Rencontre avec Lisa Pariente au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je m’accompagne au piano ; j’ai appris à jouer de cet instrument en autodidacte afin d’avoir des bases pour composer toute seule ensuite. Je fais aussi pas mal d’humour sur scène et sur mes réseaux sociaux et j’essaie d’en mettre un peu dans mes chansons ; j’utilise notamment le second degré et le sarcasme. Mes concerts sont vraiment un mix des deux car entre deux chansons, j’aime balancer une connerie afin de présenter deux facettes.

La musique a-t-elle été une évidence pour toi ou est-ce venu progressivement ?

Si vouloir en faire a été une évidence, ça n’a pas été le cas en ce qui concerne l’envie d’en faire mon métier car cela me faisait très peur surtout quand on met autant son cœur dans quelque chose. J’avais la crainte d’être jugée sur ce que j’allais présenter et comme ça me tenait trop à cœur, ça a pris du temps. Avant d’accorder plus de temps à la musique et d’en faire mon métier, j’ai fait des études et je pense que le déclic est vraiment venu vers mes 22 ans.

Ton premier EP s’intitule « Antidépresseur » serait-ce parce que c’est comme cela que tu vois ta musique ?

Oui, exactement et c’est pour cela que j’ai baptisé cet EP ainsi. Composer et écrire sur tout ce que je ressentais a été mon antidépresseur à moi et j’ai voulu l’offrir à ceux qui pourraient le prendre comme tel. Quand je vois que c’est l’effet que produit ce disque, je trouve ça top !

Avais-tu une idée précise de la direction musicale que tu voulais pour ton premier disque quand tu as commencé à travailler dessus ?

A vrai dire, je ne partais pas dans l’optique de faire un projet quand j’ai écrit ces chansons. Je venais de quitter une relation professionnelle qui était très complexe et faire de la musique a été la seule chose à laquelle je pensais à ce moment-là mais je ne savais même pas si j’allais faire un single ni même continuer dans la musique car cette période était très compliquée. J’ai juste fait et ça a pris forme petit à petit avec l’aide de mon label et de plusieurs producteurs car je me cherchais un peu mais ce disque s’est construit en étant purement moi-même et en écrivant et en composant exactement ce que je ressentais alors. Cet EP a pris la forme d’une sorte de gros antidépresseur sur lequel je me livre complètement. Ce disque s’est donc fait instinctivement et progressivement.

Même si tu avais déjà sorti quelques titres auparavant, as-tu choisi « Belle » comme premier extrait de ce disque comme si c’était une « carte de visite » ?

Pas du tout, j’ai sorti ce titre en premier car « Belle » est la première chanson que j’ai écrite après cette relation toxique avec cet ancien entourage professionnel. A l’origine, je n’avais écrit qu’un court extrait de cette chanson. Durant cette période-là, je sortais très souvent avec des potes en soirée et j’avais l’impression de ne jamais être celle qu’on regardait. Je me répétais souvent putain, qu’est-ce que j’aimerais être belle et qu’on me regarde. J’ai composé ce morceau sans aucune idée derrière et j’ai juste publié un extrait de dix secondes sur TikTok mais entre-temps, j’ai participé à un concours organisé par le Youtubeur Pierre Croce qui demandait de présenter une compo sauf que je n’en avais aucune à ce moment-là. J’ai eu trois jours pour continuer « Belle » afin de présenter une minute de ce titre et j’ai gagné le concours dont le prix était la réalisation du clip de cette chanson qu’il a fallu que je termine à cette occasion-là. « Belle » est donc née en trois temps, c’est cette chanson qui a démarré tout cela et c’est grâce à cette musique et au concours de Pierre Croce que le projet s’est lancé par la suite.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Antidépresseur » ?

Sur cet EP, je montre à 100% ma vulnérabilité. Je parle de dépression, d’anxiété, de manque de confiance en soi, du fait d’être une femme, de garçons, de rupture mais aussi du fait de s’en battre les couilles avec « Je M’En Fous » où je suis full sarcastique et rigolote. Je parle de sujets qui me touchent mais qui peuvent fédérer.

Quel est ton meilleur antidépresseur dans la vie de tous les jours ?

Mes amis et ma famille ! J’ai des amis incroyables qui ont littéralement un rôle d’antidépresseur. S’il m’arrive de ne pas être bien avant de les voir, je suis la plus heureuse du monde après avoir passé un moment avec eux. 

Comment synthétiserais-tu ton univers ?

Honnête, vulnérable, sensible, à mon image et contrasté.

Ton premier EP est sorti le 14 juin, quels ont été les retours les plus fréquents que l’on t’a faits depuis ?

L’aide que ce disque a pu apporter ; et que je ne soupçonnais pas du tout ; est vraiment ce que j’ai retenu des retours qui ont été faits. J’ai été assez étonnée et surprise positivement par ce qu’on pu me dire les personnes qui ont écouté mes chansons et qui ont été touchées car quand je fais de la musique, c’est une démarche assez égoïste en fait puisque je retranscris ce que je pense ou ce que je ressens.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?          

Durant toute mon enfance, j’ai été une très grande fan de Britney Spears. J’écoute beaucoup d’artistes féminines notamment Charlotte Cardin, Billie Eilish, Solann et des amies chanteuses telles que Coline, Leslie Medina et Inès Souki. Ma culture musicale actuelle est constituée de femmes émergentes qui pètent tout et qui sont hyper inspirantes.

Comme tu as dit plus tôt dans cette interview que tu aimais mêler chanson et humour sur scène, te verrais-tu présenter réellement une one woman show qui allierait stand up et musique ?

Je pense que c’est la question que l’on me pose le plus souvent mais je ne saurai y répondre à l’heure actuelle car je n’en sais rien. Je faisais naturellement des blagues sur scène, cela me permettait de me cacher un peu en faisant de l’autodérision et le public a aimé cela. Maintenant, je commence à écrire ces interludes afin que ce soit plus harmonieux et c’est vrai que plus que ça va, plus ça prend la forme d’un spectacle qui mêle musique et humour. Pour mon prochain concert, j’ai fait appel à un co-auteur qui est humoriste afin de présenter deux facettes mais ce qui est certain, c’est que pour l’instant, je n’irai pas dans l’humour car le public qui vient me voir est là pour écouter de la musique, il ne s’attend pas à rigoler et j’aime bien donner l’humour comme un bonus mais je ne veux pas que les gens viennent pour cela. Je peux être rigolote même dans la vie de tous les jours car j’ai une certaine manière de parler mais je ne pense pas avoir le talent et l’écriture pour faire une bonne humoriste pour l’instant.

Quels sont tes prochains projets ?

Je serai en concert aux Etoiles le 26 novembre. La tournée est en train de se préparer. Je travaille actuellement sur mon album ; beaucoup de sessions arrivent ! Des chansons inédites devraient commencer à sortir à partir du printemps 2025.