plus lumineuse et l’autre est plus sombre, l’une est plus intérieure alors que l’autre est plus extérieure et cela représente un peu deux facettes de ma personnalité. J’aimais bien l’idée de créer du contraste entre ces deux collections. Sur « La Nuit Blanche », il y a un effet sur la voix qui en voile un peu la présence. Sur « Études sur la Lumière », c’est plus naturel et moins solitaire car j’ai fait appel à des amis qui sont venus enregistrer avec moi. Ces deux énergies sont très différentes mais elles se complètent.

(c) Carol Teillard d'Eyry

(c) Carol Teillard d'Eyry

Cette lumière que tu as étudiée va-t-elle en déclinant tout au long de ton nouvel EP ?

J’associe cette lumière à une golden hour, ce moment juste avant que le soleil ne se couche car en général, c’est à cet instant-là qu’il y a les plus belles lumières. Vers 18h, il y a des lumières particulièrement magiques. On peut dire que cet EP part d’un soleil de midi qui brille très fort et il dure jusqu’aux dernières lueurs.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Études sur la Lumière » ?            

Avec le recul, je me suis rendu que dans ces chansons, je parlais de la possibilité de réconcilier le fait de faire de la musique avec le fait de vivre tout simplement mais aussi du fait de voir la beauté de ce qui est là autour de nous et que l’on ne regarde pas forcément quand on est trop occupé à faire des choses.

Comment expliquerais-tu ton envie de faire un disque beaucoup plus collaboratif ?

Collaborer avec d’autres talents, cela apporte beaucoup de joie tout simplement. J’ai l’impression qu’il y a plus de magie quand plusieurs personnes font de la musique dans une même pièce ; il se passe forcément plus de choses, il y a plus d’inattendu et d’accidents. Je crois que la musique fonctionne beaucoup par dialogues et interactions et c’est pour cela qu’il y a beaucoup de duos et de groupes. Même chez les artistes qui apparaissent en solo, il y a souvent beaucoup de collaborations derrière mais elles ne sont pas toujours aussi visibles.

(c) Carol Teillard d'Eyry

(c) Carol Teillard d'Eyry

Qu’as-tu voulu exprimer visuellement dans le clip de « Ce que Je Sais de la Vie » ?

Il y a une idée d’essoufflement dans ce clip et nous l’avons trouvée un peu par hasard sur le coup. Nous avons gardé la première prise car quand nous avons essayé de la reproduire, il y avait moins de grâce et moins de spontanéité. Il y a un côté ludique et interactif dans le fait que j’essaie d’échapper au cadre de la caméra qui me rattrape. J’aime bien quand l’image est toujours en mouvement, rien n’est jamais statique, la caméra tourne toujours et je trouve que cela crée quelque chose d’hypnotique. Quand on se retrouve avec Carol ; qui fait partie également de Catastrophe ; nous n’avons pas d’idées préconçues pour les clips, nous jouons avec ce que nous avons autour de nous et souvent, une idée naît sans l’avoir conscientisée à l’origine, elle veut en dire plus, cela fait sens mais sans l’avoir théorisée avant.

Vas-tu jouer pleinement sur la lumière en live ?

Bonne question ! J’aimerais beaucoup faire une vraie création en collaboration avec un créateur ou une créatrice de lumières car je trouve que c’est un outil génial d’expression. J’espère pouvoir le faire et mettre vite cela en place. J’aimerais beaucoup proposer un seul en scène avec des lumières très théâtrales un peu à la Bob Wilson.

As-tu en tête de développer ce projet par d’autre biais que la musique ?

C’est totalement possible ! Je pense qu’il ne faut rien s’interdire d’autant que cela peut se décliner de plein de manières, il faut simplement rester ouvert et libre à tous les mediums possible. S’il y a une idée forte et signifiante, je la ferai…

(c) Carol Teillard d'Eyry

(c) Carol Teillard d'Eyry

Quelles autres « études » aimerais-tu mener à l’avenir ?                 

J’ai envie de tout étudier ! J’essaie de garder un état d’esprit d’étudiant. Je demeure curieux de plein de choses et c’est pourquoi, j’aimerais reprendre des études d’histoire de l’art, de théologie, apprendre une langue, un nouvel instrument…J’espère avoir le temps d’apprendre tout cela. L’horizon est infini !

Quels sont tes prochains projets ?

D’autres clips sont déjà prêts. Je vais mettre en place le live avec l’idée de faire quelque chose de très théâtral ; ce ne sera pas juste un tour de chant. Je vais continuer à égrener ces collections en 2025 et avec Catastrophe, nous sortirons un album dans le courant de l’année.

Retrouvailles avec Maison Pierō au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Études sur la Lumière » !
https://www.facebook.com/Pieroestungentilgarcon
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