Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Étienne Détré au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son second EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Aurélien Buttin

(c) Aurélien Buttin

Qu’est-ce qui a été le plus souvent mis en avant sur ton premier EP ; « Chute Libre » ; paru au printemps 2021 ?

Les gens avaient bien accroché au storytelling ; le voyageur qui décide de tout balancer afin de partir sur une nouvelle planète mais pour mieux revenir au final. Au-delà des textes, je dirai que le fait d’avoir un EP concept avait été apprécié. 

Quels enseignements artistiques et scéniques as-tu retenu de ce premier projet solo ?

En deux ans de temps, il s’est passé beaucoup de choses… Sur scène, j’étais seul avec ma guitare et des machines et j’ai ressenti très rapidement le besoin de m’entourer de musiciens. Par ailleurs, c’était la première fois que je me lançais en solo avec ce disque et comme je gérais 100% du projet moi-même, j’ai compris qu’il fallait que je trouve des personnes pour me soutenir afin de déléguer un petit peu. Au-delà de cela, ce premier EP m’a permis de comprendre qu’il fallait toujours travailler le français et les textes ; c’est hyper important ; il ne faut jamais lâcher et toujours aller plus loin.

« La Fugue » s’inscrit-il dans la lignée musicale de son prédécesseur ?

C’est toujours un peu dans la même lignée qui fait penser un petit peu à Daho ; c’est en tout cas ce qui revient souvent quand je fais écouter l’EP et pour le coup, ce n’est pas du tout volontaire. Sur ce second EP, le son est très chaleureux et cela vient notamment des synthés analogiques. J’ai vraiment travaillé en lien avec mon batteur ; Jocelyn Soler ; qui a mixé l’EP. Nous n’avons jamais eu en tête le fait d’avoir des sonorités années 80/90 mais c’est sorti comme cela. Est-ce que cela vient de la façon chanter ? Est-ce que c’est le fait d’avoir des textes en français sur des sons synthétiques qui fait penser aux années 80/90 voire début 2000 ? Je me pose vraiment la question. Sur « La Fugue », je suis volontairement resté dans le format chanson Pop car c’est ce que je fais.

(c) Aurélien Buttin / Artwork : Laurent Lucchini

(c) Aurélien Buttin / Artwork : Laurent Lucchini

Ce second EP possède-t-il un concept comme c’était le cas pour « Chute Libre » ?

Le concept est un peu moins évident car je n’ai pas voulu refaire la même chose que sur « Chute Libre » où les chansons se suivaient quasiment. Le concept de ce second EP est dans son titre et dans la pochette qui illustre ce disque. Je fuis quelque chose mais on ne sait pas quoi. Cette fugue va être plutôt intellectuelle et amoureuse ; il y a l’idée de se libérer de l’emprise de quelqu’un. L’auditeur se fera sa propre interprétation avec les clés que je vais donner sur ce thème…

Comment synthétiserais-tu « La Fugue » en quelques mots et/ou adjectifs ?

Postromantique, atemporel, doux et ardent.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce second EP ?

Le thème principal de ce second EP est la fugue qu’elle soit amoureuse, physique ou d’une emprise. Comme dans mon premier EP, je suis animé par la recherche de liberté, d’évasion et par le fait de se connaître encore plus par la fugue ; la fuite.

(c) Aurélien Buttin

(c) Aurélien Buttin

En écoutant « La Fugue », j’ai eu la sensation que tu t’adressais directement à quelqu’un dans tes textes…est-le cas et si oui, lui as-tu fait parvenir tes chansons ?

Il est vrai que lorsque j’écris, je pense beaucoup à quelqu’un mais pas toujours à une personne en particulier. En revanche, « Le Frêne » est un peu une déclaration d’amour à la personne qui partage ma vie et dans « Porcelaine », je m’adresse vraiment à quelqu’un qui a eu une emprise sur moi mais je ne dirai jamais qui c’est. Si ces chansons sont un peu comme une thérapie, je pense que chacun pourra se retrouver dans les choses que j’ai vécues. Comme je n’ai plus de contacts avec la personne à qui je m’adresse dans « Porcelaine », je ne lui ai pas envoyé cette chanson mais celle à qui est adressé « Le Frêne » a entendu ce titre dès le lendemain quand je l’ai maquetté.

Où cette fugue qui donne son nom à ton nouveau disque pourrait-elle te mener ?

Très bonne question ! Jusqu’en juillet dernier, j’étais professeur d’éducation musicale à côté de mon projet et j’ai toujours mené de front les deux avant de quitter l’éducation nationale. Tout doucement, comme un serpent, je fais ma mue afin d’arriver à être pleinement auteur-compositeur-interprète. Cette fugue pourrait donc me mener à encore plus de recherche de sonorités dans cette Pop Française et à encore plus de nouveautés. J’aimerais bien me détacher un peu de cette image années 80/90. Finalement, cette fugue est aussi un passage vers un autre âge. 

Peux-tu nous parler de la mise en images de « La Folia » ?

Pour la mise en images de cette chanson, j’ai travaillé avec Jeanne Privat qui avait réalisé le clip de « Petite Bleue » à l’époque. Sur un tournage, Jeanne a rencontré la danseuse Héloise Jocqueviel qui était encore à l’Opéra de Paris. Nous avons hésité entre le cirque et la danse pour illustrer « La Folia » et finalement, nous sommes partis dans la danse. Nous voulions quelque chose de très sobre, d’un peu sombre, où la lumière serait vraiment axée sur le personnage principal qui est l’incarnation de cette folia ; encore une fois, une fugue vers une sorte de liberté, un lâcher-prise total. Nous avons pensé qu’une danseuse pouvait bien traduire cela ; d’autant plus une danseuse contemporaine qui a vraiment créé sa chorégraphie de bout en bout, il y a même eu une part d’improvisation et c’est cela qui est génial aussi. A la fin de ce clip, la danseuse arrive à la lumière qui est sa porte de sortie.

(c) Aurélien Buttin

(c) Aurélien Buttin

Dans « Le Prisonnier », tu dis que tu laisses couler, est-ce l’un des traits majeurs de ton caractère ?

Dans cette chanson, ce prisonnier en cavale qui est constamment en stress de se faire rattraper profite du fait d’être dans une mer d’huile et qu’il fait beau et quand je dis que je laisse couler, c’est pour illustrer le fait de souffler et d’oublier ses tracas. Par contre, je ne suis pas du tout comme cela au quotidien car je suis très control freak d’autant plus maintenant que je fais à 100% de la musique ; je me suis mis une pression supplémentaire. Même si je parais être détendu, je suis quelqu’un d’assez tendu. Comme 98% des artistes, j’ai évidemment de l’anxiété et je travaille cela à travers mes textes.

Quels sont tes prochains projets ? As-tu d’autres actualités en dehors de la parution de ton second EP ?

« La Fugue » sortira le 29 mars. Des collaborations sont prévues avec Gabriel Tur et Bali Dou. Il y aura du live ; les dates sont en cours de programmation. Une très jolie session live tournée dans des bains douches dans la Somme d’où je suis originaire sortira prochainement. J’ai participé au quatrième volume de la compilation « Sick Sad World » sur lequel je reprends en français le titre « It Ain’t Over ‘Til It’s Over » de Lenny Kravitz.

Retrouvailles avec Étienne Détré au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son second EP !
https://www.facebook.com/etiennedetremusique
Commenter cet article