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Retrouvailles avec ICÔNE au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de leur premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Théo Fauger

(c) Théo Fauger

Que ressentez-vous maintenant que votre premier EP est concret ?

Leho : Beaucoup de fierté. Nous sommes contents qu’il soit enfin écoutable et partagé avec d’autres personnes qui nous font des retours.

Laz : On espère qu’il sera écouté un peu partout dans le monde ; ça serait fantastique ; et nous avons hâte de le défendre sur scène ; car nous ne faisons pas de la musique pour rester dans notre petit studio.

Quelles sont ces libertés qui baptisent votre premier EP ?

Laz : Elles sont multiples et c’est pour cela que nous avons baptisé cet EP « A Nos Libertés » au pluriel. La première qui me vient à l’esprit est la liberté d’être la personne que l’on a envie d’être ; c’est vraiment notre fer de lance. La liberté d’expression car nous avons a cœur de faire la musique dont nous avons envie et de la façon que nous souhaitons. Sans aucune prétention, nous n’avons pas entendu un groupe qui fait de la musique de la manière dont nous la faisons même si elle est Pop et accessible. Nous n’avons pas répondu aux sirènes de la facilité notamment en utilisant de l’Auto-Tune même si nous en avons rigolé sur la chanson « A Nos Libertés ». Nous sommes complètement indépendants et nous chérissons la liberté artistique.

Leho : Comme nous sommes issus d’une petite bourgade du Sud de la France, les libertés énoncées par Laz sont très importantes pour nous. Ça a été un long chemin et cet EP nous a accompagnés dans ce chemin et nous espérons qu’il accompagnera d’autres personnes. Pouvoir être ce que l’on a envie, faire ce que l’on a envie et finalement, dire ce que l’on a envie, ce sont de vraies libertés pour nous.

Laz : Et ne pas répondre à la pression de la société qui nous dit qu’il faut trouver un job, se marier, faire des gosses, avoir une grande maison…Il faut savoir que nous venons d’une famille de tradition paysanne qui n’a connu que la terre mais nous sommes allés au bout de notre démarche ; contre vents et marées ; et finalement, nous avons réussi à convertir des membres de notre famille qui sont maintenant plus enclins à écouter et à soutenir notre musique. Notre mère est notre première fan aujourd’hui et dernièrement, notre grand-mère écoutait nos chansons alors qu’auparavant, elle nous aurait demandé ce qu’était ce bruit. C’est cela aussi la liberté. Si tu as envie de faire quelque chose, fais-le, ce serait le message à retenir, fous-toi du reste mais par contre, fais-le bien.

Cet EP pose-t-il les bases de votre projet ou pensez-vous que la suite sera différente ?

Leho : Nous aimons à dire que cet EP pose des premières pierres sur notre univers. Les chansons de ce disque sont assez différentes les unes des autres mais finalement, elles constituent une sorte de bulle et nous essayons de continuer à la faire grossir. Nous avons déjà de nouveaux titres qui sont en pré-production, nous conservons toujours une petite patte années 80 mais nous aspirons à des choses encore plus Rock. Il y aura une forme de continuité mais nous allons tirer le fil de la pelote de laine.

(c) Théo Fauger

(c) Théo Fauger

Les rôles de chacun sont-ils arrêtés au sein d’ICÔNE ou tout peut-il arriver ? Leho pourrait-il prendre la voix lead à l’avenir sur des morceaux ; par exemple ?

Leho : Pour l’instant, je ne suis pas vraiment chanteur.

Laz : Pour ma part, j’ai envie de dire pourquoi pas d’autant que nous avons vu que la complémentarité des voix fonctionnait notamment sur « Ombres et Lumière ». D’ailleurs, dans l’une des chansons qui sont actuellement en pré-production, Leho assure le couplet et moi, plus le refrain. Ça pourrait être une ouverture. Arcade Fire est l’une de nos influences principales et même si c’est Win Butler le chanteur principal, Régine Chassagne vient souvent faire des voix sur des titres ou des passages très précis et je pense que si cela enrichit le projet, nous ne sommes pas fermés à cela et il en va de même au niveau des instruments. Je ne sais pas aussi bien jouer de la guitare que Leho mais je sais faire des choses à ma façon. Tout comme Leho ne chante pas aussi bien que moi mais il peut chanter aussi (rires).

Quels thèmes abordez-vous sur votre premier format court ?

Laz : Nous abordons notamment le fait de pas avoir peur du regard de l’autre, de s’assumer tel que l’on est, d’apprendre à s’aimer…Nous parlons également d’amour avec un grand A ; sans mièvrerie ; et sous toutes ses formes. Il y a de l’espoir dans ces chansons ; il y a toujours cette idée d’aller de l’ombre vers la lumière. La vie tout simplement ; vivre vite et fort et en profitez longtemps.

Pour lesquels de ces cinq titres, chacun a-t-il le plus de tendresse ?

