Rencontre avec Łukasz au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis originaire de Paris et j’ai grandi entouré de musique car mon papa est percussionniste. Je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai commencé par faire beaucoup de musique instrumentale quand j’étais plus jeune et si je joue principalement de la guitare, je touche aussi au piano et au synthétiseur. J’ai fait toutes les instrumentales sur mon premier EP que j’ai mixé et masterisé avec l’aide de certains ingénieurs du son. Je fais moi-même principalement pas mal de choses en ce qui concerne ma musique.

Peux-tu expliciter le titre de ton premier EP ?

Blasteed vient du terme Anglais blasted qui signifie, pour moi, être défoncé ou dans un état second mais avec une belle énergie derrière. Dans Poursuit Eudaemoniac, il y a un jeu de mot entre eudémonisme ; qui est la poursuite du meilleur soi ; et démoniaque ; qui est un peu le contraire ; et cela refléterait la poursuite de son meilleur soi dans un monde démoniaque.

Vois-tu ce projet comme un diptyque ou un triptyque ? Le titre de ton EP pourrait faire penser à un premier chapitre…

Exactement, je vois ce projet comme un livre audio. Pour moi, « Blasteed : Poursuit Eudaemoniac » est une expérience sonore différente d’un album classique. Même s’il y a un début et une fin dans ce disque, je pense qu’il y aura un chapitre 2…

As-tu pensé musicalement « Blasteed : Poursuit Eudaemoniac » de manière très réfléchie ou plutôt instinctivement ?

De manière très instinctive ! Je me suis toujours beaucoup pris la tête sur ma musique et c’est la première fois où j’en ai rien à foutre (rires).

Comment décrirais-tu ton univers ?

Pour moi, cet EP illustre une quête perpétuelle de soi et si elle est très torturée, elle n’en est pas moins pleine d’espoir. C’est la capture d’un moment précis dans la vie d’un jeune homme.

Quels thèmes abordes-tu sur ton EP ?

L’amitié, la peur de se faire du mal à soi-même, l’envie de se dépasser et la quête perpétuelle de quelque chose.

Quel serait le message ; explicite ou non ; véhiculé par la pochette de ton EP ?

L’étoile représente une sorte de révolution ; de mouvement ; qui s’inscrit en chacun de nous quand nous essayons de dépasser quelque chose.  Quant aux deux personnages, selon la graphiste qui les a dessinés, ils me représentent à deux stades différents mais mon interprétation à moi est différente car je pense qu’ils représentent un peu tout le monde car cette étoile va marquer des gens, elle va leur donner envie d’aller plus haut mais malheureusement, quelques personnes chuteront.

Dans quelles esthétiques musicales et visuelles te retrouves-tu ?

En ce qui concerne le visuel, je pense que je suis très inspiré par la palette de couleurs des films du studio A24 et par l’énergie de rappeurs US tels qu’ICYTWAT. En revanche, ça serait plus compliqué de donner des références musicales car j’ai vraiment essayé de me trouver moi-même dans ce projet en me coupant de tout ce que je connaissais. « Yeezus » de Kanye West est une inspiration mais ça n’a rien à voir avec mon EP.

Vas-tu faire fusionner les disciplines en live ? Je trouve qu’il y a quelque chose d’assez arty chez toi…

Six autres amis artistes sont Łukasz tout autant que moi. On retrouve notamment un peintre, un photographe, un model et d’autres formes d’arts. Quand nous nous produisons sur scène, c’est une véritable performance, ce n’est pas que moi qui chante. En live, je vais avoir de la peinture sur le corps, une danseuse viendra danser…Ce n’est pas qu’un simple concert, c’est un spectacle qui regroupe pas mal d’autres choses.

Aimerais-tu développer « Blasteed : Poursuit Eudaemoniac » au-delà de la musique ?

C’est une chose à laquelle je pense beaucoup d’autant que je trouve que nous avons une très bonne culture de la bande dessinée en France. Je suis passionné par les Comics ; j’en ai lu beaucoup ; et je suis grave inspiré par Mobius également. Ça m’intéresserait de mélanger les vidéos classiques musicales avec de l’animation. Je pense que je vais intégrer cela dans mes clips assez rapidement avec Fabien Ilamarane qui est peintre et dessinateur.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Joy Division, The Drums, No Buses Band, Off On Off…

Quels sont tes prochains projets ?

J’aimerais poursuivre ma collaboration avec le Théâtre du Temps où a été organisée la release party de l’EP afin d’aller y jouer toutes les deux ou trois semaines ; cela permettrait de donner une petite capsule de l’album en live aux personnes qui ne l’ont écouté qu’en audio. Après une petite pause, je me remettrai au boulot pour la suite mais pour le moment, je ne sais pas encore si ça sera le chapitre 2 ou quelque chose de totalement différent…Nous allons faire beaucoup de clips dans les prochains mois.