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Rencontre avec Heeka au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Christel Rodriguez

(c) Christel Rodriguez

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Heeka est mon nom de scène ; mon vrai prénom est Hanneke ; je suis autrice, compositrice et interprète. Je joue de la guitare Folk et de la guitare électrique. Sur scène, je suis accompagnée de trois musiciens avec lesquels j’arrange mes morceaux une fois qu’ils ont été faits. Je suis Belge Flamande, je suis arrivée dans le Gers à l’âge d’un an et demi mais je suis encore très attachée à la Belgique car j’y ai toute ma famille.

Comment la musique est-elle entrée dans ta vie d’un point de vue professionnel ?

Auparavant, j’étais circassienne ; j’ai fait onze ans de cirque ; et j’étais vraiment partie pour faire ça dans la vie mais je me suis blessée. Aujourd’hui, je suis très contente de faire de la musique et je dis souvent que ça a presque été une chance que je me sois blessée car cela m’a permis de changer de parcours. Avant cette blessure, je n’avais jamais imaginé mon avenir dans la musique. Durant deux ans, je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir faire et le déclic est venu lorsque j’ai vu Slim Paul ; qui est un artiste toulousain ; en concert ; j’ai pris conscience qu’on pouvait parler de ses émotions sur une scène en musique et je me suis un peu reconnue là-dedans. Ensuite, j’ai suivi une formation à Parcours d’Artiste afin de me familiariser avec le fonctionnement du milieu musical car je n’y connaissais rien.

Ton premier album s’inscrit-il dans la lignée de l’EP « Black Dust » paru en novembre 2020 ?

En un seul oui et en un sens non. « The Haunted Lemon » ne s’inscrit pas vraiment dans la lignée de « Black Dust » car pour  cet EP, j’avais vraiment eu la volonté de mettre sur CD ce qui se passait en live alors que sur l’album, ça a été l’opposé. J’ai mis ce que je souhaitais sur l’album afin de me servir de cet outil pour en faire un live. La manière de travailler a été autre. J’ai fait cet album toute seule à 90%, mes musiciens n’apparaissent que sur deux morceaux et ensuite, j’ai œuvré en studio avec un réalisateur. En revanche, il y a une continuité dans le style et dans ce qui est véhiculé. J’ai l’impression que l’univers demeure cohérent.

(c) Christel Rodriguez

(c) Christel Rodriguez

Peux-tu nous en dire plus sur ce qui se cache derrière le titre de ton album ?

C’est une bonne question ; il y a toute une histoire derrière cela ! Le citron est la métaphore d’un traumatisme. A un moment donné, je me suis retrouvée coincée avec un gros problème, je ne savais pas du tout comment m’en débarrasser mais dans une émission, j’ai entendu qu’ils conseillaient de mettre les mauvaises vibes dans un objet et je me suis dit que j’allais essayer cela car je ne savais plus quoi faire. J’ai vu un citron, j’ai commencé à extérioriser tout ce qui n’allait et ensuite, je l’ai pris pour le jeter dans le jardin car j’étais à la campagne à ce moment-là. Je tiens à dire que ça s’est passé durant le second confinement ; je crois que nous sommes tous devenus un peu fous durant cette période-là (rires).  Après avoir jeté loin ce citron, je suis allée me coucher et le lendemain quand je me suis réveillée, il y avait exactement le même citron posé sur une valise noire dans un couloir. La valise était déjà là mais quelqu’un avait dû ramasser ce citron. Je me suis dit que ce trauma n’était pas réglé et que ce n’était pas en mettant cela dans un citron que j’allais y arriver, j’ai donc écrit une chanson là-dessus et elle a donné son nom à l’album. Je trouve que le côté hanté se retrouve bien dans quasiment tous les morceaux.

Y-a-t-il un concept/un fil rouge sur « The Haunted Lemon » ?

Pas vraiment, je dirai plutôt que c’est une large présentation, il n’y a pas une histoire qui est déroulée tout au long de ce disque.

Quelles thématiques développes-tu sur ce disque ?

Les thèmes abordés sont toujours assez sombres. Il y a pas mal d’histoires de vie ; qu’elles soient personnelles ou sur d’autres personnes. Je parle notamment de problèmes de société, d’agression, de quelqu’un qui s’est pris une balle dans la tête. Pour moi, les thèmes de ce disque tournent autour de choses intenses qui ne sont pas « digérables » émotionnellement.

(c) Christel Rodriguez

(c) Christel Rodriguez

Comment décrirais-tu ton univers ?

Sincère ; je ne cherche pas à être quelqu’un ; nuancé ; notamment sur cet album, il y a un morceau complètement Punk et un autre qui est tout doux avec juste une guitare Folk et une voix ; et singulier.

Quand on écoute tes chansons, on a la sensation que tu les vis pleinement ; sur scène, te vois-tu presque plus comme une performeuse plutôt qu’une « simple chanteuse » ?

Je suis très habitée sur scène ; à tel point que parfois, je me surprends moi-même quand je vois des stories de personnes présentes. Je me dis qu’on dirait vraiment une sorcière (rires). En tout cas, si je vis pleinement mes chansons sur scène, je décolérai le terme habitée de celui de performeuse car je ne monte jamais sur scène en me disant que je vais faire une performance. Je crois que c’est juste une autre facette de moi qui a sa place sur scène et je lui laisse un peu moins de place dans la vie de tous les jours car je n’ai pas envie de porter quelque chose de dark au quotidien.

Dirais-tu qu’il existe un contraste assez prononcé entre ta personnalité et ta musique ou est-ce que l’une est le reflet de l’autre ?

Il y a clairement un contraste mais pour moi, ce n’est pas calculé. Auparavant, lors d’interviews, quand on me demandait si j’étais un personnage sur scène, j’ai commencé par répondre que je pensais en être un dans la vraie vie mais aujourd’hui, j’ai l’impression que ça s’équilibre un peu. Sans être schizophrène, ce sont deux facettes qui me représentent. De toute façon, je pense que l’être humain est pluriel mais j’avoue que pour ma part, entre la scène et la vie de tous les jours, ce sont deux facettes bien éloignées.

(c) Christel Rodriguez

(c) Christel Rodriguez

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

J’ai écouté peu de musique avant d’en faire. A la maison, nous avions quand même quels CDS d’artistes Flamands, je pense notamment au groupe Laïs. J’ai eu ma période Michael Jackson. Depuis quelques années, j’écoute beaucoup All Them Witches, The Veils, Slift, Fink et Piers Faccini.

Quels sont tes prochains projets ?

Le clip de « The Haunted Lemon » sortira incessamment sous peu. Deux live sessions enregistrées en quartet lors de la release party au Metronum à Toulouse seront mises en ligne prochainement. La tournée est lancée, des dates s’ajoutent tout comme des festivals ; pour l’instant en France mais j’aimerais bien aller présenter cet album en Belgique.

Rencontre avec Heeka au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
https://www.facebook.com/heekamusic
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