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Retrouvailles avec mYke au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

Que s’est-il passé artistiquement pour toi depuis notre première rencontre il y a trois ans ?

J’ai vécu plein de choses ! J’ai beaucoup travaillé dans le milieu du spectacle. J’ai participé à des shows en tant que danseur mais aussi en tant que chanteur ; j’ai été amené à beaucoup plus chanter, ce qui était assez agréable pour moi. Au-delà des spectacles et des tournées, j’ai écrit de nouvelles chansons qui ne sont pas sur mon premier EP. Durant ces trois ans, j’ai commencé à réaliser mes arrangements moi-même afin de concevoir mes titres en totale autonomie ; j’avais le souhait que ma musique sonne exactement comme elle le fait dans ma tête et dans mon cœur.

Sur ton premier EP, tu as inclus « Elle Aime Que Les Salauds » et ton duo avec Claire sur « Sans Toi » tous deux parus en 2021, ce disque est-il en quelque sorte un « mini best of » qui te permettrait de clore un chapitre avant d’en ouvrir un autre ?

Mon premier EP était déjà enregistré en 2021 et je ne l’ai pas retravaillé par la suite, j’ai préféré différer sa parution par rapport à des événements de vie qui ont fait que j’étais moins concentré sur la musique. Quand tout s’est apaisé, je me suis dit que ce disque n’avait pas encore vu le jour et comme je n’aime pas les projets non-aboutis, il fallait qu’il sorte car j’avais envie que les gens puissent l’écouter. Effectivement, pour plusieurs raisons, cet EP me permet de clore un chapitre avant d’en ouvrir un autre.

Ce disque est éponyme…est-ce une façon d’annoncer que c’est toi à 100% que l’on retrouve dessus ?

Au départ, je voulais appeler cet EP « Un Monde à Nous » car ça illustrait le fait qu’on a tous notre monde intérieur mais finalement, j’ai préféré quelque chose de simple, d’épuré et d’évident. Cet EP porte mon prénom car c’est un bout de moi ; c’est ma musique et dans les textes de mes chansons, j’aborde des choses que j’avais envie de partager avec les gens. Même s’il a été enregistré en 2021, cet EP me ressemble toujours quand même.

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

Quels thèmes abordes-tu sur cet EP ?

Toutes mes chansons traitent de sujets profonds et particuliers et elles sont toutes accessibles. Sur cet EP, j’aborde la première expérience sexuelle car c’est un sujet qui me tenait à cœur. Je parle aussi notamment de tolérance et de la quête de l’inaccessible en amour.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Toutes Les Couleurs » ?

A la base, je voulais me rendre à la Gay Pride afin de filmer des personnes qui assument totalement leurs différences. Dans ce clip, j’avais envie de présenter des personnalités visuelles et des couleurs hyper fortes. J’adore tous ces moments dans le clip où toutes ces personnes soufflent des pétales de couleur. Je voulais mettre en images toutes les différences. C’est visuel, c’est fun, c’est coloré. Il y a une drag queen qui apparaît à la fin du clip pour représenter la communauté drag comme pour dire que nous sommes tous unis, ensemble, nous sommes une force et toutes ces couleurs forment un arc-en-ciel.

Laquelle te représenterait le mieux ?

J’aime beaucoup ta question ! Je pense que c’est le bleu qui me représenterait le mieux car c’est la couleur du ciel et je suis quelqu’un d’assez aérien, lunaire et rêveur. Quand on prend le temps de s’arrêter et de le regarder, on peut être ébloui parfois par les couleurs du ciel. Je trouve que la forme des nuages nous amène à rêver et cela nous ramène à l’enfance.

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

Comment vis-tu le climat social et politique actuel toi qui prône la tolérance et l’ouverture d’esprit dans « Toutes Les Couleurs » ?

En France, nous sommes une société multiculturelle et colorée ; je pense à la communauté LGBT et aux multiples nationalités qui font la richesse et la force de notre culture. Aujourd’hui, quand on voit ce qui se passe dans la politique actuelle, je pense qu’il y a des gens qui oublient cela, ils croient que les extrêmes vont résoudre les choses alors que non. Comme on peut le voir dans la politique mondiale, l’extrême droite a fait reculer le droit à l’avortement dans différents pays alors que les femmes se sont battues durant des décennies pour avoir ce droit. Je trouve scandaleux que des femmes qui ont subi un viol ne puissent même pas avoir le droit d’avorter. En votant pour l’extrême droite, même si chacun à ses raisons, on peut finalement perdre nos droits. Je me souviens avoir discuté avec un partisan gay du RN qui avait déjà subi des agressions homophobes. Pour lui, c’était toujours du fait du même type de population et pour remédier à cela, il préférait voter RN. J’ai essayé de comprendre son choix tout en lui disant que ce qu’il voyait, c’était la face émergée de l’iceberg mais qu’il fallait prendre en compte la partie immergée car c’est avec elle qu'il pourrait y avoir des surprises auxquelles il ne s’attendrait pas. 

Comment synthétiserais-tu l’univers que tu développes sur ton EP en quelques adjectifs ?

C’est intéressant comme question ! Je dirai que cet univers est vrai, solaire, rêveur, sensible, coloré, contrasté, doux et j’espère qu’il est fédérateur.

Qu’aimerais-tu apporter au public avec ce disque ?

J’aimerais leur apporter de la joie et des mélodies qui leur trottent dans la tête. J’aimerais aussi peut-être les amener à réfléchir sur certains sujets et les faire danser également. J’aimerais que ce disque les fasse rêver ; que les gens puissent s’évader avec.

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

(c) Olivier Sery et Lily Photographes

Penses-tu que la suite sera dans la même veine musicale que « mYke » ou aurais-tu déjà de nouvelles envies ?

Sur ce disque, j’ai collaboré avec un arrangeur que j’aimais beaucoup et nous avions choisi les sonorités ensemble. Aujourd’hui, j’ai envie que ma musique puisse toucher les gens mais qu’elle ne soit pas forcément mainstream car pour moi, plus que le côté commercial, c’est l’honnêteté et la justesse qui touchent le public. Aujourd’hui, je veux juste qu’il y ait du cœur dans ma musique et plus il y en aura, plus ça touchera les gens. En tout cas, il y aura toujours des sonorités Pop dans ma musique car j’aime ça.

Quels sont tes prochains projets ?

Le clip de « Suis Moi » ; qui est une chanson qui m’a toujours porté bonheur ; sortira à la rentrée. Cet été, je vais participer à des spectacles en Corse en tant que chanteur et j’espère pouvoir chanter un ou deux titres à moi par-ci, par-là. J’ai écrit beaucoup de titres dont certains en anglais et j’ai hâte de les faire découvrir. Idéalement, un second EP sortirait d’ici la fin de l’année…

Retrouvailles avec mYke au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
https://www.facebook.com/mYkemusik
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