Retrouvailles avec Vanessa Philippe au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son sixième album !

Peux-tu développer le titre de ton nouvel album ? Pourquoi ; selon toi ; l’amour c’est chiant ?

Ça peut prendre plusieurs semaines pour développer cette histoire-là (rires) ! L’amour c’est chiant, c’est du second degré car il y a des jours où l’on est un peu énervé et d’autres où est plus content, ça s’appelle des hauts et des bas. Parfois, on trouve ça chiant d’une certaine manière car on y pense, on peut ressentir une sensation de manque, on peut avoir des obligations de quelque chose ou d’autres choses…Il peut y avoir plusieurs émotions différentes dans le sentiment amoureux et parfois, on aimerait bien avoir l’esprit libre ; être tranquille ; plutôt qu’être un jour triste, un jour énervé, un jour à se prendre la tête…tout cela fait que parfois, l’amour, c’est chiant mais l’amour, c’est la vie, ça reste chouette et sans ça, ça ne vaudrait pas le coup.

Peux-tu nous parler de ta collaboration avec Alba sur ce disque ? Comment vous-êtes vous rencontrées ? Qu’apprécies-tu dans son travail ?

Nous nous sommes rencontrées grâce à Christian Menez avec qui nous travaillons toutes les deux. Christian a créé le label Sound and Vision sur lequel Alba est signée. Ils sont venus me voir en concert et il y a eu un très bon contact. Ensuite, je suis allée écouter ce qu’Alba faisait et comme j’ai beaucoup aimé, j’ai tout de suite pensé à elle pour mon nouvel album. Quand j’ai contacté Alba pour réaliser et arranger l’album, elle a tout de suite dit oui. J’aime bien son côté très coloré, dansant et son univers Electropop. Alba est Franco-Mexicaine, elle a un esprit plus ouvert et c’est quelque chose qui me correspond.

Quel son as-tu voulu donner à cet album ?

Je voulais que ce nouvel album soit beaucoup plus dansant que les précédents. Comme on évolue sans cesse, j’ai un peu de mal aujourd’hui à toujours entendre ma voix douce et mes mélodies mélancoliques sur des musiques qui ne sont pas très entraînantes. J’avais à cœur de développer ce contraste-là sur « L’Amour C’Est Chiant ».

Qui est cette Jeanne qui donne son nom à l’une de tes nouvelles chansons ?

Jeanne était ma grand-mère, elle n’a pas a une vie facile et j’ai eu envie de raconter son histoire dans cette chanson. J’ai voulu lui donner la parole afin d’aborder le thème des personnes âgées qui peuvent être maltraitées ; on entend que ça arrive fréquemment en EHPAD et même dans la sphère familiale proche.

Peux-tu nous donner des exemples de beautés fatales ?

Au sens premier, on pense évidemment aux mannequins ; les top models des années 90 notamment Cindy Crawford, Claudia Schiffer, Naomi  Campbell, Kate Moss…Mais attention car ces beautés fatales sont très tôt considérées comme très vieilles et elles doivent se recycler comme des objets. Ma chanson « Beauté Fatale » est inspirée du livre du même nom écrit par Mona Chollet qui raconte les dictats imposés aux femmes à savoir d’être toujours belles, jeunes et très apprêtées ; l’idéal de la femme comme la poupée Barbie et tout ce qu’il y a autour. Cette chanson parle de l’anxiété des femmes sur leur physique.

Quelles thématiques abordes-tu sur « L’Amour C’Est Chiant » ?

L’amour sous tous ses aspects ! Je parle d’émotions qui me traversent à divers endroits. Ces nouvelles chansons parlent du manque, de l’absence, de rêves, d’envies… « La Nuit Repart » qui est second degré peut avoir plusieurs lectures. « Au Bord Du Ciel » qui est très métaphorique parle de choses beaucoup plus personnelles et émotionnelles.

Comment résumerais-tu ce nouvel opus en trois mots ?

Libre, personnel et joyeux.

Dix titres, c’est trop court quand c’est aussi bon…As-tu déjà la suite en tête ou peut-être as-tu gardé quelques inédits qui seront révélés plus tard ?

Il y a effectivement d’autres chansons qui n’ont pas été mises dans l’album car je voulais que ce disque soit un peu comme un bonbon que l’on déguste et que l’on a envie de reprendre tout de suite après comme lorsque l’on mange tout un paquet. J’avais à cœur que ces dix chansons ne soient presque pas dissociées les unes des autres et qu’elles forment un ensemble avec une histoire assez logique. Il y aura certainement une suite…

Tu as remporté pas mal de prix ces derniers temps avec tes vidéos, qu’est-ce qui est le plus apprécié selon toi dans ton travail visuel ?

En tout cas, ce que j’apprécie moi dans mon travail visuel, c’est de faire des choses très personnelles qui me correspondent en me filmant moi-même. Comme les chansons que j’écris, ces mises en images viennent du plus profond de moi. Dans mes clips, j’ai envie de livrer quelque chose de spontané et de viscéral qui vient naturellement. Ces clips ne sont pas trafiqués ou travaillés derrière. Je pense que le fait d’être soi-même qui plaît. Par ailleurs, j’essaie de faire des choses un peu rigolotes, je suis dans l’autodérision car j’ai envie de faire marrer les gens. Ça peut paraître triste, mélancolique ou sérieux mais en fait, non.

Comme il y a un peu d’anglais dans « Au Bord Du Ciel », « Love Is Boring » pourrait-il voir le jour prochainement ?

Pourquoi pas (rires) ! Plus sérieusement, je ne pense pas que je ferai un album tout en anglais car ça ne me correspondrait pas. Par contre, j’aime bien mettre des bouts d’anglais dans mes chansons et cela vient assez facilement ; j’aime la musicalité des mots. Comme on regarde des séries en anglais, des films en VO et que l’on entend beaucoup de chansons anglophones, peut-être qu’à force, ça nous alimente…beaucoup moins que l’allemand et je dis cela car j’ai des origines germaniques (rires).

Quels sont tes prochains projets ?

Le vinyle de « L’Amour C’Est Chiant » est en précommande sur le site Diggers Factory ; le pressage se fera dès que 100 commandes seront atteintes. La release party de l’album se fera le mercredi 27 mars au TLM à Paris. D’autres dates se programmeront au fur et à mesure ; chi va piano, va sano. Il y aura d’autres clips et des sessions live tournées avec Le Cargo.