Retrouvailles avec Allan Védé au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Saint-Malo » !
Quel regard as-tu aujourd’hui sur ton premier album ; intitulé « Humanoïde » ; paru à l’automne 2022 ?
J’ai un regard bienveillant sur ce disque dont je suis très fier mais aujourd’hui, j’ai une toute autre façon de travailler et j’ai également une vision différente de ce qu’est un album et de comment il doit arriver. Je trouve ça chouette que la première proposition que j’ai faite en tant qu’artiste soit un album mais comme on est dans une ère qui change rapidement et où tout doit aller vite, on se doit d’être assez précis dans un projet en développement et c’est pour cela que je pense que je ne reviendrai avec un long format que dans quelques temps quand j’aurai installé un peu plus mon projet et que les gens seront demandeurs d’un disque un peu plus long.
As-tu développé ton projet artistique aussi bien en France qu’en Belgique d’où tu es originaire ? Je pense notamment à la scène…
C’est vrai que j’ai grandi en Belgique ; j’y ai passé vingt ans ; mais mon projet musical a démarré en France. Si j’ai eu beaucoup de choses ici, il y avait toujours une partie de moi qui se disait que ce serait cool d’avoir une petite résonance aussi en Belgique. J’ai fait pas mal de scènes en Belgique mais c'était en tant que première partie d’amis artistes notamment de Delta ; Benoît et Julien sont de très bons amis et ils m’ont donné cette chance-là à mes débuts. Ensuite, pendant des années, il n’y a pas eu du tout de Belgique mais là, je prépare une petite tournée dont une date un peu « événement » pour moi car ça sera la première date à mon nom à Bruxelles. La Belgique commence à se faire sentir !
Tu as quitté Bruxelles pour Paris, qu’est-ce qui te manque le plus encore aujourd’hui de cette ville ?
Il y a un truc dans l’air dont tout le monde parle qui se ressent vraiment, on pourrait parler de coolitude, d’ouverture sur les gens mais aussi de la façon d’écouter de la musique. La Belgique est très tournée vers l’international. Les Belges sont très inspirés par la musique Anglo-Saxonne. Si cela m’a fait vibrer également, ce qui me manque bien évidemment, c’est tout mon entourage. Même si ma carte d’identité est Française, je suis finalement plus Belge que Français car j’ai tout construit en Belgique et beaucoup de gens là-bas me manquent.
De quoi parle ton nouveau titre baptisé « Saint-Malo » ?
« Saint-Malo » parle d’évasion, de quelqu’un qui a envie de sortir de sa routine et qui se rêve ailleurs alors qu’il est dans son train-train quotidien.
As-tu choisi cette ville « au hasard » ou connais-tu bien Saint-Malo ?
Quand je suis arrivé à Paris, j’ai rencontré beaucoup de Bretons et beaucoup de gens qui soit avaient la chance d’avoir un pied-à-terre en Bretagne ou qui rêvaient d’en avoir un. Pour cette chanson, je voulais trouver le nom d’une ville qui sonnait à mon oreille et celui de Saint-Malo est revenu plusieurs fois ; des amis m’en ont parlé et ils m’ont dit que cette ville était magnifique. Je n’étais jamais allé à Saint-Malo quand j’ai composé ce morceau, j’y suis allé pour la première fois pour tourner le clip et effectivement, c’est magnifique.
Le clip de « Saint-Malo » illustre-t-il ta propre réalité ou as-tu scénarisé le quotidien d’un tout un chacun ?
Si je suis à 100% dans la musique, comme beaucoup, j’ai connu le quotidien qui est illustré dans ce clip. J’ai fait des études d’économie à Bruxelles et j’ai fait pas mal de stages un peu plus conventionnels dans des entreprises où il fallait être un peu droit en costume-cravate. J’ai connu ce mode de vie-là pendant quelques temps et quand je suis arrivé à Paris, j’ai travaillé en tant que vendeur dans un magasin de fringues. A maintes reprises, dans ces boulots-là, je ne me sentais pas trop à ma place et j’ai pu ressentir cette envie de tout foutre en l’air et de partir sur un coup de tête ; chose que j’ai jamais eu le courage de faire mais ça fait toujours rêver et si finalement peu de gens le font, ça fait du bien de se le dire.
