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Rencontre avec Louise Pressager au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Daniel Denise

(c) Daniel Denise

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, interprète et je m’occupe de toute la partie visuelle de mon projet ; les clips, les projections en fond de scène lors des concerts, le graphisme. Je suis également plasticienne et je suis originaire de Nancy.

Avant de te lancer dans la musique, tu as eu plusieurs vies professionnelles, quel a été le déclic pour écrire tes premières chansons ?

J’ai commencé très tôt à écrire des chansons, cela remonte à l’enfance ; avec mon frère, nous avions même fait un groupe Rock avec nos hérissons en peluche ; mais c’était un peu absurde car c’était des paroles sans musique. Ensuite, je n’en ai pas fait grand-chose pendant très longtemps et le déclic est venu de ma rencontre avec Ferdinand Bayard avec qui je travaille actuellement. Si j’avais déjà fait partie de groupes auparavant, j’étais plus seconde voix même si j’avais écrit quelques textes et l’idée de chanter est venue plus sérieusement quand j’ai rencontré Ferdinand. Avant la musique, j’ai enchaîné les expositions en tant que plasticienne et cela explique aussi le fait que la chanson soit restée un peu de côté car je n’avais pas le temps de m’y consacrer.

Peux-tu expliciter le titre de ton premier album baptisé « On Ne Dessine Plus Le Soleil » ?

Il y a un pont avec les arts plastiques avec le verbe dessiner mais aussi avec la thématique de l’enfance car la chanson qui donne son titre à l’album évoque sa fin. A l’exception de ceux qui décident d’en faire leur métier, les gens ont tendance à perdre le rapport qu’ils entretenaient avec le dessin quand ils étaient enfants. Je me suis intéressée à cela car j’ai fait des ateliers artistiques avec des enfants et j’avais lu un bouquin sur ce sujet. Ce titre d’album fait un peu le parallèle entre le passage à l’âge adulte et le fait que l’on ne dessine plus.

(c) Daniel Denise

(c) Daniel Denise

Ce disque étant disponible depuis le 31 mai, peux-tu nous dire ce qui a été le plus mis en avant dans les retours qui t’ont été faits ?

J’ai l’impression que les retours ont été assez différents d’une personne à une autre mais on m’a souvent parlé des textes ; des paroles, des tournures de phrases ; et de l’univers visuel. Les gens qui me connaissent et qui me voient comme quelqu’un de plutôt naïf ont été parfois surpris par certains passages dans les textes. L’oscillation entre un côté un peu candide et des choses plus incisives a souvent été mise en avant dans les retours. D’un point de vue musical, les mélodies de Ferdinand ont pas mal été saluées. 

Quatre titres ont déjà été mis en images, peux-tu nous en dire plus sur tes envies visuelles pour illustrer tes morceaux ?

Même si cela revient un peu malgré moi, j’ai tendance à vouloir mettre des accessoires rigolos et colorés dans mes clips afin qu’il y ait un abord léger par rapport à un contenu qui peut être un peu plus dur. Il y a souvent des déguisements et des jouets dans mes vidéos même si au final, on a fait un clip qui fait très peur aux enfants (rires). J’ai réalisé ces clips en mode DIY et dans certains, j’ai fait jouer mes proches. On retrouve Ferdinand dans celui qui illustre « Le Râle du Pigeon » et l’un de mes collectionneurs et ma galeriste dans celui de « Rendez-vous Manqué » qui se passe dans le cabinet de mon psy qu’il nous a prêté pour l’occasion.

Sur scène, gardes-tu ; et même, développes-tu ; cette fraîcheur et cette âme d’enfant que l’on retrouve dans tes clips ?

Oui, je pense, même parfois malgré moi car j’ai un côté maladroit et il se passe toujours des choses sur scène. Il peut m’arriver de renverser ma gourde ou de m’emmêler dans le fil du micro (rires). Comme j’ai une voix qui n’est pas du tout lyrique, je crois que l’on retrouve aussi cela dans ma façon de chanter ; ça peut être enfantin sans que cela ne soit recherché. Par ailleurs, les dessins en fond de scène ramènent à un univers un peu enfantin mais la musique reste sérieuse.

(c) Daniel Denise

(c) Daniel Denise

Quelles thématiques abordes-tu sur « On Ne Dessine Plus Le Soleil » ?

Sur cet album, je parle notamment de santé mentale, de marginalité, d’identités sexuelles ; de transsexualisme, d’homosexualité et des nuances qu’il peut y avoir entre ces différents termes ; de violences scolaires, de la famille, du travail dans le secteur tertiaire…

Penses-tu que cet album pose de manière certaine les bases pour la suite ou l’envisages-tu déjà différemment ?

J’ai très envie de faire un disque court sur un artiste peintre qui veut se transformer en mouton et j’ai ce projet de mini comédie musicale depuis longtemps. Le défi serait de raconter cette histoire un peu bizarre avec des chansons qui pourraient être exploitées de façon isolée en dehors de ce récit-là. Sinon, je pense que Ferdinand a besoin que l’on revienne à quelque chose d’un peu plus spontané avec des arrangements moins complexes.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Minimaliste, mélodieux, imagé, autobiographique et universel à la fois, contrasté et naïf.

(c) Daniel Denise

(c) Daniel Denise

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Ma passion pour le Rock est vraiment venue par Elton John dont j’aime surtout la période allant de 1969 au début des années 80. Après cela s’est étendu à tout le Glam Rock de la même époque avec notamment David Bowie, T-Rex, Roxy Music…J’ai été fascinée par les artistes qui faisaient des albums conceptuels comme The Who avec « Tommy » et The Kinks avec « Arthur ». J’ai beaucoup écouté Serge Gainsbourg et avec Ferdinand, nous aimons bien Alain Souchon et Laurent Voulzy, The Beatles et nous sommes pas mal influencés par des bandes originales de films ; celle de Jacques Demy et certaines de François Truffaut. J’apprécie également la variété Italienne notamment Battisti e Mogol.

Quels sont tes prochains projets ?

Idéalement, il y aura une release party à Paris en début d’année. Une expo est prévue fin février à Nancy et j’aimerais bien qu’il y ait une part musicale importante durant cette exhibition sous la forme de clips vidéo et il y aura un concert en fin d’expo. J’aimerais trouver d’autres concerts dans l’Est d’autant que c’est ma région. Dans l’absolu, j’aimerais bientôt faire de nouveaux clips et qu’il y ait des live sessions afin de réussir à faire tourner le projet.

Rencontre avec Louise Pressager au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !
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