Rencontre avec DO not DO au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’EP « Insérer Titre » !
Pouvez-vous présenter DO not DO à nos lecteurs ?
Iskander : Dans ce projet que je partage avec Romy, nous sommes tous les deux auteurs, compositeurs et interprètes. Pour ma part, je joue de la guitare et je chante dans DO not DO. J’ai 22 ans, je suis né en région parisienne et j’ai fait mes études à Angoulême.
Romy : J’ai 21 ans, je fais du synthé et du chant dans le projet. Avant de créer DO not DO, nous avions chacun notre propre projet et c’est pour cela qu’il était important pour nous de tous faire ensemble dans celui-là ; aucun de nous ne fait plus que l’autre.
Faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence quand vous vous êtes rencontrés ?
I : Carrément même si à la base, nous nous sommes rencontrés sur Tinder. Romy avait une guitare sur sa photo de profil alors qu’elle ne fait pas vraiment de guitare et moi, j’avais un micro…
R : …alors qu’il ne chante pas bien (rires). Quand nous avons matché, nous avons vu que nous étions tous les deux musiciens et la première fois que nous nous sommes vus, nous avons chanté ensemble. Ça s’est fait naturellement, l’évidence s’est créée de son plein gré.
I : Ça n’a pas pris bien longtemps pour monter ce projet, cinq ou six mois maximum.
Avez-vous rapidement trouvé votre direction musicale ou avez-vous pas mal expérimenté et peut-être fait chacun des compromis ?
R : Je pense que nous expérimentons encore aujourd’hui et que ça n’arrêtera jamais. Nous venons tous les deux d’univers très différents et pour moi, le côté expérimental est le noyau-même du projet. Personnellement, je n’ai pas l’impression de faire de compromis, étant donné que le projet est très ouvert à plein de styles différents.
I : Nous arrivons toujours à trouver quelque chose qui nous plaît à tous les deux. Si par exemple, j’ai eu une idée et que Romy n’est pas totalement séduite, je ne vais pas l’annuler, nous avons la triturer ensemble afin qu’elle nous plaise à tous les deux.
R : Nos chansons, c’est un peu de la pâte de modeler, nous nous amusons à faire nos petites structures et dès que nous sommes contents, ça fait un joli château.
I : Pour moi, DO not DO a gardé un peu la vibe du début mais elle s’est étoffée. Nous avons évolué mais dès le départ, nous avons senti où nous voulions aller.
Qu’exprime votre nom de scène ?
R : DO not DO signifie ne faites pas, ne pas faire, arrêtez de le faire mais on le fait quand même ! C’est le côté assez ironique de ce nom qui nous a directement plu. C’est amusant d’avoir parfois des gens qui te disent des choses contradictoires et nous, on se dit que ce n’est pas grave, que ça reste notre projet et donc, qu’on va quand même le faire. Par ailleurs, il y a globalement de l’ironie dans notre projet puisqu’il nous arrive de parler de choses un peu plus dures de façon plus légère. DO not DO représente bien cela.
I : Autant dans nos paroles que dans le fonctionnement du projet, il y a toujours un point de tension. Faire de la musique, ce n’est facile et pour autant, nous avons décidé de faire tout ce que nous pouvons faire nous-mêmes.
« Insérer Titre » est-il dans la lignée de « Cowboy Tournesol » paru en 2022 ?
I : Forcément, ils sont dans la même lignée car « Insérer Titre » est le fils direct de « Cowboy Tournesol » mais les projets sont souvent le reflet de ce que l’on est à un moment donné. Dans notre premier EP, il y avait des chansons qui commençaient à dater au moment de la sortie de ce disque et si c’est aussi le cas dans « Insérer Titre », c’était plus en adéquation avec ce qu’on était au moment où on l’a sorti. Entre ces deux disques, nous avons évolué ensemble et individuellement autant en termes humains que musicaux.
R : Même en termes de production, nous sentons cette évolution. « Insérer Titre », c’est ce qui nous représente le plus car nous nous sommes améliorés musicalement et dans la production.
I : Sur « Insérer Titre », nous avons poussé ce que nous aimions bien sur « Cowboy Tournesol » et nous avons laissé de côté, ce qui nous plaisait moins. Il y a quelques morceaux qui ne prennent plus au sérieux sur « Insérer Titre » alors que c’était un peu plus fun sur « Cowboy Tournesol ».
Qu’avez-vous retenu de ce premier EP ?
R : Globalement, j’ai la tête beaucoup plus plongée dans le milieu de la musique par rapport à l’époque où nous avons sorti notre premier EP car nous venions d’arriver sur Paris et je ne me rendais pas compte de l’envergure que pouvait avoir un projet. « Cowboy Tournesol » m’a fait offrir les yeux sur la façon dont je voulais gérer le projet. Aujourd’hui, je commence à comprendre comment ce projet peut fonctionner même s’il y a encore plein de choses qui ne me sont pas totalement familières.
I : Ce premier EP m’a prouvé que nous pouvions tout faire par nous-mêmes et que le fait de rajouter des partenaires était juste un moyen d’améliorer quelque chose qui existe déjà ; nous n’avons pas besoin d’attendre pour faire des choses qualitatives.
Quels thèmes abordez-vous sur « Insérer Titre » ?
R : On aime bien parler de choses légères qui ne le sont pas tant que cela. Chaque chanson est assez différente.
I : Je trouve que l’on parle beaucoup de nous dans ces chansons notamment de notre équilibre à nous deux et du fait que nous sommes à fleur de peau.
R : Ce n’est pas nous avec un grand N car ces chansons sont universelles.
Ce titre d’EP est-il un heureux accident ou a-t-il été sciemment été choisi ?
R : A la base, cet EP devait s’appeler « Doux-amer » mais finalement, nous avons trouvé que ce titre était nul. Sur chaque chanson de cet EP, il y a de la douceur et de l’ironie mais à chaque fois, ça cache un petit côté d’amertume. En dehors de cela, « Insérer Titre » permet à tout un chacun de choisir son propre titre.
Comment décririez-vous l’univers de DO not DO ?
R : Intense et coloré. Déterminé, énergique et très fort mais avec un cœur très léger qui peut dégringoler très facilement aussi.
I : Sur le fil du rasoir. Mélancolique-joyeux et vraiment les deux en même temps car ce n’est jamais full mélancolique ou full joyeux, c’est toujours un entre-deux. Foufou en ce qui concerne la scène !
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
R : Sa créativité. C’est incroyable de partager cette aventure avec quelqu’un qui propose autant de choses. Iskander sait faire beaucoup de compromis en ce qui concerne le quotidien. Il est super arrangeant et compréhensif.
I : Romy est très empathique, c’est une éponge à émotions et je trouve ça cool. Ses qualités déteignent sur les autres. Elle m’a rendu meilleur dans plein de domaines. Elle est super organisée, très claire dans sa tête et très gentille.
Maintenant que vous avez deux EPS à votre actif, imaginez-vous sortir un premier album courant 2025 ou en 2026 ?
I : Mais qui t’a annoncé la nouvelle ? Oui, ça serait très très cool ! C’est en tout cas dans nos têtes.
R : C’est le futur gros projet qui est en création en ce moment. Premier album fin 2025…
Quels sont vos prochains projets ?
R : Le clip de « Tournesols » arrive très bientôt et la tournée reprendra fin août.
I : J’espère que nous allons faire un max de dates et que nous ferons une belle release party quand l’album sortira.
R : Il y a plein de jolies choses qui se profilent…Restez attentifs, il y aura de la nouveauté dans les prochaines semaines !