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Rencontre avec L’Heure Bleue au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Tiffany Molet

(c) Tiffany Molet

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Yohna Saïdé est dans L’Heure Bleue qui est mon nom de plume, j’écris des chansons, je gère les arrangements mais aussi la partie production et à côté de cela, j’écris des poèmes. Sur mon premier album, j’ai joué de la guitare, du clavier, de la mandoline et du violon mais je ne joue pas de ce dernier instrument pour l’instant sur scène. Je suis principalement autodidacte en ce qui concerne les instruments dont je joue à l’exception du violon car j’ai eu une longue formation. Je suis originaire de Lille mais j’habite à Tours.

A quoi correspond  cette heure bleue qui donne son nom à ton projet ?

Je ne souhaitais pas utiliser mon prénom pour baptiser mon projet. Même si je suis une artiste qui a envie de s’exprimer et qui possède un univers à défendre, j’avais envie de partir sur un nom de projet au croisement entre quelque chose de naturel, de poétique et d’un peu magique et je pense que j’ai choisi L’Heure Bleue car ce n’est pas forcément moi qui me raconte à l’intérieur de cela, c’est plus la vision que j’ai sur la magie et sur le monde qui m’entoure. L’heure bleue est le nom que l’on donne au passage très court ; il ne dure que quelques secondes ;  entre le jour et la nuit. Cette heure bleue est la transition entre le coucher du soleil et le lever de la lune mais aussi entre le coucher des oiseaux de jour et le réveil des oiseaux de nuit. Il n’y a que les contemplatifs et les contemplatives qui arrivent à capter cette heure qui est très souvent prisée par les photographes car c’est à ce moment-là que la lumière est la chouette ; elle est ni trop brillante ni trop sombre.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Poétique, imagé, mélancolique, un peu naïf ou idéaliste et narratif ; car il y a l’idée de raconter des histoires.

(c) Tiffany Molet

(c) Tiffany Molet

Peux-tu expliciter le titre de ton premier album ?

Juste comme cela, ça ne veut rien dire mais c’est un prétexte pour écouter l’album. Un titre comme « L’Oiseau à Rebours » évoque tout et rien (rires) mais on le comprend mieux quand on entre dans l’album. Pourquoi l’oiseau ? Pourquoi est-il à rebours ? Qu’est-ce qu’un oiseau à rebours ?. L’idée était de trouver un titre un peu excentrique avec la figure de l’oiseau qui représente la liberté mais le fait qu’il soit à rebours sous-entend que l’on revient sur cette liberté par moments comme un retour dans une forme de captivité. Tout cela se comprend au travers de l’album dans lequel il y a des allers-retours de questionnements et de positionnements. Dans la chanson qui donne son nom à l’album, il y a deux parties : dans la première, il y a du ras-le-bol car on n’arrive plus à décoller, à rêver, à faire les choses car il y a trop de pression et de négativité tout le temps alors que dans la seconde, il y a du questionnement sur tout cela.

Musicalement, comment as-tu souhaité ce disque ?

Pour ce disque, j’avais en tête un esprit Folk. J’ai choisi la guitare électro-acoustique comme instrument central et fil conducteur de tout l’album. Il y a également de la steel guitar sur ce disque.

Quels thèmes abordes-tu sur cet album ?

Sur cet album, je parle notamment de la quête perpétuelle de choses à apprendre pour grandir, d’une femme qui part au Canada pour construire sa tiny house dans une réserve naturelle afin d’y vivre tranquille toute nue avec des pétales de fleurs toute l’année, de déprime et du fait de perdre confiance en soi, de la perte de repères, d’inceste…

(c) Tiffany Molet

(c) Tiffany Molet

Pourquoi as-tu choisi d’intégrer des poèmes à cette œuvre ?

Tout simplement car j’aime cela mais aussi parce que je pense que la musique ne suffit pas assez à la narration dans ce projet. Quand on écoute une musique, il y a finalement peu de gens qui prêtent attention à ce qui se dit dans le texte, ils retiennent principalement l’atmosphère générale de la chanson alors qu’avec la poésie, comme le texte est dans son plus simple appareil, on ne peut qu’écouter la voix, les mots et leur sens et cela convoque une réelle écoute attentive du récit.

Envisages-tu de développer littérairement la partie poétique de ton projet ?

Oui, tout à fait, mais je pense que je dirai pareil à savoir que la poésie ne se suffit pas et du coup, il faudrait que je sorte quand même un peu de musique avec (rires).

Tu interprètes « Emerald Bay » en anglais…est-ce une porte ouverte vers un avenir plus anglophone ?

J’aime bien l’anglais et quand j’écris dans cette langue, j’ai tout de suite des idées plus rythmiques ; des choses plus dansantes ; qui me viennent alors qu’en français, je m’intéresse vraiment au sens et à la mélancolie. Jouer dans des pays anglophones ou bilingues comme le Canada que j’adore, ça serait cool !

(c) Tiffany Molet

(c) Tiffany Molet

Peux-tu nous en dire plus sur les collaborations présentes sur « L’Oiseau à Rebours » ?

Il y en a beaucoup ! J’ai collaboré avec G.L.A.D qui est aussi auteur, compositeur et interprète, nous avons coécrit la chanson « Ville-Feuille » et c’est top car je trouve qu’il a une super voix et il est super agréable. Irving Rhingo chante sur « Comme Une Larme Dans La Pluie », il a une voix de tête qui est assez rare aujourd’hui si bien que trois personnes m’ont demandé si j’avais fait un duo avec Matthieu Chedid (rires). Elefent est un ami musicien qui fait de la steel guitar et il joue sur deux titres de l’album ; cet instrument est vraiment classe et même à regarder jouer, c’est fascinant. Sur ce disque, il y a également Maloé Laversin et Laudine Oheix qui sont les deux choristes qui m’accompagnent sur scène, Marine Flèche qui est une excellente batteuse ainsi qu’Antoine Loemba qui a joué sur un titre. Je me suis fait plaisir en invitant des amis et des gens que je respecte dans la musique.

Qui retrouve-t-on dans tes références musicales mais aussi littéraires ?

Des artistes comme Kate Bush, Jeff Buckley, Ricky Lee Jones, Joni Mitchell mais aussi Björk. J’aime également des compositeurs tels que Debussy, Stravinsky et Billy Strayhorn dans le Jazz. En ce qui concerne la littérature, j’aime énormément les poèmes de Rainer Maria Rilke mais aussi ceux d’Andrée Chedid, de Khalil Gibran et de Baudelaire.

Quels sont tes prochains projets ?

Il va y avoir quelques clips tirés de la soirée de sortie de l’album. Le 22 janvier, nous ferons l’avant-scène de Clara Ysé à l’Espace Malraux à Joué-lès-Tours. Au printemps, il y aura un clip en motion design pour la chanson « Ville-Feuille ». J’ai déjà plein de chansons et de poèmes pour L’Heure Bleue et l’idée serait de voir non seulement quand je pourrais les sortir mais aussi ce que je pourrais écrire pour compléter ce que j’ai déjà afin de créer vraiment une histoire globale. J’aimerais bien que mon prochain disque soit un peu plus Electro même si cela restera Folk. Si j’arrive à le sortir en 2027, ça sera bien !

Rencontre avec L’Heure Bleue au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
https://www.facebook.com/heurebleuesongs
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