Rencontre avec Lucie Valentine au Studio Luna Rossa afin d’aborder son actualité et son EP à paraître en 2025 !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice, interprète, Belge et j’ai débarqué à Paris cette année en septembre ; j’ai amené officiellement toutes mes affaires, je ne suis plus dans les allers-retours incessants comme cela pouvait être le cas ces deux dernières années. Je fais de la chanson française, je joue du piano et cet été, j’ai commencé le ukulélé. Evidemment, dans un projet en autoproduction, j’ai plusieurs casquettes et pour l’instant, je m’occupe de mon booking et de ma promo même si je suis aidée par ma petite équipe maison.

Comment as-tu vécu la parution de ton premier album en plein COVID ? As-tu réussi à le faire vivre ?

C’est assez marrant car juste avant que l’on annonce que le monde allait devoir s’arrêter, j’avais fait une petite prière en ce sens car j’étais un peu dépassée et je me demandais comment j’allais pouvoir tout faire. Le monde s’est arrêté, j’ai pu sortir mon album en faisant bien les choses à mon rythme et proprement. Bien sûr, je n’ai pas eu une exposition incroyable car tout s’était arrêté mais ce n’était pas forcément en ma défaveur car c’était un album personnel et intime que je ne voyais pas nécessairement défendu sur scène. J’ai fait la promo de ce disque en ligne et je suis contente d’avoir pu aller au bout de mes idées en termes de communication.

Musicalement parlant, ton EP à paraître dans quelques mois sera-t-il dans la lignée de « La Vie Est Belle » ou as-tu suivi d’autres chemins ?

Je pense que cet EP est dans la lignée de l’album mais la direction artistique s’est quand même affinée. J’ai mûri depuis la parution de l’album en 2020, j’ai été inspirée par de nouvelles influences et si elles sont toujours en chanson française, je sens que je suis dans une Pop plus délicate et un peu moins mainstream que sur le premier album.

Même s’il sera plus court, ce disque va-t-il posséder un fil rouge ?

Bien sûr car j’ai du mal à faire quelque chose sans fil rouge ou sans donner du sens à ce que j’écris. Sur cet EP, je vais raconter le chemin du chaos à la lumière suite à une rupture amoureuse difficile.

Tu as annoncé ton retour avec « Il y a la Mer » il y a quelques mois, ce titre est-il le « début de l’histoire » ?

Oui, ce titre pose le contexte. Durant ces moments où j’étais un peu dépassée/débordée par le projet qui prenait beaucoup de temps et d’énergie, je n’étais pas forcément alignée et c’était aussi le début des difficultés au sein du couple ; avec l’homme que j’aimais ; la mer était mon alliée phare pendant cette période complexe.

L’eau est très présente dans les clips des trois premiers extraits de ton EP…serait-ce parce  que ce disque a quelque chose d’aquatique ?

Je ne dirai pas que ce disque a quelque chose d’aquatique mais c’est vrai qu’embrasser l’environnement, la terre, la vie de façon aussi fluide que peut le faire l’eau, c’est un objectif dans ma vie privée comme professionnelle.

De quoi parles-tu dans « L’Un sur l’Autre » ?

Dans « L’Un sur l’Autre », je parle de l’espoir ténu de se rabibocher peut-être avec mon partenaire après avoir été vraiment l’un sur l’autre comme pendant le confinement puisque nous travaillions et étions ensemble et cela faisait beaucoup pour deux petites personnes dans un projet en développement. « L’Un sur l’Autre » est un titre qui pense que l’on est fait l’un pour l’autre même si à l’instant t, on est un peu l’un sur l’autre quand même.

De quelle manière as-tu voulu aborder cet amour qui se délite ?

Dans cet EP, je n’aborde pas toutes les facettes de la rupture ; je ne sais pas si en allant vers l’album, je vais aller plus loin ou si je vais passer à un autre chapitre ; j’ai voulu rester pudique et j’ai essayé de voir le côté positif de cette épreuve car je ne souhaitais pas rester coincée dans une énergie négative. Je préfère être dans la résilience et surtout me relever plus forte de chaque épreuve quelle qu’elle soit.

Qu’est-ce qui est primordial, selon toi, pour qu’un couple perdure dans le temps ? Serait-ce le fait de se laisser de l’espace comme tu le chantes dans ton nouveau titre ?

Avec une nana comme moi, je pense que c’est important. Il faut que je prenne mon espace et que j’aie mes moments pour pouvoir écrire, composer et vivre mes émotions car je suis très sensible. Au quotidien, sous un même toit, je ne suis pas sûre de réitérer l’expérience tout de suite. Evidemment, cela dépend d’un couple à l’autre car il n’y a pas de règle, de recette ou de schéma. En tout cas, je suis pour le fait que chacun garde son jardin secret et que les moments de partage et d’échange soient choisis dans un désir gratuit.

Qu’aimerais-tu transmettre au public avec ton prochain disque ?

Un sens, un message, des émotions, c’est un peu tout à la fois. Via mes chansons, je pense que je transmets ma sensibilité et ma manière de voir l’épreuve ; la rupture ; et la façon de s’en relever. Peut-être que des personnes s’identifieront à certaines chansons de cet EP sur lequel je parle aussi bien de la mer que de ma mère qui ont été des alliées autour de la rupture et peut-être que sur l’album, je parlerais peut-être aussi les amis pour évoquer ce qu’il y a d’autre à côté du couple et qui peut tout à fait nourrir des besoins différents.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Sensible, sincère, romantique, intime, mélancolique, plein de douceur, profond et sobre.

Quels sont tes prochains projets ?

Les deux autres titres de l’EP sortiront dans les prochains mois et le disque paraîtra au printemps. Il y aura une release party à Paris et une aussi à Bruxelles. En attendant, je vais participer au tremplin Talents des Gares, je vais jouer un set piano-voix de 40 minutes le 29 novembre à la Gare Saint-Lazare à partir de 16h. Je vais jouer également le 07 décembre à Dijon au Côte-d'Or Festival Song organisé par Mario Barravecchia qui était en finale de la première Star Académy face à Jenifer. Je vais y interpréter une chanson qui ne sera pas sur l’EP et je serai accompagnée de musiciens qui ont joué notamment avec Florent Pagny ;  je me fais une joie de cette rencontre. Je suis en train de faire le booking de la saison 2025, d’autres dates devraient être annoncées prochainement.

Et tu espères pouvoir publier un album ?

Oui, il y aura un album mais je me laisse vraiment le temps. Je viens d’arriver à Paris et cela m’inspire beaucoup. Je suis en train de prendre des ateliers d’écriture avec Claude Lemesle qui a notamment écrit pour Michel Fugain et Joe Dassin ; c’est vraiment un privilège pour moi ; et j’ai à cœur d’affiner ma plume. Par ailleurs, j’ai envie de me remettre à niveau en piano, en voix et en enregistrement home studio afin d’acquérir une autonomie artistique pour délivrer de plus en plus mes idées. Même si j’adore collaborer avec des arrangeurs, j’ai envie d’aller un peu plus loin pour l’album, j’ai à cœur d’y mettre encore plus ma patte.