Rencontre avec Pierlucien au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « What About The Day After » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur, interprète mais aussi danseur professionnel et plasticien ; je fais de la peinture. Je joue du piano mais j’utilise surtout mon synthétiseur qui me sert à faire tous les autres sons.
Comment la danse et la musique sont-elles entrées dans ta vie ?
La danse et la musique sont entrées conjointement dans ma vie. Quand j’étais tout petit, j’ai commencé par faire du piano mais j’ai toujours dansé dans ma chambre jusqu’au jour au j’ai décidé d’en faire vraiment professionnellement. Je suis parti faire une école de danse à Cannes et à ce moment-là, j’ai mis de côté l’aspect musical même si je faisais encore un peu de piano dans mon temps libre. Par la suite, j’ai intégré une compagnie en Allemagne où j’ai été danseur professionnel pendant cinq ans. A cette époque-là, pendant mon temps libre, j’avais déjà commencé à créer ma propre musique. Il m’a fallu du temps pour que je me sente suffisamment confiant et prêt à arrêter la danse afin de me concentrer entièrement à mon univers musical. J’en avais marre d’être dirigé, je voulais me diriger moi-même et j’en avais assez d’être interprète, j’avais envie d’être mon propre auteur.
Comment vois-tu aujourd’hui les titres sortis avant « What About The Day After » ? Était-ce des ébauches et/ou des explorations afin de te trouver musicalement parlant ?
Ces titres font vraiment partie de moi mais je les ai ghostés sur Internet car je trouvais ça triste qu’ils passent inaperçus, d’autant que j’avais énormément travaillé sur ces morceaux-là. Il n’est cependant pas impossible que certains ressortent dans le futur. Ma manageuse m’a conseillé de tout retirer afin de recommencer à zéro et je pense que ce n’est pas plus mal. J’espère qu’ils auront prochainement plus d’auditeurs. Musicalement parlant, même si je pense avoir trouvé ma « patte » musicale, j’ai évolué depuis ces morceaux-là, et je continue d’évoluer, ce qui influence aussi ma musique.
Comment décrirais-tu ton univers à l’heure actuelle ?
Éclectique, hybride, performatif, électrisant, poétique, esthétique et visuel.
Le son Techno de ton disque vient-il du fait que tu résides en Allemagne ; pays fort réputé pour ses sonorités ?
Oui, c’est certain, ça m’a beaucoup influencé surtout depuis que j’ai déménagé sur Cologne. Auparavant, j’étais dans le Nord de l’Allemagne et je n’y faisais absolument pas la fête. Quand j’ai déménagé sur Cologne, ça a été une sorte d’échappatoire ; je n’y connaissais personne. J’avais peur d’aller sur Berlin au risque de m’y perdre car cette ville est réputée pour y faire la fête. Cologne a été une bonne alternative à Berlin. Par contre, j’avais déjà un goût particulier pour ce style de musique, ça l’a juste accentué. Il y a quand même une grosse différence entre la musique que l’on écoute en boîte ou en soirée et celle que je fais. J’ai toujours aimé les sons assez forts, très poussés et assez crus.
A quoi fait référence le titre de ton disque ? Le lendemain de quoi ?
En arrivant sur Cologne, je suis beaucoup sorti, j’ai beaucoup fait la fête avec tout ce que cela implique, je me suis observé et j’ai observé les gens autour de moi et c’est là que je me suis dit qu’il fallait que j’écrive là-dessus. Dans ces soirées-là, on rencontre et on passe par énormément d’émotions différentes sans parler de celles que l’on rencontre aussi le jour d’après d’où le titre de ce disque. Le titre fait donc référence au lendemain des fêtes.
Peux-tu nous parler du concept de « What About The Day After » ?
Ce disque retrace le cours d’une soirée: de l’entrée en boîte au réveil le lendemain matin. À chaque titre une différente étape. Si ce disque évoque une soirée métaphoriquement, il parle aussi de la vie en général qui est faite de vraies montagnes russes.
Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?
Sur ce disque, je parle de lâcher-prise, du fait de chercher à se faire remarquer quitte à perdre un peu son authenticité, d’émancipation sexuelle et de la manière de l’exprimer, d’addiction, du fait d’en avoir marre et d’avoir envie de passer à autre chose, des soirées en tant que telles et de rupture.
Tu as annoncé ce disque avec « I Am Done », avec quoi en as-tu fini ?
J’ai écrit cette chanson après une longue relation amoureuse de près de sept ans. C’est quand je me suis échappé de cette relation amoureuse qui n’était pas très saine en allant à Cologne, terrain qui était pour moi complètement inconnu, que je me suis senti revivre et à nouveau libre. J’en avais fini avec toutes ces émotions qui me tiraillaient de part et d’autre.
Ce morceau est-il né de façon réfléchie ou de manière très instinctive ?
Bonne question ! Ce n’était pas très réfléchi mais beaucoup plus instinctif ; effectivement, je parle plus que je ne chante sur ce morceau. J’ai commencé par créer la mélodie de ce titre et ensuite, je me suis dit que j’allais vraiment m’exprimer dessus, ce qui est donc parti d’une improvisation et ensuite, j’ai structuré le texte.
Qu’as-tu voulu exprimer dans le clip qui illustre « Until My Heart Cried » ?
« Until My Heart Cried », jusqu’à ce que mon cœur pleure, parle d’une grande déception. Quand on croit avoir un lien spécial et unique avec quelqu’un, on a tendance au départ à vivre dans l’insouciance, à avoir trop d’attente et à se livrer éperdument à l’autre. C’est ce que j’ai voulu représenter visuellement avec un liquide visqueux et accrocheur qui m’envahit et m’anime, mais que l’autre aspire, pour finalement me rendre inerte, et ne devenir qu’un simple souvenir enfermé dans un boite.
Serait-ce pour pousser tes idées au maximum que tu es présent à chaque étape de ton projet ?
Oui, complètement, j’ai du mal à laisser mon travail à quelqu’un d’autre mais après, ça dépend pour quoi (rires). Actuellement, je suis entrain de travailler avec un saxophoniste que je connais déjà en tant que personne et même si j’ai déjà écrit la musique et que je sais à quel endroit j’aimerais qu’il joue, je commence à m’ouvrir un peu plus au fait de faire confiance et de laisser une part de liberté. Mais il est vrai que de manière générale, je suis assez pointu sur tout ce que je fais et j’ai du mal à laisser mon travail à quelqu’un d’externe. Parfois, je me dis que je devrais lâcher un peu de mou sur ce point-là.
Comment imagines-tu la suite ?
Il se pourrait qu’il y ait un clip pour « My Private Gig » et des gens m’ont contacté pour faire des remixes et il faut que j’y réfléchisse. J’ai déjà écrit plein d’autres morceaux qui ne sont pas dans la même veine que « What About The Day After » qui est très poussé niveau énergie. Si j’aime toujours ce style-là, je suis actuellement dans quelque chose de plus mélodieux, de plus calme et de plus fort émotionnellement parlant. J’avais pensé sortir un autre EP l’année prochaine qui s’appellerait « The Day After » et qui serait un peu l’effet inverse de celui-ci mais il faut que j’y réfléchisse encore…À part cela, je suis à la recherche d’un tourneur en France. La scène me manque énormément d’autant que j’adore m’y donner à fond.
Pierlucien - Until my heart cried
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Pierlucien - What about the day after (Short Version)
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