Leho : C’est un peu comme si ces chansons étaient nos cinq enfants et du coup, c’est dur de devoir choisir entre ces enfants mais j’ai la sensation que ce sont celles qui viennent de paraître et que l’on a moins entendues qui me parlent le plus. « V’Ivre » est une chanson que nous aimons beaucoup et que nous avons hâte de jouer en concert. « Si Demain » qui a connu plusieurs formes et que nous ne jouons pas du tout de la même façon que sur l’EP en live est aussi une chanson que j’aime beaucoup.

Laz : Je rejoins Leho en ce qui concerne « V’Ivre », nous voulions que cette chanson clôture cet EP, j’adore la chanter, la jouer et l’écouter car elle m’évoque vraiment quelque chose. En deuxième, je vais dire « A Nos Libertés » qui nous représente bien. J’aime le petit côté peps de cette chanson qui est un peu un condensé l’énergie que nous avons en nous.

(c) Théo Fauger

(c) Théo Fauger

Comment compléteriez-vous votre titre « Si Demain » autrement que dans la chanson en elle-même ? Si demain…quoi ?

Leho : Si demain tout s’arrête et cela illustre un peu cet EP. Comme disait Laz précédemment, il faut vivre à fond l’instant présent et ne pas se laisser détourner de son objectif par quelconques pressions que l’on peut subir à travers la société.

Laz : C’est tout à fait cela, c’est vraiment cela l’idée, ça serait compliqué de dire autre chose ou sinon, ça serait pour parodier.

Qu’avez-vous voulu montrer à l’écran dans le clip qui illustre « A Nos Libertés » ?

Laz : Pour ce clip, nous avons été influencés par celui de « Souffle Le Vent » d’Odezenne même s’ils sont dans deux énergies différentes. Nous avons eu à cœur de filmer une tranche de vie du duo comme ils en avaient filmée une quand Odezenne était à Berlin. Ce clip a été filmé intégralement en Super 8 par notre ami Théo Fauger qui est un peu le troisième membre du groupe au niveau de l’image. Nous avons choisi de mettre cette chanson en images à Bruxelles car à ce moment-là de notre vie, nous étions très liés à cette ville. Nous avons voulu retranscrire cette joie de vivre, cette insouciance, qui nous caractérise même si nous pouvons être rattrapés par les tracas du quotidien. Dans ce clip, il y a tout un réseau de copains qui sont animés par l’envie de célébrer la vie.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

Leho : Son abnégation et sa sensibilité. Ce sont deux qualités bénéfiques dans la création et elles permettent également de tenir malgré les difficultés.

Laz : Je vais dire également son abnégation ; c’est mon partner in crime même si des fois, nous sommes un peu comme les frères Gallagher, je ne me verrais pas faire de la musique sans lui ; même quand j’ai envie de lâcher, Leho est toujours là, c’est un moteur. Je vais mettre en avant également sa discrétion. Leho est capable d’écouter et de se mettre en retrait afin d’avoir une analyse beaucoup plus poussée. Etant plus impulsif, pour ma part, l’avoir à mes côtés permet de me pondérer ou de rectifier le tir.

(c) Théo Fauger

(c) Théo Fauger

Un EP aussi prometteur, c’est bien mais…l’album est-il dans les tuyaux afin de prolonger le plaisir ?

Laz : Je ne sais pas si faire un album aujourd’hui est une finalité car j’ai l’impression que maintenant, les gens consomment les titres un peu comme ils vont acheter une canette au supermarché mais ce n’est pas péjoratif, c’est juste que la musique est devenue extrêmement accessible et que l’on peut passer d’un titre d’un artiste à un autre sans pour autant avoir écouté un album en entier. En revanche, artistiquement parlant, un album nous permettrait peut-être d’arrêter les thématiques que nous abordons aujourd’hui et l’univers visuel que nous avons développé avant de passer sur quelque chose d'autre sans changer du tout au tout.

Leho : Un album serait la plus belle façon pour nous de clôturer un chapitre artistiquement parlant…

Laz : …et ça nous laissera la liberté de partir sur d’autres pistes par la suite…

Quels sont vos prochains projets ?

Laz : Nous serons en concert le 23 mai au Truskel à Paris. Nous aimerions avoir plus de dates mais c’est un peu le serpent qui se mord la queue car pour cela, il nous faudrait plus de visibilité et nous croyons beaucoup aux passages en radio pour aider cela. Nous aimerions proposer prochainement une réédition de l’EP avec des versions alternatives. Un prochain single inédit sortira d’ici la fin de l’année. Nous allons continuer à partager des moments en direct ; du live, des extraits des morceaux à venir, les coulisses ; et en très bonne qualité sur les réseaux sociaux. Nous aimerions pouvoir faire des premières parties notamment ouvrir pour Kyo qui avait partagé notre cover de leur titre « Le Graal » en story…si jamais le groupe nous lit, nous sommes chaud patate !

Leho : Nous avons à cœur de continuer dans le rythme dans lequel nous sommes actuellement. Il y aura des nouveaux titres et d’autres covers afin d’essayer d’attirer de nouvelles personnes avant d’aboutir à un second EP en 2025.

Retrouvailles avec ICÔNE au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de leur premier EP !
https://www.facebook.com/iconeleduo
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