Rencontre avec Laurie Xhaard au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis musicienne, auteure et compositrice. Je joue de la guitare et de toutes sortes de claviers, je chante en français et je fais de la musique Indie Pop. J’ai produit des disques pour moi et si je ne l’ai pas fait pas pour d’autres, je suis très familière avec tout cela car je suis ingénieure du son de formation.

Ton projet solo s’inscrit-il musicalement dans la lignée de ce que tu as pu faire auparavant en groupe ?

Non, je ne dirai pas cela car je faisais du Rock en anglais avec mon premier groupe et nous n’avions pas tout à fait les mêmes influences que j’aie aujourd’hui. Ensuite, j’ai eu un projet solo baptisé Belle Ombre et là, je faisais de la Dreampop un peu Electronica et du coup, je n’utilisais que des synthés et des boîtes à rythmes ; c’était très peu organique. La voix et les mélodies sont les seuls liens dans tout ce que j’ai pu faire jusqu’à présent.

Peux-tu expliciter le titre de ton premier album ? Quelles sont ces ombres avec lesquelles tu as dansé ?

Les ombres est un terme qui est souvent utilisé pour désigner les parties inconscientes que nous avons et comme cet album parle pas mal d’aller à la rencontre de soi-même, cela faisait sens. On ne maîtrise pas vraiment ces ombres qui font partie de nous mais il faut apprendre à vivre avec et surtout les accepter. J’ai employé le terme danse car c’est un mot que je trouve très lumineux et je voulais apporter du contraste dans le titre de cet album. Selon moi, pour apprendre à se connaître, il faut passer par des phases d’ombre et de lumière et aussi rencontrer des parties de soi que l’on n’aime pas vraiment.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

La confiance en soi, les conflits intérieurs, la place des femmes…Je parle également de Marguerite Duras et c’est lié à tout ce que je raconte car c’est en lisant ses œuvres que j’ai pu résoudre les conflits intérieurs que j’évoque dans mes chansons.

As-tu hésité entre le français et l’anglais pour t’exprimer dans ce projet  car ta musique a quelque chose de très Anglo-Saxon ?

Non, je n’ai jamais hésité, ça a toujours été le français pour cet album. En revanche, je suis très contente que tu t’ais perçu des influences Anglo-Saxonnes dans ma musique car il y en a énormément. J’adore la musique Française mais je suis beaucoup plus influencée par la musique Anglo-Saxonne. J’aime la manière qu’ils ont de faire chanter les mots ; leur diction ; il y a quelque chose que je cherche parfois à reproduire avec du français.

Que retrouve-t-on principalement dans tes textes ? Écris-tu sur du vécu ? Imagines-tu des fictions ? Es-tu dans le concret ou plutôt dans l’imagé ?

Il y a toujours une part de vécu mais je m’inspire aussi beaucoup des gens qui m’entourent et de choses que je peux entendre mais j’y mets forcément quelque chose qui vient de moi. Cet album est quand même très personnel, très intime mais ce n’est pas que mon récit comme le montre « La Vie des Gens ». Dans mes textes, j’utilise très souvent des images et des métaphores. Je ne sais pas écrire très concrètement, je préfère que tout soit sous-entendu et aussi laisser les textes ouverts pour que les gens puissent les interpréter à leur manière.

Comment décrirais-tu l’univers de ton album ?

Intime, poétique, nocturne ; j’ai beaucoup écrit cet album la nuit ; et mélancolique.

La pochette de « J’ai Dansé avec les Ombres » est très automnale et ton album est sorti le 15 novembre…L’automne est-elle la saison qui collerait le plus à ton disque ?

Oui, tout à fait. Quand j’ai commencé à identifier les chansons qui allaient constituer ce disque, je me suis dit que j’aimerais bien qu’il sorte en automne d’autant plus que c’est ma saison préférée ; mes couleurs favorites sont le rouge et le jaune. Cet album était censé paraître un peu avant mais le cours de la vie en a décidé autrement et cela me va bien. Je ne savais pas que ce disque sortirait en automne car j’ai décidé que cette photo en serait la pochette.

En référence au troisième extrait de ton album, es-tu vraiment une aventurière et si oui, où es-tu allée le plus loin ?

Je ne suis pas l’aventurière de ma chanson qui elle voudrait surtout des modèles d’aventurières. Je peux l’être dans les choix que je fais car je suis mon instinct mais je ne suis pas aventurière dans le sens où je ne suis jamais partie à l’aventure en sac à dos au Mexique ou en Australie.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Alanis Morissette que j’adorais quand j’étais petite, The Cranberries, PJ Harvey ; « White Chalk » que ma sœur m’a offert est un album très important pour moi ; Beach House, Placebo, The Strokes, Block Party, Coldplay ; que je n’écoute plus du tout ; Radiohead, Portishead ; que j’aime toujours ; The Smiths…J’écoute énormément de musique ! En ce moment, je suis plus Kevin Morby et Chet Baker.

Quels sont tes prochains projets ?

Un autre extrait de l’album sera mis en images et il y aura aussi une live session. Je serai en live aux Balades Sonores le 21 novembre ; c’est un disquaire absolument génial dans le 18^ème arrondissement ; ça sera l’occasion de fêter la sortie de l’album dans un super cadre. Pour les futures dates, j’invite les lecteurs de cette interview à me suivre sur Instagram car j’y indique tous les concerts à venir.