Rencontre avec Sab au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Ça Ira » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
J’ai 25 ans, je suis autrice, compositrice et interprète. Je joue de la guitare ; j’ai pris des cours quand j’étais un peu plus jeune ; et du piano ; dont j’ai appris à jouer de manière autodidacte. Je compose avec ces deux instruments.
Pourquoi as-tu fait le choix de proposer deux covers officielles avant de dévoiler ton premier single ?
Tout d’abord car ce sont des chansons à texte que j’adore ; il faut savoir que j’accorde beaucoup d’importance aux textes et à la signification des mots dans la chanson française. Par ailleurs, nous nous sommes dit que le fait de proposer des covers d’artistes que j’apprécie et dont j’aime le message allait permettre de créer une petite communauté autour de ces sons que nous avons voulu faire dans une direction artistique qui soit assez cohérente avec celle que nous avons donné à « Ça Ira ».
« Ça Ira » a-t-il été un choix évident pour présenter ton univers ?
Oui, complètement ! Comme je parle de moi et plus précisément d’une expérience vécue dans cette chanson, je me suis dit que ça serait une bonne manière de me présenter aux gens avec un premier texte à moi. Je voulais que ce premier single ait un univers un petit peu dansant. J’écris beaucoup de ballades mais j’avais à cœur que pour ce premier titre, on soit à cheval entre une atmosphère un peu mélancolique et un son qui donne de l’espoir, envie de danser et qui adoucit des périodes parfois compliquées que les gens peuvent vivre. Et puis, tout bêtement, « Ça Ira » est le premier titre que nous avons enregistré en studio même si ça ne voulait pas dire d’avance que ça serait le premier que nous allions sortir mais aujourd’hui, ça fait sens.
Musicalement, la suite sera-t-elle dans la lignée de ce titre ?
Oui et non. En ce qui concerne la suite, je pense que nous avons voulu accentué un côté Pop-Rock qui est moins présent dans « Ça Ira ». Ce premier single possède une dimension Pop avec même un petit peu de Funk. Si certaines de mes prochaines chansons auront parfois quelques sons urbains, on retrouvera toujours le mélange de l’organique et une dimension plus électronique et plus produite en studio afin d’aller chercher des sonorités que nous aurions peut-être un peu plus de mal à créer avec de vrais instruments. Nous avons cherché à transformer les ballades avec des sonorités puissantes ; pour l’un des sons, nous avons regardé notamment du côté de Woodkid. La suite sera dans la continuité de « Ça Ira » mais nous allons proposer quelque chose d’encore plus poussé.
De quoi parles-tu dans « Ça Ira » ?
Dans cette chanson, je parle d’une relation toxique que j’ai vécue et plus généralement, de ce que cela laisse en soi notamment quand on essaie de reconstruire des histoires. Cette chanson porte un message d’espoir car même si les blessures sont là, elles n’empêchent pas de refaire sa vie et d’avancer.
Comment s’est déroulé le tournage de ton premier clip ?
Le tournage s’est déroulé en périphérie d’Île-de-France au domaine de Seraincourt et ça a été une expérience incroyable. Ce clip a été tourné avec une grosse équipe et il n’y avait que des gens bienveillants. Je me suis sentie à l’aise tout de suite d’autant qu’en vrai, j’aime jouer avec la caméra même si cela ne veut pas dire que je n’ai pas encore des progrès à faire à ce niveau-là. Cet exercice ne me rebute pas du tout. Au lieu d’incarner un rôle, je vais plutôt chercher à jouer des attitudes. Dans le clip de « Ça Ira », il y avait une nécessité de jouer une attitude un peu désabusée à certains moments de la chanson. Au-delà de cela, j’ai aimé le côté très mode qui a été donné à ce clip ; que ce soit en termes de stylisme, d’étalonnage ou de couleurs ; et on doit cela à l’équipe de production de cette vidéo. J’ai trouvé que ces types de contrastes étaient très intéressants. La réalisatrice ; Nikki Petersen ; m’a mise super à l’aise et il y avait des gens que je connaissais déjà sur ce tournage dont l’une de mes meilleures amies. J’ai hâte de tourner d’autres clips !
Comment synthétiserais-tu ton univers en quelques adjectifs ?
Authentique ; j’essaie toujours de viser à minima une vérité intérieure dans mes textes ; hybride ; de par le mélange de l’organique et de l’électronique ; aérien, nostalgique et un peu mélancolique ; mais pas dans le sens plombant ou qui rend triste car il y a toujours une note d’espoir dans mes chansons.
Vas-tu participer à l’écriture et à la composition de tous tes morceaux ?
Je tiens à être présente sur tous les aspects de la composition et de l’écriture mais j’adore travailler et composer avec d’autres gens car cela permet de ne pas s’enfermer dans sa propre façon d’écrire. C’est intéressant d’aller chercher ce que l’on n’a pas chez d’autres personnes. J’ai composé mon second single avec un autre artiste qui avait une manière d’œuvrer assez différente de la mienne et cela s’est avéré hyper complémentaire. Le travail collectif, c’est hyper cool !
Comment as-tu rencontré Corson et Boban avec qui tu as œuvré sur « Ça Ira » ?
Je les ai rencontrés grâce à mon producteur ; Marc ; qui avait dû déjà travailler avec eux sur d’autres projets. Nous leur avons envoyé quelques maquettes en nous disant que leur apport allait être vraiment riche sur une chanson comme « Ça Ira » qui à la base partait vraiment d’une ballade piano-voix. Corson et Boban étaient les bonnes personnes pour rendre cette chanson plus dansante. La collaboration s’est vraiment bien passée.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Le premier marqueur dans ma culture musicale a été Daniel Balavoine ; à la fois dans les sonorités, dans la recherche d’innovation dans la musique, dans la profondeur des textes et dans l’engagement. J’ai beaucoup écouté Jean-Jacques Goldman ; ma mère est une grande fan ; cela m’a transmis le goût de la culture populaire en musique et pour moi, ce n’est pas du tout un gros mot, bien au contraire. J’ai été marquée par des musiciens de Blues notamment par Stevie Ray Vaughan ; ça a vraiment forgé ma culture musicale et artistique de manière générale même si je n’ai pas l’impression que cela se ressente dans mes chansons aujourd’hui. J’ai eu une grosse phase groupes Pop-Rock ; j’ai beaucoup écouté Kyo par exemple ; et même si ces albums-là datent des années 2000/2010, je les écoute encore en boucle et je ne m’en lasse pas.
Quels sont tes prochains projets ?
Une version acoustique de « Ça Ira » est prévue afin de montrer ce qu’était cette chanson à l’origine. Il y aura également un remix qui paraîtra dans le courant de l’été. Le prochain single sortira à l’automne et il sera accompagné d’un clip. L’EP est enregistré mais nous nous laissons le temps de voir comment les gens réagissent aux singles. Nous sommes sereins car s’il faut sortir ce disque, nous sommes prêts mais nous avons le temps !