Pour toi, quel serait l’équivalent Belge de Saint-Malo ?
Oula, super question ! Le cliché voudrait que ce soit aussi en bord de mer ; la Mer du Nord ; mais pour moi, ce serait vraiment Bruxelles qui est un peu ma campagne à moi. La ville de Paris est beaucoup plus grande, elle va dans tous les sens et beaucoup plus vite que Bruxelles. Quand je rencontre d’autres gens qui viennent de plus petites villes Françaises et quand j’entends leur façon d’en parler, ils me font penser à moi. Je sais qu’ici on parle de province et pour moi, ma province, c’est Bruxelles, c’est là où je m’évade le mieux. J’ai la chance que mes parents habitent au calme dans une chouette banlieue de Bruxelles. D’ailleurs, je vais y retourner afin de terminer mon EP !
Ce nouveau titre donne-t-il bien le ton de l’EP que tu prépares pour début 2025 ?
Oui et non car « Saint-Malo » est la chanson la moins Rock de cet EP qui arrive. Si j’essaie toujours de structurer mes chansons comme des morceaux de Pop, je vais assumer un côté beaucoup plus Rock dans l’aspect organique des choses sur cet EP. « Saint-Malo » n’illustre donc pas absolument toute la couleur de ce disque à paraître, elle sera mieux illustrée par mon prochain single qui sortira à l’automne.
Commences-tu à œuvrer pour d’autres artistes ?
Oui, j’ai eu cette chance-là entre mes deux projets. J’ai travaillé pour pas mal d’artistes qui sortent de The Voice et de Star Academy. J’ai notamment œuvré pour Adeline Toniutti. C’est drôle que cela me soit tombé dessus au moment où j’ai pris la décision de tout faire moi-même dans mon projet car maintenant, en plus d’écrire et de composer, je produis et je mixe mes morceaux dans mon home studio en autoproduction. Pas mal d’artistes ont fait appel à moi en saluant cette façon de faire, j’ai trouvé ça très agréable et j’en suis fier. Pas mal de morceaux d’autres artistes sur lesquels j’ai travaillé devraient arriver en 2025 ! Sur certains, j’ai juste été réalisateur avec mon ami Antoine Delie.
Tu n’as jamais caché ton admiration pour Francis Cabrel…As-tu cherché à lui envoyer ta musique afin de lui proposer pourquoi pas un duo ou une collaboration ?
Mon ancien label ; Baboo Music ; est tenu par la fille de Francis Cabrel et son mari. J’ai eu la chance de rencontrer Francis Cabrel et de faire ses premières parties à La Seine Musicale. C’est quelqu’un d’admirable qui a juste encore souligné tout ce que j’imaginais de lui. C’est un très grand Monsieur simple, sobre et tellement talentueux qu’il n’a pas besoin de le dire ou de le prouver. Si je l’admire encore aujourd’hui, il est vrai que dans « Rayons d’Or » ; mon premier single ; cette inspiration est beaucoup revenue dans les retours ; même si je n’oserai jamais me comparer à lui ; et dans la suite, il y aura beaucoup moins cette inspiration-là. Les références seront toutes autres et plus orientées Pop-Rock en anglais. Pour répondre à la question, Francis Cabrel a écouté mon premier album, j’ai eu la chance de chanter avec lui « Rayons d’Or » sur scène mais ça s’est arrêté là. Je prendrai énormément de plaisir à refaire quelque chose avec lui si le projet s’y prêtait et s’il acceptait.
Quels sont tes prochains projets ?
Le prochain titre sortira à l’automne et j’aimerais prochainement tourné le clip qui illustrera cette chanson. J’aimerais faire des live sessions afin d’affirmer le côté plus live et plus Rock de mon projet. Idéalement, l’EP paraîtrait début 2025. Je prépare une tournée pour le printemps 2025 avec des dates en France et en Belgique.
Saint-Malo - Single par Allan Védé sur Apple Music
Écoutez l'album Saint-Malo - Single par Allan Védé sur Apple Music. 2024. 1 morceau. Durée : 4 minutes.
https://music.apple.com/fr/album/saint-malo-single/1754955627
Écoutez Saint-Malo sur Spotify. Allan Védé · Single · 2 024 · 1 titre.
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